“Fado em Liberdade!” 50ème anniversaire de la Révolution des Oeillets aux Affiches


Le 25 avril 1974, un Coup d’État militaire mettait fin, au Portugal, à près d’un demi-siècle de dictature. Une Révolution bien particulière, provoquée par de jeunes officiers, réalisée pratiquement sans effusion de sang (un mort, quelques blessés lors de la résistance de quelques membres de la PIDE, la redoutée police politique de la dictature), et des militaires promettant le retour à la démocratie et, pour la première fois au monde, tenant leur promesse : un an plus tard, les premières élections libres depuis le début du siècle, eurent lieu.

Le fado en fut successivement victime et bénéficiaire. D’abord victime puisque fort injustement accusé d’être complice de la dictature (les fameux «3 F», Football, Fátima, Fado), puis bénéficiaire : l’abolition de la censure libérèrent la créativité des répertoires et des artistes.

Depuis 10 ans, le “Coin du Fado” fête chaque année (hors Covid) l’anniversaire de cette Révolution pas comme les autres, et nous ne pouvions manquer ce 50ème anniversaire. Nous avons, dans la belle salle, que l’on aime et pour nous «historique» des Affiches, au cœur du Quartier Latin, a fait appel à des artistes amis, présents dans nos soirées depuis  qu’elles existent, Conceição Guadalupe et son dynamisme, Paulo Manuel et sa fantaisie et Karine, la «française du fado», et la nouvelle génération du fado avec sa figure de proue Tânia Raquel Caetano, la talentueuse Joana Pereira, et un tout nouveau venu très prometteur, Matthieu Domingues, et peut-être, comme il arrive souvent, quelques ami(e)s de passage dans la tradition du «Fado vadio», le fado bohème.

Elles et ils interprèteront des textes de cette époque, d’autres illustrant l’idée de liberté, et aussi des fados traditionnels qui ont marqué l’histoire de cette musique.

Rappelons-le, le fado, ce sont des voix mais aussi, au moins aussi importants, indispensables, des musiciens. Filipe de Sousa, maître de la guitare portugaise (l’instrument emblématique du fado), virtuose inventif, tiendra cet instrument. Philippe Leiba, pilier lui aussi de nos soirées, sera à la contrebasse, et la guitare classique est confiée au sérieux mais souriant Dominique Oguic, qui nous accompagne de plus en plus souvent. Le tout présenté, comme toujours, par Jean-Luc Gonneau.

C’est dans le Club, la superbe cave aménagée des Affiches, que se tiendra la soirée, selon une formule «café-concert». Les Affiches est le café ciné bar de l’Espace Saint-Michel, 7 place Saint-Michel (M° et RER Saint Michel).

Infos: 06.22.98.60.41.

LusoJornal