Virginie Pereira da Silva, aide-soignante au chevet de la profession

Virginie Pereira da Silva (en bas sur la photo) a 26 ans et est aide-soignante dans le Limousin. Née d’un père portugais et d’un mère française, elle est dans le ‘métier’ depuis cinq ans, toutefois elle milite pour plus de respect envers les aide-soignantes et pour une reconnaissance qui attirerait à nouveau les jeunes.

Membre de l’Association des Aide-Soignantes du Limousin, qui fait partie de la Fédération Nationale des Aide-Soignantes, elle a décidé de s’engager. L’association dont elle fait partie est destinée aux aides-soignant(e)s, mais également aux auxiliaires de puériculture, les AMP (Aide-médicaux psychologique), les élèves et les retraités.

Virginie Pereira da Silva nous explique le but de l’association: « Il faut parler plus du métier, on n’en parle pas assez. On parle beaucoup des infirmières. Il faut faire plus de publicité positive au niveau des aide-soignantes, surtout pour les jeunes qui dénigrent le métier. En manque d’informations bien souvent. J’ai eu l’occasion de pouvoir revenir à l’école où j’étais, à Limoges, parler avec des jeunes et essayer de les motiver. Ils veulent devenir aide-soignants mais ils ne connaissent pas le métier. On entend parler de pénurie, mais en 10 mois on peut devenir aide-soignante », rappelle Virginie Pereira, qui nous parle du parcours à réaliser: « Il ya une école d’aide-soignantes à Limoges, entre autres. Il y a six mois de stage durant les dix mois de formation. Huit modules sont à valider, comme les stages », assène-t-elle.

L’association, qui compte cinq membres au niveau du bureau, n’a aucune connotation syndicale. Elle veut défendre la fonction et valoriser le métier, car il perd de l’importance. Un travail qui se fait en équipe… «avec les infirmières», assure Virginie Pereira: «Ce n’est pas le même travail, mais on travaille en collaboration avec les infirmières. Moi je travaille tout le temps avec une infirmière car elles ont autant besoin de nous, que nous avons besoin d’elles. Au quotidien, nous, on ne fait pas de piqûres, mais je pense qu’on est plus proche du patient que l’infirmière. Nous on est au chevet du patient sans cesse. On n’a pas le côté administratif, on va dire », lance-t-elle.

Au niveau du métier d’aide-soignante, on peut parler aujourd’hui de pénurie, car les jeunes ne sont plus intéressés. Ils disent qu’il n’y a pas assez de reconnaissance et que le métier n’est pas attractif. Il y a beaucoup de reconversions, des aide soignantes qui changent de fonction. Virginie Pereira nous explique en quoi consiste le métier: « C’est le lever, c’est la toilette, c’est le toucher bien être, c’est la prise des constantes, entre autres. Le toucher bien être ce sont les massages, les effleurages, pour, par exemple, prévenir les escarres, quand les gens restent souvent alités. C’est de la prévention. Sur notre métier, il faut aussi rappeler que, s’il y a une urgence, on est les premiers à intervenir, on a été formés pour. Aide-soignante n’est pas égale à toilette, il y a pleins de choses à côté. On a aussi de l’administratif, on a la prise en charge des familles », s’enthousiasme-t-elle.

Aide-soignant ou aide-soignante, les besoins sont là et n’importe qui peut devenir aide-soignante, même s’il y a des concours. Virginie Pereira en est l’exemple: « On peut devenir aide-soignante à n’importe quel âge. C’est sur concours. On a besoin d’aide-soignantes. C’est passionnant comme métier. Cela fait 5 ans que je suis dans la branche, et j’aime mon métier. Je ne regrette pas du tout, j’aime ce que je fais », conclut-elle.

L’Association des Aide-Soignantes du Limousin a aujourd’hui besoin de subventions pour faire fonctionner l’association, mais surtout pour mener à bien les actions de sensibilisations, par exemple, pour encourager les jeunes dans les écoles à prendre la voie qui mènera au métier d’aide-soignante. Pour les aider, il est possible de passer par leur page Facebook: « Association des Aide-Soignantes du Limousin », en sachant que l’adhésion, cotisation annuelle, ne coûte que 30 euros.

 

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LusoJornal