Patricia Cunha aime Laon: Laon aime Patricia Cunha et ses parapluies

Pour la troisième année consécutive les parapluies de Patricia Cunha vont décorer, être exposés, dans une des artères principales de la ville de Laon, la rue Eugène Leduc.

Patricia Cunha a commencé à placer ses parapluies. La totalité de l’œuvre étant visible le week-end prochain.

L’année passée, 850 parapluies de toutes les couleurs avaient été installés à 5 mètres du sol. La nouveauté de cette année, annoncée par Patricia Cunha, ce sont des rubans colorés, qui selon la lumière, donneront des images et une perspective changeante.

Une exposition surprenante qui, pour certains, paraît déconcertante.

 

Comment vous définissez-vous en tant qu’artiste?

Je ne me définis pas comme une artiste, mais je suis vraiment très créative et je trouve des solutions pour tout. C’est ainsi qu’est né le «Umbrella Sky Project», le travail le plus connu de notre entreprise. «Umbrella Sky Project» était la recherche d’une solution pour revitaliser une rue commerçante traditionnelle abandonnée, avoir un impact et servir en même temps d’utilité publique. Dans notre travail, nous aimons utiliser beaucoup de couleurs pour contraster avec les environnements gris qui caractérisent les villes, des objets inhabituels dans des endroits déraisonnables, afin de créer de beaux scénarios superphotographiable pour créer des réactions, des commentaires et des sentiments immédiats.

 

Vivez-vous de votre passion?

L’entreprise dont je suis partenaire, avec Bruno Almeida, «Impactplan art productions» se consacre à près de 100% à des projets artistiques dans les espaces publics, axés sur les résultats pour ceux qui nous engagent pour attirer l’attention sur les villes, les marques ou les événements.

 

Quels artistes vous inspirent ou vous admirez?

J’admire le mouvement street-art, pour la démocratisation de l’accès à l’art, que nous défendons. L’art est pour tout le monde et l’accès doit être facile. Rien de mieux que l’espace public pour toucher tout le monde, pas seulement un groupe. J’admire Bansky, Bordallo II, Vhills, Obey, Fafi, Mademoiselle Maurice et bien d’autres.

 

Comment est née l’idée des parapluies?

Comme je l’ai mentionné, c’était une solution à un problème, nous avons combiné la couleur avec l’étrangeté et le fait qu’ils peuvent servir d’ombre. Le parapluie est également reconnu comme une protection, ce qui rend le choix de cet élément plus poétique.

 

Les parapluies sont-ils produits localement?

Ils sont tous acquis au Portugal, mais je pense que les usines ne sont pas portugaises. De nombreux parapluies sont décorés manuellement par notre entreprise, un par un.

 

Il y a ceux qui n’apprécient pas l’art. Pourquoi est-ce de l’art de mettre 850 parapluies sur la rue principale de Laon?

Je ne sais pas si c’est de l’art, mais c’est beau. Je pense que c’est au public de décider ce qu’est l’art, pas l’artiste.

 

Lorsque vous les placez au-dessus de nos têtes, y a-t-il un ordre particulier?

Nous ne recherchons pas le perfectionnisme, car un peu comme la nature, la perfection est dans l’imperfection. C’est comme les fleurs, elles ne sont jamais pareilles.

 

Comment va l’art au Portugal?

Je pense que l’art urbain se développe et qu’il y a du tourisme autour. Le Portugal est une destination attrayante et accessible qui investit dans les moyens d’attirer les visiteurs. Les municipalités investissent de plus en plus dans cet aspect de l’art.

 

Laon, notamment, avec sa cathédrale et les parapluies de Patricia Cunha, voilà une bonne idée de visite.

 

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LusoJornal