Home Cultura Momento de Poesia com Pedro da NóbregaPedro da Nobrega·25 Abril, 2021Cultura [pro_ad_display_adzone id=”46664″] Rouges sont les œillets d’avril Toujours vivants et indociles La vigilance reste là L’espoir ne baisse pas les bras Eriger des murs de partout Pour fermer chacun dans son trou Est tout sauf la fatalité C’est renier l’humanité Il fut un temps où la prison Pensait avoir pris possession De toute lumière du jour Incarcérée à double tour Mais le rêve a cette puissance De donner sens à l’existence Par le biais du plus beau bouquet Redonnant vie à ces œillets Et pourtant la nuit était noire Des rêves le triste éteignoir Mais le refus déterminé A fait qu’enfin ils ont germé Ressuscitant cette clarté Que d’aucuns croyaient enterrée Brisant les chaînes du servage Où un peuple faisait naufrage Le songe a certes reflué L’amer s’en est bien requinqué Si la pandémie nous isole L’humain peut jouer un autre rôle Que de se garder confiné Dans son casier claquemuré Il peut nous rappeler combien Nous avons de trésors communs Ceux qui sont légués par l’histoire Ceux qui animent nos mémoires Quand du plus profond des ténèbres Dans le décor le plus funèbre A surgi un nouveau soleil Dans les œillets d’autres vermeils Il n’est pas de fatalité A laquelle il nous faut plier Lumière des œillets d’avril Reste à ce jour indélébile Pedro da Nóbrega