Elisabete Ferreira élue Meilleure Boulangère au monde en 2024

Elisabete Ferreira a remporté le prix de «Meilleure Boulangère du monde», un prix décerné par l’Union Internationale des Boulangers et Pâtissiers. Pour cette 52ème édition, la cérémonie a eu lieu à Venise, en Italie. Dix pays ont participé à ce concours.

C’est la première fois qu’une boulangère est récompensée pour ce prix, une exception à la règle, une valorisation du travail de la femme qui, souvent, est dans l’ombre. C’est également le premier prix attribué au Portugal.

Et quelle leçon ! La boulangerie est à Gimonde, à 8 km de Bragança, mais à 215 de Porto, 2h45 de voiture et 499 de Lisboa, 5h50 en voiture. Eh oui, à l’intérieur du pays, ici à Trás-os-Montes, dans un village de 341 habitants, il y a des belles et bonnes choses qui s’y produisent.

Gimonde est un village loin des grandes villes portugaises, mais proche de l’Europe, proche de l’Espagne.

À la presse, Elisabete Ferreira se dit heureuse d’exercer ce métier. «Trás-os-Montes est plus proche de l’Europe que beaucoup de gens qui vivent sur la côte. Le fait d’être proche de l’Espagne permet également de rechercher davantage de formations à l’étranger, qui, malheureusement, ne sont pas disponibles à proximité. Cela permet de voyager dans le monde entier, très facilement… c’est aussi un aspect positif de la vie à la campagne».

Elisabete Ferreira raconte comment elle est arrivée au métier de boulangère : «J’avais 8 ans lorsque mes parents ont repris la boulangerie, ma passion est née là. C’est un métier très dur. En voyant mes parents, je me suis dit qu’un jour je valoriserai et je mettrai en valeur ce métier, la boulangerie et le pain, un métier souvent méprisé. Cela fait 40 ans que j’essaye de valoriser ce métier. Le prix que je viens de recevoir est la preuve que c’est possible».

Primer, Elisabete Ferreira, c’est d’une certaine façon, honorer celles qui ont travaillé dans la boulangerie de Gimonde, sa maman, sa tante, mais aussi la directrice actuelle de production.

«Travailler dans une boulangerie, c’est très exigeant : pendant qu’un pain est en train de lever, on fabrique d’autres, c’est un travail presque militaire. Le prix que nous venons de recevoir est en rapport avec tout ce que nos réalisations autour du pain et de sa valorisation… On essaie d’innover dans le secteur en utilisant que des produits naturels, des farines non corrigées…»

Le défi actuel de Elisabete Ferreira est de produire un pain spécifique pour les sportifs et leurs exigences.

Le Portugal est un des pays du monde où l’on mange le plus de pain, toutefois, bien derrière la Turquie qui consomme 120 kg par an/par personne et les pays du Nord de l’Afrique. Un Portugais consomme en moyenne 63 kg de pains par an, un Français 58kg.

LusoJornal