Les Affiches : Jean-Luc Gonneau invite quatre Fadistes pour la soirée «Le Fado des Dames»


Après les deux superbes concerts d’avril, le fado est de retour aux Affiches vendredi 31 mai pour une soirée consacrée au «Fado des dames» illustrée par quatre interprètes de styles, de répertoires, d’origines, de générations différentes : Tânia Raquel Caetano, Karine, Joana Pereira e Bevinda.

Elles chantent le Fado, mais aussi, pour cette soirée, des thèmes aux lisières du Fado : bossa, samba, bolero, morna, jazz du Brésil ou du Cap, canto de intervenção (la chanson engagée portugaise)…

Tânia Raquel Caetano, arrivée en France dans sa petite enfance est entrée dans la scène fadiste voici sept ans et est devenue rapidement (João Silveirinho la qualifia de ‘Kylian Mbappé du fado’) une figure majeure de la jeune génération du fado, qu’elle chantait en famille depuis l’enfance, tout en s’étant essayée à d’autres genres musicaux dans ses années adolescentes (rock, jazz, et même le regretté Bobby Lapointe).

Karine est française et chante le fado depuis une vingtaine d’années, fan de la grande fadiste Beatriz da Conceição, mais aussi de Zeca Afonso, le maître de la chanson engagée portugaise ; elle est aussi choriste et anime un petit groupe «montreuillois» qui mêle fado et chansons populaires.

Jeune femme arrivée de Porto à Nice, puis à Paris, Joana Pereira se produisait dans le milieu fadiste de Porto, et a intégré celui de Paris où elle s’est très vite imposée, dans une lignée fadiste proche d’Amália Rodrigues, mais de façon très personnelle. Ces trois artistes sont des habituées des soirées des Affiches.

Pour compléter ce programme, Jean-Luc Gonneau, accueille «une grande dame de la culture lusophone en France» : Bevinda. Arrivée du Portugal à l’âge de deux ans avec sa famille, elle vit en Bourgogne, où elle commence à chanter, en français, dans des bars et des bals. Au début des années 1990, elle «monte» à Paris, commence à chanter en Portugais, influencée par la diva capverdienne Cesária Évora, et sort son premier album en 1994, ‘Fatum’, le premier d’une bonne douzaine. Ayant longtemps été coupée des racines et des codes du Fado, elle expliquera qu’elle se situe plutôt dans un univers de «world-fado».

Et puis il y aura un peu de ‘Fado vadio’ «si des amis chanteurs ou chanteuses viennent nous visiter» dit Jean-Luc Gonneau.

Mais le Fado, ce sont des voix, mais aussi les indispensables musiciens. Filipe de Sousa, maître de la guitare portugaise retrouvera, pour la première fois depuis vingt ans Bevinda, avec qui il collabora naguère. Philippe Leiba, pilier lui aussi des soirées des Affiches, sera à la contrebasse, et la guitare classique est confiée au sérieux mais souriant Dominique Oguic. Le tout présenté, comme toujours, par Jean-Luc Gonneau.

Le vendredi 31 mai, 20h00

C’est dans le Club, la superbe cave aménagée des Affiches, que se tiendra la soirée, selon une formule «café-concert».

Espace Saint-Michel

7 place Saint-Michel

Paris

M° et RER Saint Michel.

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PAF : 20 euros, incluant deux consommations (vin, bière, softs) ou 1 alcool (whisky, porto).

Réservation obligatoire : 06.22.98.60.41.

LusoJornal