Frédéric Chaouat (La Sagesse Politique) se présente pour la 5ᵉ circonscription des Français de l’étranger_LusoJornal·Política·18 Setembro, 2025 Élection du Député de la 5ᵉ circonscription des Français de l’étranger (qui regroupe notamment le Portugal, l’Espagne, Andorre et Monaco) : 16 candidats sont en lice pour ce scrutin partiel. Le premier tour aura lieu le 28 septembre et le second tour, le 12 octobre. Cette nouvelle élection intervient après l’invalidation par le Conseil constitutionnel de l’élection de Stéphane Vojetta, en raison d’irrégularités dans ses comptes de campagne. C’est dans ce contexte que Frédéric Chaouat présente son parcours, son engagement politique, ses priorités pour la circonscription et ses attentes pour ce scrutin au LusoJornal. . Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? J’habite Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Je suis professeur d’anglais, je fais des remplacements un peu partout. Je suis auteur-compositeur-interprète, donc j’ai fait beaucoup de vidéos, de chansons, de créations. Quelqu’un a dit “qui c’est qui vit le plus longtemps ? Ce sont les chercheurs et les artistes qui passent toujours dans la créativité”. J’ai également écrit deux livres «La Sagesse Politique» et «Fred Astaire, un artiste aux multiples visages». Je parle plusieurs langues étrangères, comme l’espagnol et le portugais, j’ai voyagé dix ans à travers le monde. Je fais également des vidéos de soutien aux forces de l’ordre, et on m’a demandé d’être administrateur d’un groupe Facebook de soutien aux forces de l’ordre. C’est quelque chose dont je suis fier. Et dans mon livre «La Sagesse Politique» il y a tout un chapitre qui est consacré au respect des forces de l’ordre. . Quel est le nom de votre suppléant et quel est son parcours ? Mon suppléant, c’est Romain Levant, il a 37 ans. Il est très sympathique, très humain. Il habite dans le département Nord de la France, près de la frontière belge. Il est informaticien et professeur d’informatique spécialisé dans l’intelligence artificielle. . Avez-vous un lien avec le Portugal ? Alors, je suis resté au Portugal, j’ai adoré le Portugal. Donc en fait, je suis partie pour faire le tour du monde, comme j’ai dit, je suis resté beaucoup au Brésil, donc quand j’étais au Portugal, j’étais très à l’aise. Alors, la culture est très différente, mais c’est la même langue, par quelques différences, mais j’ai beaucoup aimé le Portugal et je trouve les personnes très accueillantes. Alors, c’est marrant parce que je suis très linguiste aussi, j’ai quand même écrit un bouquin sur la linguistique diachronique, en fait, une langue, c’est comme un arbre, c’est-à-dire qu’un arbre, on le déplace, il ne pousse pas et après il va croître, et c’est un peu la même chose, ça veut dire qu’en fait, le français qui est au Québec, il est beaucoup plus ancien que le français. L’anglais américain, c’est un anglais qui ne ressemble pas du tout à l’angleterre, c’est des expressions qui sont modernes. Et donc le portugais du Brésil, c’est tous ces mots et ces expressions qu’on ne retrouve pas du tout au Portugal, qui sont devenus des idées. Mais sinon, j’ai bien aimé l’accueil, je me suis senti très à l’aise. Moi, j’ai évidemment des amis portugais, il y a une grande diaspora portugaise en France. . Sous quelle forme vous présentez-vous à cette élection et bénéficiez-vous d’un soutien particulier ? Je suis venu en candidat libre. J’ai été membre du Parti Socialiste pendant 20 ans et je l’ai quitté car je trouvais que les idées du parti socialiste penchaient vers l’extrême gauche. Mais à cette élection je me présente en candidat libre et comme j’ai écrit un bouquin qui s’appelle «La Sagesse Politique» je me présente sous cette étiquette-là. . Quelle est votre réaction à la décision du Conseil constitutionnel d’invalider l’élection de Stéphane Vojetta suite à des irrégularités dans ses comptes de campagne ? Je ne suis pas habilité à commenter cette décision. Comme disent nos sages, il y a la paix lorsque chacun reste à sa place. Est-ce qu’il a fauté ? Est-ce qu’il n’a pas fauté ? Je pense que je ne suis pas habilité à répondre. Aujourd’hui, c’est vrai qu’il y a des règlements, il y a toujours une frontière entre ce qui est autorisé et ce qui n’est pas autorisé. C’est la CNCCFP (Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques) qui doit dire quoi, comment, ce n’est pas à moi. . Quelles sont vos priorités et les idées principales que vous souhaitez défendre pour les Français de la 5ᵉ circonscription de l’étranger ? Comme je l’ai dit, quand j’ai voyagé à