Home Cultura Livres : João Gaspar, le premier gardien du Cimetière militaire portugais de RichebourgAntónio Marrucho·19 Fevereiro, 2024Cultura Un livret vient de paraître sur João Gaspar, le premier gardien du Cimetière militaire portugais de Richebourg-L’Avoué, dans le nord de la France, et les auteurs sont également deux passionnés : José Carlos Durão et Sérgio Durão. En raison du centenaire de la I Guerre mondiale, des livres ont été publiés, des conférences ont été organisées, mais le thème des gardiens du Cimetière de Richebourg et notamment du premier de ces gardiens, João Gaspar, n’a jamais été traité. Originaires du Concelho de Mação, les auteurs se passionnent pour le thème de la participation du Portugal à la I Guerre mondiale et tout spécialement aux soldats de leur canton. De recherche en recherche, de découvertes en découvertes, ils tombent sur la fiche militaire de João Gaspar, et… surprise… il est originaire du lieu-dit Serra, commune de Penhascoso, canton de Mação, où il est né le 17 janvier 1894. João Gaspar a embarqué dans le premier bateau parti de Lisboa à destination de Brest et de la Grande Guerre. De cette découverte, 6 années de recherches s’ensuivent, au Portugal, en France, dans les archives du Pas de Calais, les Arquivos Históricos Militares, les Arquivos do Exército… L’idée d’une conférence et exposition est né et c’est chose faite le 3 février dernier dans le Centro Cultural Elvino Pereira, à Mação, avec l’aide de la Municipalité et de l’association «Os Amigos da Estação de Ortiga». Le livre, présenté à cette occasion, vient éclaircir certains doutes et met à l’honneur un homme, João Gaspar, qui a veillé sur les 1.831 soldats de l’unique cimetière portugais en dehors du Portugal, entre le 18 juin 1927 et le 10 octobre 1962. Avant d’être nommé garde du Cimetière, João Gaspar a été membre de la CPSG, Commissão Portuguesa de Sepulturas de Guerra, entre la fin de la Guerre et sa nomination ent tant que Garde. Beaucoup des enterrés à Richebourg ont été exhumés d’autres cimetières, essentiellement britanniques, avant d’être à nouveau inhumés à Richebourg, par João Gaspar. Un travail délicat, pour lequel il a fallu du courage, João Gaspar ayant eu à enterrer des camarades qui ont combattu à ses côtés dans les tranchées, voire des amis de son canton, au Portugal. Rester comme Garde, après tout ce travail, fut un honneur et preuve de confiance qu’on a déposé en lui. Garde du Cimetière militaire portugais, un travail essentiel pour conserver, améliorer et orienter les visites pendant 35 ans. João Gaspar habitait à deux cents mètres du Cimetière, c’est là qu’il s’est marié et a créé famille, et a eu aussi un commerce : la Bombe. Tout cela est raconté dans le livre, les auteurs étant venus en France chercher et rencontrer la famille du Garde et ceux qui l’ont encore connu. Le livre fait également référence à la création du cimetière et aux dates importantes de celui-ci, rectifiant certaines données qui se répètent dans des ouvrages édités sur le thème. Un petit recueil important, fruit de recherches de centaines d’heures dans des archives, de consultations du contenu de cartons jamais ouverts depuis la fin de la I Guerre mondiale. Autre qualité de la publication : tout est référencé, tout ce qui est dit a pour origine les archives consultées, nommées en bas des pages de l’ouvrage. . Voir l’interview ICI. . L’ouvrage «João Gaspar – O Guarda do Cemitério Militar de Richebourg-L’Avoué» peut être acheté auprès des auteurs : durao.sergio@gmail.com josecarlosmarquesdurao@gmail.com