Deux spectacles au Théâtre de la Ville de Paris en partenariat avec la Fondation Gulbenkian


Pour la saison 2024-2025, le partenariat entre la Fondation Calouste Gulbenkian et le Théâtre de la Ville de Paris, dirigé par Emmanuel Demarcy-Mota, permet la programmation de Tânia Carvalho, avec le spectacle «Mysterious Heart», la semaine dernière, et «Pessoa Since I’ve been me» de Robert Wilson, du 5 au 16 novembre.

«Depuis sa création, la Fondation Calouste Gulbenkian a toujours soutenu la présence d’artistes portugais au sein des institutions internationales. Au fil des années, elle a contribué à la circulation de centaines d’artistes par l’intermédiaire de différents mécanismes de soutien à la création, à la production et à la présentation internationale» dit une note de la Fondation Calouste Gulbenkian. «C’est dans cet esprit que s’inscrit le partenariat avec le Théâtre de la Ville à Paris. Ce projet permet de mettre en valeur la richesse et la diversité des talents à travers une programmation réunissant des artistes de multiples disciplines de la scène artistique portugaise».

Grâce à ce soutien, des créateurs reconnus, ainsi que de jeunes talents émergents, ont l’opportunité de présenter leur travail à un public international, tout en favorisant les échanges interculturels. «Cette collaboration reflète l’engagement constant de la Délégation française de la Fondation Gulbenkian à promouvoir l’art du Portugal et à renforcer la présence des artistes lusophones sur la scène française».

La semaine dernière, du 25 au 28 septembre, Tânia Carvalho a présenté «Mysterious Heart» par la compagnie Tanzmainz, dans la Grande Salle du Théâtre de la Ville-Sarah Bernhardt.

La compagnie Tanzmainz, connue pour ses créations marquantes sous Sharon Eyal, collabore avec la chorégraphe phare de Lisboa, Tânia Carvalho, qui réinvente l’écriture pour grands ensembles.

Dans son œuvre «Mysterious Heart», inspirée des souvenirs émotionnels des onze danseurs, Tânia Carvalho explore un univers entre exubérance baroque et omniprésence de la mort, avec une musique de Diogo Alvim et ses propres interventions vocales. Son style, influencé par l’expressionnisme ludique et distordu, transforme les reflets de l’inconscient en images étranges où la beauté surgit de l’étrangeté, comme dans un rêve.

Du 5 au 16 novembre, dans la même salle, une plongée éblouissante au sein du kaléidoscope énigmatique de l’immense poète Fernando Pessoa avec «Pessoa, Since I’ve been me» de Robert Wilson.

«C’est un homme apparemment ordinaire, perdu dans une profonde réflexion. Assis à la terrasse d’un café, son regard absent se laisse capturer par le lent passage des nuages. Nous sommes à Lisboa, et cet homme s’appelle Fernando Pessoa. Du moins, selon son état civil. Car en réalité, il pourrait tout aussi bien s’appeler Álvaro de Campos, Ricardo Reis, ou encore Alberto Caeiro… Lui et plusieurs de ses hétéronymes sont les figures centrales de la création que Robert Wilson consacre à cette œuvre inégalée».

Fruit d’une collaboration entre le Théâtre de la Ville et le Teatro della Pergola de Florence, et présenté à Paris dans le cadre du Festival d’Automne 2024, le spectacle met en scène les fascinants jeux de miroirs offerts par la pluralité des voix inventées par le poète.

LusoJornal