La Fête de la Saint-Jean : Un peu de Portugal sur 3 jours à Clermont-Ferrand


La Saint-Jean, organisée par l’association Os Camponeses Minhotos, une des plus grandes fêtes portugaises de France, a eu lieu à Clermont-Ferrand et la place du 1er Mai a vibré durant 3 jours au rythme d’une fête aux senteurs de poulet et de sardines braisés, mais aussi des prestations de groupes de musique et de stands d’entreprises, dont celui des services du Consulat Honoraire de Clermont-Ferrand exceptionnellement présents sur le week-end pour faire des passeports et des cartes d’identité. Cet événement annuel sous les couleurs de la musique est devenu, au fil des années, le principal rendez-vous gratuit de la ville.

Le vendredi, le groupe de concertinas de Clermont-Ferrand a ouvert le bal, rejoint dans la soirée par l’orchestre Philippe Martins qui a illuminé la place du 1er Mai, malgré des festivaliers peu présents sur le premier jour.

La fête s’est poursuivie le samedi avec un traditionnel défilé folklorique dans les rues de Clermont-Ferrand, de la place de Jaude jusqu’à la Mairie. Les rues ont été animées par les percussions du groupe Zés Preiras de Bourges, qui n’ont pas manqué d’attirer l’attention des riverains, suivis du groupe Les Hérons du Lac de Biscarosse, qui ont surpris les habitants par leur commodité et la hauteur de leurs échasses.

La Miss Portugal Régions de France et ses Dauphines n’étaient pas en reste puisqu’elles ont défilé entre les deux groupes qui ont su marquer les rues clermontoises.

Le cortège a été accueilli dans la salle de réception de la Mairie de Clermont-Ferrand, par le Maire en personne, Olivier Bianchi, qui n’a pas manqué l’occasion dans son discours pour faire un parallèle entre l’«Estado Novo» et les élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochains, indiquant que le danger totalitaire n’était pas si loin et invitant ainsi chacun à s’imprégner de l’histoire d’Europe.

À la demande d’Olivier Bianchi, le groupe de folklore Os Camponeses Minhotos a pu danser au rythme des accordéons, en présence du Maire et de la Députée sortante du Puy-de-Dôme, Marianne Maximi.

Une fois la Mairie animée, la fête s’est déportée à la place du 1er Mai le soir même, la nostalgie des années 80 fut recréée à nouveau par Mario, du groupe Images, et Claire, du groupe L5, fort de leurs succès respectifs «Les Démons de Minuit» en 1987 et «Toutes les femmes de ta vie» en 2001, avant que le feu ne se déporte au centre de la place avec l’habituel Feu de la Saint-Jean en l’absence du traditionnel feu d’artifice annulé pour des raisons météorologiques.

Enfin, le dimanche, les Clermontois ont pu assister à nouveau à un défilé du groupe Os Camponeses Minhotos et du groupe Da Minha Terra de Brive-la-Gaillarde, accompagnés par la Miss Portugal Régions de France et ses Dauphines, de la place Delille à celle du 1er Mai, où attendaient les chevaux Lusitaniens, réveillés par les rythmes des années 2010 d’Iran Costa.

Le groupe organisateur, Os Camponeses Minhotos, en plus du défilé, s’est représenté sur scène en relevant le défi d’animer les derniers instants de la Saint-Jean avec des danses traditionnelles, de quoi rappeler le jumelage entre Clermont-Ferrand et Braga.

Une fois disponible, en fin de journée, le présentateur de la Saint-Jean, Denis Veloso, s’est confié au LusoJornal afin de nous en dire plus sur les dessous de l’organisation d’une telle fête. Denis Veloso a alors souligné l’importance de l’aspect logistique d’une telle fête, à commencer par le groupe organisateur qui s’est à la fois représenté sur scène et s’est rendu disponible pour faire tourner la restauration sur place.

À la suite de l’annulation du tant attendu feu d’artifice de la Saint-Jean, le présentateur confirme que la principale crainte de l’association organisatrice lors de toutes les éditions, c’est bien la météo. «Chaque année il y avait le problème de la météo puisqu’il a beaucoup plu ce mois-ci, ce qui a enrayé nos espoirs de voir le feu d’artifice samedi soir, mais c’est un risque perpétuel».

Le présentateur a également souligné que la sécurité pour cette édition a été revue à la hausse avec la présence pour la première fois d’un poste de secours sur place.

Trois questions à Denis Veloso

Vous confirmez que la Saint-Jean s’est plutôt bien passée ?

Oui, ça s’est super bien passé cette année, mais il suffit d’un problème quelconque pour que cela entache l’optimisme des festivaliers, le soutient de nos partenaires et la confiance des administrations, mais c’est le jeu.

Quelles ont été les difficultés de l’organisation d’une telle fête ?

Les difficultés se comptabilisent en une seule menace et pas des moindres, le nombre de jeunes bénévoles ne progresse pas, il faut que les jeunes se réveillent et s’impliquent davantage, ils doivent être conscients qu’ils prendront notre place.

Quel est donc le but de cette fête ?

Au-delà de célébrer la Saint-Jean, c’est d’abord faire gouter un bout du Portugal et l’entrée gratuite à l’évènement va dans ce sens. On fête la Saint-Jean à Clermont-Ferrand depuis 1986 et la Mairie nous a toujours soutenu parce que cette fête est ouverte à tous. Ce que l’on doit retenir de cette fête traditionnelle c’est vraiment l’accueil que l’on réserve à tout le monde.

LusoJornal