Rafaela Lopes, internationale portugaise d’origine capverdienne joue à la VGA Saint Maur

Rafaela Lopes, milieu portugaise de la VGA Saint Maur, a déjà été plusieurs fois appelée avec ‘a Selecção das Quinas’. Toutefois, cette joueuse qui évolue en deuxième division française, a également des origines capverdiennes qu’elle a dévoilé au LusoJornal.

 

Si on devait décrire Rafaela Lopes? Qui est-elle et d’où lui viennent ses origines multiples?

Rafaela Lopes est une jeune femme de 19 ans née à Lisboa (Amadora). Née d’un père et d’une mère portugais, mais d’origine capverdienne. Je suis une personne calme et qui veut tout le temps apprendre parce que pour moi cesser d’apprendre c’est cesser de vivre. Grande passionnée de football depuis mon plus jeune âge (4-5 ans), je vis en France, à Roissy-en-Brie (77), depuis plus de 12 ans avec ma mère, mon frère et ma petite sœur. Je suis joueuse internationale portugaise de football et j’évolue à la VGA Saint Maur FF en Division 2.

 

Vous êtes également capverdienne, comment cette culture capverdienne s’est installée dans votre vie? La langue, la gastronomie, la culture, la musique…

Oui, je vis en France, je suis née au Portugal et je suis originaire du Cap-Vert de par mes grands-parents et arrière-grands-parents. La culture capverdienne était déjà installée bien avant que l’on me donne vie. Ma mère a grandi avec cette culture. Le créole, le feijão, la feijoada, la canja, le funana, la kizomba… tout était présent dans nos maisons. Elle m’a tout simplement transmis à son tour en tant que mère, la culture de la famille. Tous les membres de ma famille m’ont transmis cette culture à vrai dire. Mon oncle et ses solos en accordéon, mon arrière-grand-mère avec sa nourriture digne d’une Top Chef. Ma grand-mère et ses pas de dance avec du funaná, enfin bref, chaque personne transmettait fièrement la culture capverdienne.

 

Est-ce une destination où vous voudriez aller? Vous qui n’avez pas encore eu l’occasion d’y aller…

Oui, bien-sûr, ça ne fait pas encore parti de mes plans, mais plus tard j’irai découvrir les terres de mes origines.

 

Quand les gens vous demandent qu’est-ce que le Cap-Vert, que répondez-vous?

Je leur réponds que le Cap-Vert est une petite Île en Afrique de l’Ouest. Petite, mais grande par sa richesse culturelle. Que ce sont là que mes origines sont installées.

 

Beaucoup de joueurs capverdiens de football masculin sont en France, c’est une Communauté qui est intégrée et qui s’impose même par le sport?

Oui, il y a beaucoup de capverdiens en France et qui sont bien intégrés. Il y a plusieurs domaines où ils arrivent à s’imposer… dans plusieurs sports comme le football, dans des sports de combats, mais aussi dans la musique, il y a beaucoup d’artistes et de sportifs.

 

Vous avez décidé de porter le maillot du Portugal, c’est une décision difficile ou non?

Sincèrement? Non. Ça n’a pas été une décision difficile parce que bien que je sois originaire du Cap-Vert et que je vis en France depuis plus de 12 ans, le Portugal est le pays où j’ai vécu mes années les plus heureuses de ma vie et jusque aujourd’hui je n’ai pas oublié. Le Portugal est une fierté pour moi, un trésor. Donc c’était un choix plutôt évident à vraie dire.

 

Un petit mot sur le football féminin: le Brésil était à la Coupe du Monde, le rêve s’est d’y être avec le Portugal? Mais le second rêve ce serait d’y participer et de voir une Sélection capverdienne présente?

Oui, le rêve c’est d’y être avec le Portugal. Vous imaginez la fierté? Énorme. J’essaye de toujours voir le positif et je me dis qu’en ce moment je le vois en tant que spectatrice en allant voir les matchs aux stades. Je vois ce qu’une équipe peut faire vivre à ses supporters, à son peuple… L’objectif est de ne plus être spectatrice, mais actrice d’une Coupe du Monde et faire rêver mon peuple. Oui, voir la Sélection du Cap-Vert ça serait vraiment spécial.

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LusoJornal