François Pinto, fondateur de Nidz : une application pour faciliter la vie des copropriétés


L’histoire de Nidz commence bien avant la création de l’application. Elle naît d’un parcours, d’une culture et d’une conviction de son fondateur, François Pinto. «Je suis lusodescendant de deuxième génération», raconte le fondateur. «Mon père est arrivé du Portugal, plus précisément de Trevões, S. João da Pesqueira, Viseu, un petit village du nord du pays, alors qu’il n’avait que sept ans».

Installée à Cambrai, dans le Nord de la France, la famille y a reconstruit sa vie avec courage et détermination.

De cette double culture, François Pinto a hérité des valeurs fortes : le sens du travail, de la solidarité, de la famille. «Ces principes guident encore ma manière d’entreprendre», confia-t-il.

Ingénieur de formation, il a ensuite évolué comme manager d’équipe IT. Cette expérience lui a permis de développer une vision à la fois technologique et humaine du monde professionnel, un équilibre qui s’avérera essentiel pour imaginer Nidz.

François Pinto fait partie de la promotion 2025 de Spark Innovation, organisme qui accompagne les start-ups et porteurs de projets à impact.

Une idée née du quotidien

C’est en vivant lui-même dans une résidence que l’idée de Nidz s’est imposée. «Je constatais chaque jour les difficultés de communication entre les habitants et les syndics : des mails qui se perdent, des problèmes signalés plusieurs fois, des informations mal relayées… Et surtout, un manque de lien entre les résidents».

Un constat d’autant plus frappant lorsqu’il le compare avec ses séjours au Portugal, où la convivialité de quartier et l’entraide entre voisins sont encore très présentes. «Là-bas, les gens se parlent, s’entraident, partagent des moments simples. J’ai voulu ramener un peu de cet esprit de communauté à travers Nidz».

L’objectif : simplifier la gestion des lieux de vie tout en recréant du lien humain. «Chez Nidz, la technologie n’est qu’un outil. Ce qui compte vraiment, c’est de redonner du sens à la vie collective».

Une équipe soudée autour d’un même projet

Le fondateur n’est pas seul dans cette aventure. Nidz, c’est une équipe de cinq associés aux compétences complémentaires, accompagnés d’un salarié et d’un alternant. «C’est une petite équipe, mais très soudée, avec la même envie de faire évoluer les lieux de vie», souligne-t-il.

Lancé il y a un peu plus de deux ans, le projet a d’abord été développé en parallèle de son emploi salarié. Face à l’intérêt grandissant pour l’application, il a pris la décision de s’y consacrer pleinement. Depuis, les choses se sont accélérées.

Un ancrage à EuraTechnologies et dans la communauté LusoTech

Installé à Lille depuis une quinzaine d’années, le choix d’intégrer EuraTechnologies s’est imposé naturellement. «C’est un écosystème très dynamique, idéal pour les start-ups tech». Depuis octobre 2023, Nidz y poursuit son développement.

Après avoir rencontré Nuno Afonso et Bruno Cavaco, François Pinto adhère à la LusoTech. Il est membre de cette structure de lusodescendants depuis près d’un an. Il y retrouve des valeurs qui lui sont chères : entraide, partage et esprit de communauté. «Les échanges sont constants, notamment via un groupe WhatsApp. Les événements permettent de créer du lien et de favoriser les collaborations».

Simplifier la vie des résidences

Concrètement, Nidz s’adresse aux copropriétés et à leurs syndics, mais aussi à tout type de résidence : familiale, étudiante, senior ou sociale.

L’application repose sur deux fonctions principales : Gestion et signalement – les résidents peuvent signaler un problème (panne, dysfonctionnement, besoin particulier) et le gestionnaire peut suivre et traiter chaque demande en temps réel – et Lien social – un espace d’échanges entre voisins, sécurisé et convivial, qui favorise la communication et les interactions au sein de la résidence.

Accessible sur mobile et sur web, Nidz a été conçue pour être intuitive, même pour les personnes peu familières du numérique. «Les seniors l’utilisent très bien et souvent avec enthousiasme», note le fondateur.

Plus efficace qu’un simple groupe WhatsApp

Si certains utilisent déjà des groupes WhatsApp pour communiquer entre voisins, Nidz va beaucoup plus loin. L’application garantit la confidentialité des données (aucun numéro de téléphone ou email visible), permet une gestion centralisée des demandes et reste adaptée à de grands ensembles résidentiels.

Elle combine en une seule plateforme la gestion technique et la vie sociale, le tout avec une interface claire et accessible.

Un modèle simple et abordable

Nidz fonctionne sur un modèle d’abonnement, principalement en B2B, avec des syndics et des bailleurs.

Le tarif, compris entre 0,50 € et 1 € par logement et par mois, reste volontairement accessible. «Moins cher qu’un café», sourit le fondateur ! L’objectif est d’offrir aux gestionnaires un outil complet, tout en favorisant la convivialité dans les résidences.

Déjà 6.000 logements équipés

Aujourd’hui, Nidz est déployé sur 6.000 logements, et l’équipe vise les 8.000 d’ici la fin de l’année. «Nous avons d’abord testé l’application dans ma propre copropriété. Le succès a été immédiat», raconte-t-il.

Un test est également en cours avec une grande agence immobilière sur 10 copropriétés, soit environ 1.000 logements. Si les résultats sont concluants, le déploiement pourrait s’étendre à l’ensemble de son parc, soit 30.000 logements.

Pourquoi le nom : “Nidz” ?

Le nom évoque naturellement le “nid”, symbole d’un lieu sûr, chaleureux et collectif. Mais il joue aussi avec le mot anglais “Needs”, les besoins.

Une double signification qui reflète parfaitement la philosophie du projet : un outil qui répond aux besoins du quotidien, tout en rapprochant les gens dans la vraie vie.

En résumé, Nidz n’est pas une simple application : c’est une vision. Celle d’un monde où le digital redevient un moyen de créer du lien, et non de l’isoler.