Fado: Katia Guerreiro chante le 19 février au Théâtre Les Abbesses


20 ans après son premier concert au Théâtre de la Ville, Katia Guerreiro, considérée par le théâtre comme «l’une des plus grandes ambassadrices du fado au monde» est programmée le lundi 19 février, à 20h00, au Théâtre de la Ville – Les Abbesses

«Contemporaine, elle a su insuffler un vent nouveau à ce chant exigeant tout en conservant la sobriété des grandes divas, à l’instar de la légendaire Amália Rodrigues» peut-on lire dans la note de présentation du concert.

Le dernier opus de Katia Guerreiro, «Mistura», évoque la simplicité du foyer, la «solitude de l’attente» tout comme la «joie d’oublier de vivre». C’est cet ambum qu’elle va présenter à Paris.

Le fado de Katia Guerreiro, «marqué par la pureté de sa voix, est presque toujours teinté de tensions, de mots justes, évocateurs».

Ses concerts sont toujours d’une grande puissance poétique et la chanteuse sera accompagnée par les grands auteurs de fado actuel comme par l’éminent joueur de guitare portugaise Pedro Castro. Ce n’est pas par hasard que José Mário Branco, grande figure de la Révolution des Œillets, a composé bon nombre de ses chansons, dont deux inédites pour cet album.

Sur ce nouveau répertoire elle avoue le mélange (Mistura) qui l’a construit. Elle y confie ses forces et faiblesse, y affirme la nécessité des renaissances, sa soif de découvertes.

Originaire de l’île de São Miguel, Açores, Katia Guerreiro est une insulaire autant qu’une voyageuse. Avant d’illuminer les scènes de la planète, son premier départ fut naturellement pour Lisboa, devenu son port d’attache. Elle s’engage dans le soin, elle devient médecin et apaise par son chant. Elle maîtrise sa voix dans les Casas de Fados et sa foi dans l’exemple d’Amália Rodrigues.

Dans «Mistura», où dominent les œuvres originales qu’elle a suscitées, un châle noir («Xaile Negro») flotte sur les eaux, comme il semblait flotter sur les épaules de sa légendaire aînée lorsqu’elle se donnait au fado. Sur une mélodie de l’illustre Alfredo Marceneiro (1891-1982), ce nouveau texte est de Manuela de Freitas, littéraire comédienne qui signe aussi «Tempo de Viver» mis en musique par le guitariste Pedro de Castro et «Lisboa perdeu a voz» sur une musique de Tiago Curado, également concepteur graphique de ce disque.

Le Théâtre de la Ville informe aussi que, pour ce concert aux Abbesses, Katia Guerreiro mélange à sa musique des interludes poétiques.

LusoJornal