Alexandre Marie (Volt France) se présente pour la 5ème circonscription des Français de l’étranger


Élection du Député de la 5ème circonscription des Français de l’étranger (qui regroupe notamment le Portugal, l’Espagne, Andorre et Monaco) : 16 candidats sont en lice pour ce scrutin partiel. Le premier tour aura lieu le 28 septembre et le second tour, le 12 octobre.

Cette nouvelle élection intervient après l’invalidation par le Conseil constitutionnel de l’élection de Stéphane Vojetta, en raison d’irrégularités dans ses comptes de campagne.

C’est dans ce contexte qu’Alexandre Marie présente son parcours, son engagement politique, ses priorités pour la circonscription et ses attentes pour ce scrutin au LusoJornal.

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Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

J’ai grandi dans une famille d’expatriés. Mes parents ont beaucoup déménagé à l’étranger, mais c’est à Barcelone que j’ai passé la plus grande partie de mon temps.

Comme beaucoup d’enfants d’expatriés, j’ai été scolarisé au Lycée français de Barcelone, où je suis resté près de dix ans, jusqu’au Bac. Ce qui me rattache à cette circonscription, c’est précisément cela : j’y ai grandi, mes amis y sont encore, et j’y ai découvert à la fois la culture espagnole et la culture catalane.

Mon parcours est donc typique de celui d’un Français à l’étranger : marqué par des déménagements dans des communautés françaises, mais aussi par l’ouverture et la découverte des cultures au-delà de la France.

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Quel est le nom de votre suppléant et quel est son parcours ?

Ma suppléante, c’est Nicole Morinière. Elle vit au Portugal, est mère de deux enfants et elle aussi expatriée française.

Son parcours est davantage tourné vers le politique, et c’est important parce que l’une des spécificités de Volt, c’est d’être un parti pan-européen. Nous existons dans tous les pays de l’Union européenne : je suis candidat pour Volt France, mais il y a aussi Volt Espagne et Volt Portugal.

Nicole Morinière, justement, a évolué au sein de Volt Portugal. Elle les a accompagnés lors des dernières élections législatives et s’implique actuellement dans la préparation des élections municipales qui approchent.

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Avez-vous, vous-même, un lien avec le Portugal ?

D’abord, même si je vis surtout en Espagne en tant qu’expatrié, il existe une grande proximité culturelle avec le Portugal, que je connais bien.

Ensuite, ma suppléante, Nicole, habite au Portugal depuis longtemps et connaît parfaitement la situation sur place.

Mon directeur de campagne, lui, a des origines portugaises et connaît très bien non seulement la situation politique au Portugal, mais aussi la Communauté portugaise en France.

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Sous quelle forme vous présentez-vous à cette élection et bénéficiez-vous d’un soutien particulier ?

Je suis investi par mon parti politique, Volt. L’un des aspects essentiels de ce parti, c’est qu’il n’est pas seulement français : nous disposons également de relais locaux, comme Volt Espagne ou Volt Portugal. Ces relais nous aident à mieux comprendre la situation sur place, mais aussi à soutenir nos différents projets transeuropéens.

En effet, de nombreuses problématiques des Français de l’étranger sont transnationales : elles concernent non seulement la France, mais aussi l’Espagne, le Portugal, et plus largement l’Europe.

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Quelle est votre réaction à la décision du Conseil constitutionnel d’invalider l’élection de Stéphane Vojetta suite à des irrégularités dans ses comptes de campagne ?

Le juge électoral a été saisi. Il a décidé que la situation nécessitait l’application stricte de la loi. La Cour constitutionnelle a confirmé cette décision et a prévu la peine telle qu’elle est prévue par la loi, c’est-à-dire une inéligibilité, accompagnée d’une démission d’office. La justice a donc examiné les faits et a fait son travail.

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Quelles sont vos priorités et les idées principales que vous souhaitez défendre pour les Français de la 5ème circonscription de l’étranger ?

Je pense qu’en ce contexte de crise budgétaire en France, avec des coupes qui sont à prévoir, il est essentiel de maintenir et de développer nos relais à l’étranger. Cela concerne aussi bien les écoles et les universités que certaines associations, comme l’Alliance française ou les associations locales qui promeuvent la francophonie. Il est crucial de soutenir ces institutions : il y a quelques années, par exemple, l’Institut culturel français de Valence a fermé, ce qui montre que rien n’est acquis.

On ne peut pas se targuer d’avoir une importante communauté française à l’étranger sans continuer à la développer et à soutenir ces structures qui lui permettent d’exister et de se renforcer.

Un autre point important, dans une perspective pan-européenne, est de traiter des problématiques communes à l’Europe, comme les transports transfrontaliers. Par exemple, il est aujourd’hui très compliqué pour un Portugais de se déplacer vers le reste de l’Europe en raison du manque de connexions entre Lisboa et Madrid, ou pour un Barcelonais d’aller voir sa famille à Toulouse, faute de liaisons directes. Ce sont des enjeux concrets où une action coordonnée peut vraiment faire la différence.

Enfin, il y a un enjeu croissant sur le climat, qui se ressent au Portugal, en Espagne, et en France. Les inondations à Valence ou les méga-feux en Espagne montrent que des actions communes sont indispensables pour lutter contre le changement climatique et agir efficacement sur le terrain.

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En quelques mots, pouvez-vous nous donner votre opinion sur la situation politique en France ?

Aujourd’hui, en France, nous faisons face à un blocage institutionnel : trois forces se partagent à peu près un tiers du Parlement chacune, et il n’y a pas de solution claire à cette impasse politique.

C’est là que Volt peut réellement faire la différence. Grâce à notre expérience dans d’autres pays européens, nous apportons une véritable culture du compromis, qui, selon moi, est la seule voie pour sortir de ce blocage. Cela permettrait de faire avancer des sujets essentiels, même en période de crise, qu’elle soit sociale, budgétaire ou politique, en France.