Lusa | Pedro Sarmento Costa

Opinion : Arrêtons le feu ! Et pourquoi pas ?


Depuis toujours, l’homme n’a jamais manqué d’ingéniosité… surtout lorsqu’il s’agit de se détruire. Avec persévérance, il a conçu des armes et des outils capables de neutraliser ses ennemis, se libérant ainsi des menaces qui pesaient sur lui.

Parfois, il lui a fallu des décennies pour obtenir un résultat efficace, alliant précision d’action et rapidité d’intervention, afin de se sortir d’une situation de vulnérabilité.

Lorsque l’effort individuel ne suffisait pas, il a su unir les forces, mutualiser la tâche, partager l’effort et la créativité.

Depuis qu’il maîtrise le temps, les compétences et l’organisation, l’homme a aussi intégrer une dimension économique : viser un double objectif, assurer sa survie ou améliorer son confort, tout en espérant un retour financier sur l’invention.

L’exemple le plus marquant reste celui des États-Unis, lors de la II Guerre mondiale, avec le projet Manhattan : Mobilisation des meilleurs scientifiques de l’époque (Oppenheimer, Fermi, Szilárd, etc.) ; deux années d’effort industriel et scientifique de tout un pays, surmontant même des retards importants. 1,7 milliard de dollars investis (valeur de 1945).

Deux bombes atomiques larguées sur Hiroshima et Nagasaki, causant la mort immédiate d’environ 220.000 personnes, sans compter les centaines de milliers de victimes ultérieures des radiations.

Ces chiffres montrent une vérité brute : quand l’humanité le décide, elle peut déployer en un temps record des moyens colossaux pour atteindre un objectif… même s’il est destructeur.

Alors, posons la question fondamentale : Le feu, ce compagnon de l’humanité depuis la préhistoire, est aussi l’un de ses ennemis les plus implacables. Pourquoi ne sommes-nous pas capables de lui opposer une arme aussi radicale qu’une bombe pour l’arrêter immédiatement ? Pourquoi ne pas inventer une technologie capable de détourner ou d’annihiler ses effets destructeurs ?

D’un point de vue purement économique, une simple calculatrice d’assureur suffirait à prouver la rentabilité d’une telle innovation, si l’on compare le coût des catastrophes aux investissements nécessaires.

Alors, hommes de logique et de bonne volonté…

Au travail !

.

Sources :

1. Rhodes, R. (1986). The Making of the Atomic Bomb. Simon & Schuster. – Référence historique majeure sur le projet Manhattan.

2. National Fire Protection Association (NFPA) – Statistiques mondiales sur les pertes humaines et matérielles liées aux incendies.

3. United Nations Office for Disaster Risk Reduction (UNDRR) – Rapports sur les impacts économiques des catastrophes naturelles, dont les incendies.

.

Manuel Maia Teixeira