Danilson da Cruz: «Je suis à Concarneau dans un rôle bien précis»

Fraîchement débarqué à Concarneau il y a trois mois en provenance de Nancy, le milieu et international cap-verdien Danilson da Cruz tente de reprendre du plaisir sous les couleurs bretonnes. De nouveau titulaire lors de la défaite de son équipe à Créteil vendredi dernier (2-4), il est revenu pour LusoJornal sur ce choix, son début de saison et la Sélection.

 

Pour commencer, quel est votre sentiment après ce match face à Créteil/Lusitanos?

Il y a de la déception, car nous étions venus pour faire un résultat et au final on repart avec cette défaite. Il n’y a que ça à retenir, c’est compliqué.

 

Concarneau vit une période compliquée en ce moment, le club flirte avec la zone rouge. Comment expliquez-vous cette mauvaise passe?

C’est vrai que sur les derniers matchs, on manquait de réalisme offensif. On défendait bien, on se procurait énormément d’occasions, on avait la maîtrise du ballon, mais on ne gagnait pas, on ne faisait que perdre. Donc là, on a voulu changer un peu de mentalité, être plus attentifs. On fait une bonne entame de match, mais derrière, on prend un carton rouge qui nous met en difficulté. On savait que Créteil était une très bonne équipe, qui joue au ballon et ils ont su profiter de leur supériorité numérique.

 

Justement, sur ce carton rouge d’entrée, le trouvez-vous sévère?

Pour moi, il n’est même pas dur, c’est un scandale. On nous dit que la double sanction n’existe plus. Donc, qu’il y ait penalty déjà… je ne sais pas, je ne me mets jamais dans ces polémiques… mais qu’il mette après un carton rouge, en plus à la 10ème minute de jeu, je pense que c’est très, très sévère.

 

Même à 10, l’équipe est revenue dans la rencontre avec des balles de 4-3. Vous avez tout de même su faire preuve de mental…

Oui, ça reste tout de même un bon groupe avec beaucoup de jeunes. L’état d’esprit est là mais la réussite nous fuit pas mal depuis pas mal de rencontres. Il va falloir rectifier le tir.

 

On arrive à mi-saison à présent. Quel bilan tirez-vous de la saison de Concarneau jusqu’à présent?

Dans le contenu, c’est très bien depuis le début. Mais on n’a pas les points. Et on sait que dans le football, le plus important ce sont les points. Donc il va falloir aller en chercher vendredi prochain face à Ajaccio et revenir en 2020 avec plus de réalisme et d’efficacité.

 

À titre personnel, quel bilan faites-vous de votre saison jusqu’à présent?

Dans un premier temps, je reprends du plaisir car je rejoue. Après, je me plais bien dans la région, là-bas. C’est vrai que je suis venu pour échanger, partager et encadrer les jeunes et je prends du plaisir. Mais il me manque quand même la victoire, car je reste un compétiteur. Et je serais épanoui vraiment quand les points arriveront.

 

Après être passé par Créteil, le Red Star, Reims, Nancy, comment s’est passé ce changement vers Concarneau, plus habitué à jouer le maintien en National ces dernières années?

C’est le football! Je ne vis pas dans le passé, je ne regrette pas ce que j’ai fait. Je suis venu ici dans un rôle bien précis, pour encadrer les jeunes et essayer de les professionnaliser. Donc je prends ma mission à cœur. L’adaptation s’est très bien passée. Mais c’est vrai que je reste quand même un compétiteur et ce n’est pas toujours facile. Il me manque la victoire, il me manque des points (rire).

 

Quel est l’objectif désormais sur cette seconde partie de saison?

Assurer le maintien le plus rapidement possible. Ou même pas forcément le plus vite possible, mais au moins finir la saison avec ce maintien pour pouvoir construire l’année prochaine une équipe un peu plus solide.

 

Et à titre personnel?

Continuer à avoir du temps de jeu, à partager, à prendre du plaisir à être sur le terrain tout en préparant l’après aussi.

 

Pour terminer, un petit point sur la Sélection du Cap-Vert. Où en êtes-vous avec la Sélection?

Depuis que je ne joue plus à Nancy, je n’ai plus été sélectionné. Après c’est normal, il y a de plus en plus de joueurs de Ligue 2 et de Ligue 1. Donc c’est tout à fait normal. Ce n’est pas grave, j’ai eu ma Sélection. Déjà, à 30 ans, jamais je n’aurais cru être en Sélection. Et c’est vrai que j’ai pris cette chance, j’ai eu mes 7-8 sélections. Et personne ne me les enlèvera.

 

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LusoJornal