LusoJornal / Antonio Marrucho

Fernando Pessoa à Ostende et à Lille

Le 13 juin est une date importante pour la littérature portugaise. C’est en ce jour de 1888 que Fernando Pessoa voit le jour, un des plus grands poètes portugais. Publié dans de nombreux pays, il fut une des figures de la littérature, de la poésie du XX siècle.

Nos yeux sont sélectifs et ne s’attardent, parfois, que sur ce que nous voulons bien voir. Nous avons fait une découverte le long de la promenade Albert 1er qui borde la mer à Ostende, en Belgique.

Alors que dans de tels endroits nos yeux sont protégés vers l’horizon, vers le bateau qui passe, la vague qui se construit, qui se defait, prévenus par nos pieds – qui sait ? – nos yeux se sont dirigés vers une écriture au sol, que nous nous apprêtions à fouler. Un carreau noir par terre, très fendu, signe du temps qui passe et des gens qui y passent, attirent nos yeux et notre curiosité. On peut y lire en Portugais, en haut à gauche « Ode Marítima » et en bas à droite Fernando Pessoa. Ce qui y est écrit, l’est en Flamand.

Les Flamands, comme les Portugais, ont été des voyageurs, des découvreurs de nouveaux mondes, des gens dont le large appelle, affronter le danger faisaient partie de la vie. On dit que les villes maritimes cultivent le cosmopolitisme, la preuve… Ostende.

L’« Ode Marítima », écrite par Fernando Pessoa, aliàs, Alvaro Campos, un de ses hétéronymes, a été publiée dans la revue Orpheu en 1915. Cette œuvre majeure est l’une des premières publications de l’homme au chapeau, lunettes rondes et moustache.

Si vous allez à Lisboa, Fernando Pessoa vous attend au café Brasileira, assis sur sa chaise. Il se prêtera bien volontiers à la photo que vous voudrez prendre auprès de lui. Fernando Pessoa est intemporel.

Autre lieu, autre rencontre. Le 17 février 2011 a été inaugurée l’extension de l’Hôpital de Saint Vincent-de-Paul de Lille, un Centre intersectoriel Psychiatrique d’accueil. Fruit peut être de certains de ses écrits, mais aussi, et surtout de la volonté d’un des concepteurs de ce centre, le premier étage a été nommé : Unité d’hospitalisation Fernando Pessoa. Les hospitalisations y sont assurées pour des courtes durées.

Fernando Pessoa ? Un écrivain d’un autre siècle, toujours présent et qui nous projette au même temps vers le demain. Une découverte perpétuelle.

 

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