Association : Un Portugais à la tête de Cournon Dance Attitude


Carlos Rasteiro est le Président de l’association Cournon Dance Attitude, qui propose à ses adhérents des danses, à partir de 3 ans, allant de la Salsa au Rock et plus individuelles, telles que la Zumba ou la danse orientale. «On a commencé cette aventure pour nous occuper, d’abord, et ensuite parce qu’on apporte du plaisir aux gens. C’est agréable de les voir prendre du bon temps seuls ou en couple».

Né à Vilar Formoso, au Portugal, immigré en France à l’âge de 7 ans, Carlos Rasteiro était pompier volontaire, en plus de son travail de chauffeur de bus pour la compagnie clermontoise T2C. Le jeune retraité portugais est aujourd’hui à la tête du Cournon Dance Attitude.

Carlos Rasteiro habite à Cournon d’Auvergne (63) avec sa famille depuis 1983 et, selon lui, il n’y avait pas de club de danse à l’époque, ce qui l’a motivé à lancer avec ses proches, ce projet avec le soutien de la ville «qui nous a même prêté des salles, jusqu’à ce que l’on ait une salle spécifique à disposition».

L’association propose des cours dans le complexe sportif J.L Bertrand où la Mairie leur a permis d’élire domicile. «On a plusieurs créneaux pour 4 salles dans un complexe que nous partageons avec d’autres clubs». Par ailleurs, «la Mairie nous prête gracieusement des minibus, afin que des professeurs puissent organiser des stages ou un week-end par exemple. Nous prenons le minibus de la ville, et on a juste à payer l’autoroute et le carburant, ce qui nous aide grandement».

L’ancien chauffeur de bus a créé Cournon Dance Attitude dans l’objectif de pas forcément promouvoir la lusophonie, puisqu’il se justifie : «Nos professeurs sont d’horizons très divers, mais si demain j’ai un professeur portugais ou brésilien qui voudrait nous faire des stages ou des cours réguliers, je suis ouvert à toute proposition».

«Je n’ai rien contre les Portugais qui font leurs projets dans le sens de la promotion du Portugal. C’est agréable de se retrouver en communauté, mais ce n’est pas notre ADN».

Selon Carlos Rasteiro, la danse est universelle et réuni l’âme et le corps, la danse en elle-même apprend simplement à se déplacer dans l’espace, comme un art martial pourrait le faire.

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La Covid-19 : un arrêt dans les projets

La pandémie de 2020 a toutefois fait «capoter» un projet de voyage proposé aux adhérents de l’association pour aller découvrir le Portugal.

Contre toute attente, depuis la pandémie, «on a des gens qui viennent de plus en plus loin. Ce phénomène-là, on ne sait pas l’expliquer, mais ça n’empêche pas les gens de venir d’Issoire ou de Thiers, soit plus de 30 minutes de trajet».

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Un projet qui plaît

Carlos Rasteiro affirme que «maintenant, ceux qui veulent pratiquer n’importe quelle danse, ils vont se renseigner directement sur internet. Par le passé ce n’était pas pareil, à une époque on distribuait des flyers sur les pares-brises des voitures. Tout ça c’est fini» nous confie-t-il.

Les réseaux sociaux suffisent et les intéressés peuvent s’inscrire en ligne et payer directement des tarifs raisonnables. Des facilités de payement telles que plusieurs mensualités ou des chèques vacances peuvent être utilisés. «Au vu de l’importance de notre association on tourne avec nos propres moyens et nous n’avons pas besoin de subventions, puisque les seuls fonds symboliques, sont les adhésions à l’année et les spectacles qu’on organise».

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Un organisme musical gourmand

Selon le Président associatif, «on a arrêté de faire des spectacles réguliers puisqu’à chaque fois la Société des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de Musique, SACEM, nous prend 1.000 euros pour une soirée, car vous déclarez une quinzaine de jours à l’avance le nombre de spectateurs que vous aurez et ensuite vous payez un forfait par tranche de spectateurs. Heureusement, pour contrebalancer nous avons surtout la chance, d’avoir beaucoup de gens qui nous ont aidé, dans nos propres adhérents on a eu même des élèves qui sont devenus enseignants et on a beaucoup de chance justement d’avoir des gens compétents qui s’affairent pour faire tourner l’association».

Carlos Rasteiro rassure ses adhérents en affirmant qu’il est lui-même mauvais danseur et conclut «qu’en couple c’est souvent le mari qui a peur de se faire engueuler par son épouse parce qu’il ne danse pas bien, mais si vous ne savez pas danser à la fin de l’année, au moins, vous aurez bien rigolé».

LusoJornal