l’étranger, on a toujours pensé à un type de mythe qui veut que tous les Français qui résident à l’étranger soient tous milliardaires et j’ai remarqué que pas du tout. J’ai remarqué que beaucoup de Français sont en souffrance à l’étranger, qu’ils soient en Espagne, au Portugal, mais peut-être pas à Monaco, je ne serais pas sûr. Déjà 10% des Français sont sous le seuil de pauvreté en France et je pense qu’à l’étranger il y en a aussi. Maintenant, on veut attaquer les retraites françaises, même celles des Français qui vivent à l’étranger. Mais moi, je dis, ces personnes-là ont travaillé très dur et elles méritent leur retraite sachant que parfois elles n’ont pas de grosses retraites. François Bayrou parlait des boomers, comme si le boomer avait creusé le déficit. La plupart des boomers ont une pauvre retraite de 1.000 euros par mois. Un Français sur deux gagne le SMIC. S’il gagne le SMIC, ça fait une retraite de 1.000 ou 1.100 euros, donc les boomers ne sont pas responsables du déficit. Par contre, il pourrait porter son regard sur les retraités fictifs qui vivent à l’étranger. Il y a des juges qui veulent travailler là-dessus, et la CAF commence à travailler là-dessus, sur des pseudo-retraités ou des personnes qui sont décédées. Je crois que c’est là qu’il faut travailler. Je suis professeur d’anglais et quand des personnes ont des entretiens – parfois même des personnes avec des grands diplômes – ils ne savent pas quoi dire. Moi j’ai proposé justement des sessions de formation pour justement enseigner à comment se présenter à un entretien. Je dis ça, car parfois, avant d’arriver dans une entreprise, on ne connaît rien. C’est à ce moment-là qu’il faut répondre “je suis là pour apprendre, pour découvrir”. C’est un peu ça aussi pour mon cas, je ne suis pas là pour dire “je vais faire ceci, cela” mais plutôt aller vous voir et dire “qu’est-ce que vous attendez de moi”. C’est à ce moment-là que je vais apporter une réponse. Je ne suis pas là pour infantiliser et dire quoi faire, mais plutôt pour travailler ensemble et répondre à vos attentes. Parce que l’attente d’un Français au Portugal, ce n’est pas du tout la même attente d’un Français en France. Ce sont deux trajectoires qui sont complètement différentes. Je pense que la plupart des candidats vont transposer leur programme français sur le programme au Portugal, alors que c’est des prérogatives différentes, c’est une toute autre trajectoire. On a des demandes par rapport au Portugal ou par rapport à l’Espagne qui sont complètement différentes. Je pense qu’il faut s’adapter, il faut avoir une approche tout à fait nouvelle par rapport aux français de l’étranger, parce qu’elles sont très dissemblables avec le français de France et le français du Portugal, de l’Espagne. . En quelques mots, pouvez-vous nous donner votre opinion sur la situation politique en France ? La situation est catastrophique. Complètement déconnectée. Je pense que, au niveau régalien, c’est catastrophique, je pense qu’il faut donner beaucoup plus. Déjà, la loi, justement, c’est la police municipale, ils en parlent beaucoup en ce moment, il faut donner plus de pouvoir à la police, mais pour ça il faut que la justice suive. Car la justice et la police sont intrinsèquement liées. Donc quand je vois que des juges manifestent contre la police, je trouve ça inadmissible. Comme je suis professeur, je dis toujours aux parents, je dis, le papa, la maman, le prof, le policier, le juge, sont une seule et même personne, parce qu’ils incarnent une autorité normative. Quand un parent crie sur un prof ou tape sur le prof, c’est comme si avec la main droite, il tapait la main gauche. Les juges, c’est pareil. Le juge, c’est un juge mais sans officier, sans police, il ne dit rien du tout. Donc la justice et les policiers doivent être intrinsèquement liés, complémentaires, comme, tout ce qui incarne une autorité, il faut redonner à tous ces acteurs de l’autorité normative et leur responsabilité. Par exemple, je trouve ça inadmissible que des médecins soient frappés, encore aujourd’hui, et puis qu’il n’y ait même pas de suite, ça c’est inadmissible. En France, il y a une insécurité galopante et c’est inadmissible. Mais il ne faut pas dire que c’est partout pareil, car c’est un mensonge. Par exemple, en Belgique, si vous ne payez pas votre ticket, le conducteur, il ferme tout et il attend que la police vienne et vous passez 48 heures au poste. Mais malheureusement en France, le pauvre chauffeur se fait tabasser. Un autre exemple, j’ai voyagé en Inde et là-bas on peut se balader à n’importe quelle heure sans problème.