La perchiste Sandra Ribeiro Tavares nous raconte son expérience aux Jeux Olympiques de Pékin


Sandra Ribeiro Tavares est une athlète spécialisée dans le saut à la perche mariée au perchiste Sébastien Homo. Installée en France dès son enfance, elle a représenté le Portugal en 2008 aux Jeux olympiques d’été à Pékin dans l’épreuve féminine du saut à la perche. Elle a réussi à franchir une barre à 4,30 mètres, se classant ainsi 19ème au classement général.

Ses deux sœurs ont également pratiqué le saut à la perche. Elisabete Ribeiro Tavares a conquis la médaille de bronze aux Championnats ibéro-américain d’athlétisme en 2000 et a participé aux Championnats du monde d’athlétisme en 2007 au Japon. Son autre sœur, Maria Leonor Ribeiro Tavares a participé aux Jeux Olympiques de 2012 à Londres et détient le record du Portugal en ayant franchi la barre des 4m50 en plein air.

À l’approche des Jeux Olympiques de Paris, LusoJornal a interviewé l’athlète Sandra Ribeiro Tavares sur son expérience dans cette compétition.

.

Comment avez-vous vécu votre expérience aux Jeux Olympiques de 2008 ?

C’était une très belle expérience, c’est quelque chose qui marque l’athlète à vie parce qu’il y a une grande ambiance et une très bonne énergie. Pour moi c’était magique, rien que le fait de poser le pied au sol et le stade était magnifique, on l’appelle «Le nid d’oiseau». C’était incroyable ! Encore aujourd’hui je me rappelle quand je suis arrivée au stade, je me suis posée, j’ai levé les yeux au ciel, j’ai dit merci mon Dieu et puis il fallait y aller !

Comment vous organisez-vous avec le décalage horaire ?

Pour le décalage horaire on anticipe toujours. Par exemple, lors du départ pour Pékin, on est parti une semaine en avance pour pouvoir s’imprégner de la température, car là-bas c’est très humide, il fait souvent chaud. On s’entraîne sur place pour pouvoir habituer le corps à ce décalage horaire et être prêt le jour J, donc c’est pour ça qu’on arrive toujours une semaine ou dix jours en avance.

Quels aspects de la préparation physique et mentale sont les plus cruciaux pour un sauteur à la perche ?

Le mental est très important pour quelqu’un qui fait du saut à la perche parce que c’est une discipline à risque, c’est une discipline où il ne faut pas avoir peur et cette peur-là, cette confiance en nous, ça se travaille avec une préparatrice mentale et l’idée c’est de se sentir plus fort, rentrer en confiance et ne pas avoir peur. Donc le mental c’est vraiment très important dans le domaine du saut à la perche.

Quelle est la performance dont vous êtes la plus fière et pourquoi ?

C’est ma qualification pour les Jeux, parce que ça s’est fait entre ma grande sœur Élisabeth, celle qui m’a donné envie de faire du sport, et moi. C’était lors du Championnat du Portugal, on était toutes les deux presque au même niveau mais ils ne pouvaient emmener qu’une seule fille aux Jeux Olympiques, parce que c’était le cota et donc c’était celle qui gagnait les Championnats du Portugal ce jour-là qui y allait. Donc oui, je suis très fier, mais en même temps frustrée parce que j’ai eu l’impression de prendre la place à ma sœur, même si c’est le sport, mais je suis restée entre ces deux états. Cette qualification reste quand même une très grande fierté, parce qu’une place aux Jeux reste une place aux Jeux, donc on devient une sportive olympienne, on fait partie de la famille de l’olympisme et tout ça c’est une grande chance.

Quels ont été les principaux défis que vous avez dû surmonter pendant cette période ?

Durant les épreuves il n’y a pas eu de défis particuliers à surmonter, mais nous avons toujours des petits défis, car on voyage beaucoup avec notre perche et c’est un objet très long. C’est la première chose qui rentre dans l’avion et la dernière à sortir de l’avion, donc c’est toujours stressant, on se demande toujours : est-ce que tout va bien se passer ? Est-ce que tout sera en bon état ? Mais sinon, nous n’avons pas eu de gros défis parce que les Jeux Olympiques c’est quelque chose qui est organisé de manière millimétrée, rien n’est laissé au hasard.

LusoJornal