Handball: Mégane Ribeiro, une ascension fulgurante

Paris 92 a accueilli et battu Dijon sur le score de 26-25 lors la cinquième journée de play-downs de la première division française de handball, lors d’un match qui s’est déroulé au Palais des Sports d’Issy-les-Moulineaux (92).

Côté Dijon, la franco-portugaise Mégane Ribeiro a marqué deux buts, mais n’a pas pu empêcher la défaite de son équipe.

Rappelons qu’au terme de la phase régulière les huit premières équipes disputent les play-offs pour définir le Champion de France, tandis que les quatre dernières s’affrontent lors des play-downs pour définir l’équipe qui descend en deuxième division.

Mégane Ribeiro, qui a représenté le Cercle Dijon Bourgogne, avant de partir à Octeville, puis à Lomme, est revenue au début de cette saison au JDA Dijon Hand. Âgée de 24 ans, la jeune athlète franco-portugaise a marqué 24 buts en 22 matchs joués.

Pour le LusoJornal, Mégane Ribeiro est revenue sur la saison de Dijon, sur sa carrière, ses liens avec le Portugal, mais également sur le match et cette défaite face à Paris 92.

 

Quel est votre sentiment après cette défaite?

Forcément on est déçues, on vient mourir à un but, c’est dommage. Je pense que s’il y avait eu moins de pertes de balles en première mi-temps, on aurait fait la différence. C’est dommage, mais c’est fait, on a donné ce qu’on pouvait et maintenant on avance pour finir la saison à domicile avec une victoire. Il faut finir d’une manière positive. Pour l’instant on a une défaite et quatre victoires, donc c’est pas mal, mais on aurait voulu être invaincues sur ces play-downs pour finir 9ème de cette saison 2018-2019.

 

Quel bilan peut-on faire de cette saison?

On ne mérite pas notre place aux play-downs, mais on a fait quelques erreurs lors du Championnat, notamment face à Saint Amand, une défaite qui nous a fait mal en début de saison. C’est énervant ces erreurs car on est passé très près des play-offs, mais ce sont les autres huit équipes qui y ont participé. Notre objectif était les play-offs, on est déçues, mais il faut avancer et repartir sur de bonnes bases l’année prochaine. Maintenant il faut finir à la 9ème place.

 

Que peut-on dire de la saison de Mégane Ribeiro en première division?

Je pensais que ça allait être plus compliqué car j’arrivais de D2. J’ai réussi à retrouver mes marques en première division, toutefois je ne suis pas assez constante au niveau du shoot, mais au niveau de la défense je suis satisfaite de mon travail. Donc il faut que je m’améliore au niveau de l’attaque, il faut que je continue à travailler au niveau de mes tirs. Je peux et je veux faire mieux. Il faut rappeler que je reviens de N1, de D2, et que je suis revenue en première division que cette saison. Il faut que je m’adapte et que je bouge!

 

C’était un rêve d’être en première division?

Mon souhait était de revenir en première division, après, je ne pensais pas monter un échelon à chaque année depuis que je suis allée en Nationale 1 [ndlr: troisième division]. J’avais de la foi et je voulais atteindre à nouveau ce niveau D1. J’ai réussi, je suis contente car je me suis bougée, surtout avec le temps de jeu que j’ai eu en D2. J’ai évolué, j’ai pris du temps de jeu, mais il m’en faut encore. Je dois faire mes preuves.

 

Face à Paris 92, vous avez marqué deux buts sur deux tirs…

Mon pourcentage est de 100%, donc je suis contente. Mais il faut rester constante, et c’est là où je dois encore m’améliorer.

 

L’année prochaine, toujours à Dijon?

Je serai toujours à Dijon car j’avais signé pour deux ans. On finit cette saison par une victoire j’espère, et on commence déjà à penser à la saison prochaine. Saison où on va se perfectionner encore. Après les vacances, on va entamer une bonne préparation physique et on va avancer. On va être à 100%.

 

Maintenant les vacances?

Je vais partir une semaine au Portugal dans la maison familiale. Mon père est portugais, ma mère est française, et j’ai la double nationalité. Je n’y vais pas assez souvent, mais ça va faire deux ans de suite que j’y vais. Je ne m’impose pas d’y aller. Quand j’y vais, c’est avec plaisir. J’adore aller dans la maison familiale de mon père, retrouver ma famille qui est là-bas, ça me fait du bien.

 

D’où êtes-vous originaire?

Je suis de Viana do Castelo. J’y allais très souvent quand j’étais jeune avec mes parents, mais en grandissant j’y suis moins allé. Mais maintenant j’ai envie d’y aller au moins une fois par an. En plus on a près de Dijon un aéroport qui nous relie rapidement à Porto.

 

Quel était votre lien avec le Portugal? La famille, les vacances, la langue…

Je la parle un tout petit peu, je la comprends, mais malheureusement mon père ne m’a pas appris le portugais quand j’étais petite. J’ai un peu de mal au Portugal car ça parle très vite, ma grand-mère mélange des mots français et portugais, donc ça facilite avec ma famille (rires). Ma grand-mère m’aide quand la famille de mon père parle très vite.

 

Comment est née cette passion pour le handball?

Dès mon plus jeune âge, ma mère m’a forcé à pratiquer le handball et moi je ne voulais pas. Je faisais de la danse et j’adorais ça. Ma mère en faisait, ma sœur aussi, donc j’ai dû faire du handball. J’ai appris à aimer ça. Un coach m’a boosté, m’a fait passer les tests du pôle espoirs, j’ai réussi, et ensuite j’ai passé les tests du centre de formation et je l’ai intégré. La continuité était de devenir professionnelle, je ne voulais pas avoir fait tout ça pour rien, car j’y prenais du plaisir. C’était mon rêve et j’ai réussi, c’est une grande fierté. Maintenant il faut perdurer, c’est ça le plus difficile.

 

Représenter la Sélection portugaise, c’est une possibilité?

J’avoue que j’y ai déjà pensé, mais pas sérieusement. Je ne sais pas si je représenterai le Portugal, ce n’est pas dans mes projets. Après, ça dépend. Si je reçois une invitation, j’y réfléchirai, mais j’avoue que la barrière de la langue est un premier obstacle. En tout cas, je n’irai pas de moi-même. J’en ai déjà parlé avec ma famille et mes amis, mais je ne ferai pas le premier pas.

 

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LusoJornal