Home Comunidade Le plus ancien panneau de circulation est situé… à LisboaAntónio Marrucho·18 Julho, 2023Comunidade [pro_ad_display_adzone id=”37510″] Eh oui, Lisboa possède le plus ancien panneau de circulation du monde. Le journaliste de télévision Fernando Pessa, décédé en 2002, à l’âge de 100 ans et qui a fait des reportages pour la télévision, sur Lisboa, presque jusqu’à sa disparition, aurait pu dire : «E esta hein ?». On vous raconte: Nos yeux, assez souvent, ne voient que ce qu’ils veulent voir. Combien de fois on passe à côté de choses qu’on ne voit pas? C’est probablement le cas du dit panneau, situé au 28 de la rue Salvador, dans le quartier d’Alfama, à Lisboa. Cette plaque en marbre date de la fin du XVII siècle, il a plus de trois siècles. Il y est écrit: «Ano de 1686 : Sua Majestade ordena que os coches, seges e liteiras que vierem da portaria do Salvador, recuem para a mesma parte», ce qu’on pourrait traduire par : «Sa Majesté ordonne aux carrosses, chariots à deux roues avec un siège et brancards, qui viennent de l’entrée Salvador, de se retirer vers le même endroit» ou plus explicitement, «Les ‘véhicules’ qui descendent, doivent reculer pour donner priorité à ceux qui montent». Les embouteillages de Lisboa datent d’il y a, donc, bien longtemps, il y avait même déjà des PV. La plaque a été commandée par le roi D. Pedro II. Avec la rue étroite et à une époque où les conflits se terminaient souvent par des bagarres et des duels, c’était le moyen trouvé pour éviter les conflits de circulation. La ville était si occupée que les problèmes de circulation se sont multipliés, ce qui a conduit D. Pedro II à ordonner la pose d’un total de 24 panneaux de régulation de la circulation à Lisboa, notamment à São Tomé, Largo de Santa Luzia ou Calçada de São Vicente. Cependant, seule cette plaque a survécu à ce jour. Les problèmes de circulation étaient si nombreux que la Couronne et le Sénat ont créé des règles de circulation – un équivalent du Code de la route – avec des peines très sévères pour ceux qui ne les respectaient pas. Il était expressément interdit aux cochers, valets à pied et brancardiers d’utiliser des poignards, des bâtons ou toute arme pouvant être utilisée dans un conflit de circulation. Ceux qui désobéissent paieraient une amende de 2.000 Cruzados et risqueraient d’être exilés au Brésil. Si vous souhaitez découvrir ce panneau, sachez qu’il se trouve sur la droite, en montant la rue Salvador, au numéro 28, un panneau qui passe inaperçu si on n’est pas alerté pour sa spécificité. [pro_ad_display_adzone id=”46664″]