Le film portugais «Elle s’appelle Barbara» toujours dans les sales françaises

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Le film portugais «Elle s’appelle Barbara» (en portugais «A noiva») du luso-franco-brésilien Sérgio Tréfaut continue disponible dans les salles françaises de cinéma depuis le 28 juin, avec Joana Bernardo, Hugo Bentes, Lola Dueñas, Hussein Hassan et Rekesh Shahbaz, entre autres.

«Barbara, une jeune femme, a suivi en Irak son époux qui est devenu un combattant de Daech. Trois ans plus tard, sa vie a radicalement changé et elle vit maintenant dans un camp de prisonniers djihadistes. Elle est déjà mère de deux enfants et en attend un troisième» dit la synopsis du film. «Après l’exécution de son mari, Barbara sera bientôt jugée par les tribunaux du pays. Que reste-t-il d’elle après avoir vécu la guerre et l’embrigadement?».

Sérgio Tréfaut est né à São Paulo, au Brésil, d’un père portugais et d’une mère française. Après avoir obtenu une maîtrise en philosophie à la Sorbonne, il commence à travailler à Lisboa comme journaliste. Sa carrière évolue jusqu’à ce qu’il devienne producteur et réalisateur primé de documentaires et de longs métrages projetés dans plus de 50 pays.

Sérgio Tréfaut a été membre du Conseil d’administration de l’EDN (European Documentary Network) et a cofondé et codirigé le festival international du film Doclisboa dédié au documentaire.

À l’origine, Sérgio Tréfaut voulait faire un film sur des djihadistes portugais, intrigué par l’adhésion de nombreux jeunes Européens à l’idéologie radicale de l’État islamique. À partir de 2015, il a commencé à écrire un scénario légèrement inspiré de l’histoire de l’ex-footballeur Fábio Poças, admirateur de Cristiano Ronaldo. Il s’est documenté en lisant des biographies de djihadistes et en parlant à des survivants. Mais le résultat final ne l’a pas convaincu : «Cela ressemblait à un biopic, un thriller pour Netflix. Il ne nourrissait pas mon esprit. Il donnait peut-être l’illusion de comprendre une trajectoire que je ne comprenais pas, bien que j’aie étudié le sujet» dit le réalisateur.

C’est à cette époque qu’ont eu lieu le démembrement de l’État islamique et la chute de Mossoul, et que les récits des veuves de djihadistes et des milliers d’orphelins ont commencé à émerger : «C’était enfin le moment de pouvoir voir et entendre ces jeunes filles qui avaient tout quitté pour épouser des combattants de Daech. Mes recherches se sont ensuite orientées vers le jugement des veuves et les familles occidentales qui tentaient de les contacter».

L’actrice principale, Joana Bernardo, a dû apprendre l’arabe et le français pour les besoins du rôle. Par ailleurs, avant le début du tournage, elle a passé quelques jours dans la maison des enfants qui seraient ses fils dans le film, Basil et Hassan. Ils étaient tous deux issus de familles syriennes d’origine kurde et vivaient dans un camp de réfugiés. La comédienne a alors appris à dormir sur le sol, à bercer un enfant, à cuisiner et à manger la même nourriture qu’eux.

«Elle s’appelle Barbara», distribué par Alfama Films de Paulo Branco, a été séléctioné à la Mostra de Venise 2022 dans la section Orizzonti.

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LusoJornal