L’Association Lusophonie organise l’exposition “1940 L’Exil pour la Vie” à Pau

[pro_ad_display_adzone id=”37510″]

 

L’Association Lusophonie présente, à la Médiathèque Intercommunale André Labarrère (place Marguerite Laborde) à Pau (64), du 23 septembre au 9 octobre, l’exposition «1940 – l’Exil pour la vie» conçue par le Comité Français en hommage à Aristides de Sousa Mendes.

 

Le vernissage de l’exposition aura lieu le mercredi 28 septembre, à 18h00, en présence de François Bayrou, Maire de Pau et Président de la Communauté d’Agglomération Pau Béarn Pyrénées, et de Sylvie Lajus-Cossou et Guy Faure, les Coprésidents de l’association Lusophonie.

Lors du vernissage, le «pot de l’amitié» sera suivi de la projection du film «L’Héritage d’Aristides», à 20h00, en présence du réalisateur Patrick Séraudie.

Pendant la II Guerre mondiale, les bombardements meurtriers suivis de l’occupation allemande de l’Europe de l’Est puis du Nord et de la Hollande, Belgique, Luxembourg et enfin de la moitié nord de la France provoquent un exode massif. Neuf millions de personnes fuient les troupes du III Reich.

Le Gouvernement et les institutions de la 3ème République quittent Paris et vont se réfugier à Bordeaux. Le flot de réfugiés suit l’État en déroute cherchant à quitter l’Europe à feu et à sang.

Bordeaux dans le tourment voit sa population multipliée par trois, de 280 mille à 850 mille, et la Gironde multipliée par deux.

Pour s’échapper du vieux continent en juin 1940, des milliers d’exilés frappent à la porte du Consulat du Portugal à Bordeaux pour obtenir un visa. Le Consul en poste, Aristides de Sousa Mendes, au nom de sa conscience d’homme libre, décide de désobéir aux ordres racistes, iniques et injustes du dictateur portugais, Salazar. Il délivre des visas pour sauver 30.000 personnes de la barbarie nazie.

«Il est, en juin 1940, une de ces lumières qui fait naitre l’espoir et ouvre le chemin de la liberté» explique Manuel Vaz Dias, vice-Président délégué du Comité Sousa Mendes.

Le lundi 17 juin 1940, dans les escaliers du Consulat du Portugal, Aristides de Sousa Mendes s’adresse aux réfugiés massés devant lui, en ces termes: «À partir d’aujourd’hui, je vais obéir à ma conscience, je n’ai pas le droit, en tant que chrétien, de laisser mourir ces femmes, ces hommes et ces enfants. Mon Gouvernement refuse les demandes de visas que je lui propose. J’ai actuellement le pouvoir et la possibilité de sauver des milliers de personnes venues de toute l’Europe et fuyant les troupes allemandes. Ils espèrent trouver asile au Portugal. Ce sont des êtres humains et leurs religions, leurs nationalités, leurs positions sociales, leurs origines ou leurs couleurs de peau me sont totalement indifférentes. Ils ont besoin de moi, je peux, avec des visas leur sauver la vie. Je suis chrétien, et comme tel je crois que je n’ai pas le droit de laisser périr ces réfugiés, lesquels, en grande partie, sont juifs. Aussi, je déclare qu’à partir de cet instant je donnerai un visa à quiconque me le demandera, contre les ordres iniques et injustes de mon Gouvernement».

L’exposition «1940, l’exil pour la vie» a été présentée une première fois aux Archives départementales de la Gironde. Conçue par le Comité Sousa Mendes avec le soutien des Archives et sous le commissariat scientifique de trois historiens – Marie-Christine Volovitch-Tavares, Cláudia Ninhos et Victor Pereira, elle est constituée d’archives, de documents audiovisuels et photographiques venant de France, du Portugal, des USA et d’Espagne.

L’exposition qui sera maintenant présentée à Pau est itinérante et elle a été récemment présentée à la Maison du Portugal André de Gouveia, à Paris.

 

[pro_ad_display_adzone id=”46664″]

LusoJornal