Les représentants des agriculteurs ont vandalisé la Permanence de la Députée Christine Pires-Beaune

La Permanence de la Députée lusodescendante Christine Pires Beaune à Riom (63) a été vandalisée dans la nuit de mardi à mercredi de la semaine dernière, entre 4h30 et 5h00 du matin, avec une bâche où on pouvait lire «Ici on boycotte l’agriculture» et des tags signés JA63 (Jeunes agriculteurs) et FNSEA63 (Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles).

La Députée dit «comprendre parfaitement la colère et la détresse de certains agriculteurs», mais elle rajoute que «je m’étonne de leur action vis-à-vis de ma permanence».

«J’ai toujours répondu à leurs revendications depuis que je suis Députée. Pas plus tard qu’il y a quelques semaines, la Présidente de la Fédération ovine m’a interpellée parce que le Gouvernement s’apprêtait à indemniser les éleveurs touchés par la fièvre catarrhale sérotype 3 (FCO 3), or c’est la FCO 8 qui touchait les bêtes dans notre département. Dès le lendemain, j’écrivais à la Ministre de l’agriculture et le surlendemain, je profitais des questions au Gouvernement pour la voir. Elle m’a écoutée, mieux, elle m’a entendue, la FCO sérotype 8 serait indemnisée» écrit Christine Pires-Beaune.

«Contrairement à certains partis qui votent contre le Mercosur à Paris et pour le Mercosur à Bruxelles, j’ai toujours, sans discontinuité, voté contre le Mercosur. Je considère que nos agriculteurs subissent une concurrence déloyale avec des produits importés du bout du monde et qui en plus ne respectent pas les normes européennes, mettant en péril de surcroît notre santé (les hormones de croissance interdites chez nous sont utilisées dans les pays du Mercosur)» rajoute la Députée socialiste.

Christine Pires-Beaune explique qu’elle n’a pas participé à la réunion du 2 décembre, à Rion, entre les deux organisations syndicales (FNSEA et JA) et la Sous-Préfète et les élus locaux, car «je n’ai pas été invitée».

«Le jour de la censure, le Président de la Chambre d’agriculture m’a envoyé un SMS m’invitant à ne pas la voter. C’est son droit et je le respecte. J’ai aussi reçu d’autres SMS m’invitant soit à ne pas la voter, soit à la voter. Quelques jours après, je lui ai proposé de nous rencontrer pour lui faire part de ma position, notamment par rapport au budget de la Sécurité Sociale que j’ai censuré. Pas de réponse, si ce n’est cette protestation devant ma Permanence».

Christine Pires-Beaune affirme que «ma porte reste ouverte pour travailler sur les enjeux prioritaires de l’agriculture, à savoir pour moi la juste rémunération des agriculteurs et l’installation de jeunes agriculteurs, compte tenu de la pyramide des âges dans la profession agricole».

Les Services techniques de la ville de Riom ont nettoyé la devanture de la Permanence de la Députée. «J’ai par ailleurs demandé au Directeur Général des Services de bien vouloir m’adresser la facture, car ce n’est évidemment pas aux contribuables riomois de payer la note».