Rink Hockey: Super ambiance lors du match de la Ligue des Champions entre Saint Omer et le Sporting Club du Portugal

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Le Sporting Club du Portugal est venu battre le SCRA Saint Omer (7-3) dans le cadre de l’Euroleague de Rink Hockey (Hóquei em patins), lors de la deuxième journée du groupe D.

Nous pouvons lire dans le site officiel du Sporting: «De retour sur la scène internationale après avoir remporté le premier tour face à l’OC Barcelos (3-1), l’équipe d’Alejandro Domínguez a affronté l’actuel Champion et leader du Championnat de France, qui a profité de jouer à domicile dans une ambiance fervente, dans un pavillon bondé».

Le match auquel nous avons assisté c’est de ceux qu’on peut dire que le sport est beau, le sport peut rapprocher, le sport peut être un exemple. Chapeau aux organisateurs, chapeau aux spectateurs, chapeau aux joueurs.

Dans une salle de sport remplie, pendant tout le match il y a eu des chants, le public a vibré, les groupes de supporteurs des deux équipes étaient côte à côte avec des instruments de musique qu’ils ont joué pendant toute la rencontre, tout s’est bien passé. Malgré la défaite à la fin du match, les joueurs locaux ont fait le clapping à la mode des footballeurs islandais avec leur public. Nous-mêmes, nous avons été très bien accueillis, nous donnant carte blanche pour notre travail de journalistes.

En ce qui concerne le match, il y a eu deux périodes bien distinctes. À la mi-temps, le score était de 2-1 en faveur de l’équipe visiteuse. Dans la deuxième mi-temps de 25 minutes, le Sporting a marqué à 5 occasions, contre 2 buts des joueurs de Saint Omer.

Le Sporting entame le match de la meilleure des façons. A la 7ème minute le score lui était favorable (2-0), les deux buts étant marqués par Ferran Font. L’espagnol a inauguré le tableau d’affichage dès la 3ème minute, lorsqu’il a corrigé un tir de Gonzalo Romero, et a marqué le doublé peu après, à suite d’une récupération du ballon avant le milieu de terrain, au grand bonheur des nombreux et bruyants supporters des Leoninos dans les tribunes.

L’équipe locale n’abandonne pas et réussit à réduire à 1-2 à la 13ème minute, profitant d’une perte de balle de Gonzalo Romero, alors qu’il était le dernier homme devant le gardien Ângelo Girão.

Puis, les deux formations ont alterné entre des périodes de plus et moins de domination, tout en essayant à nouveau de marquer.

À la fin de la première mi-temps, le Sporting CP reprend le commandement des opérations, son adversaire se limitant à des contre-attaques. Ferran Font, Matías Platero et Gonzalo Romero se sont créés de bonnes occasions, mais le gardien adverse a fait de belles parades et de l’autre côté, Ângelo Girão a également été appelé à intervenir à plusieurs reprises, se révélant toujours insurmontable.

Au retour des vestiaires, Gonzalo Romero et João Souto étaient tout près d’élargir le score pour le Sporting CP, obligeant le gardien à s’appliquer, mais ce sont les Français qui finissent par égaliser. En effet, Platero a été réprimandé avec le carton bleu et l’adversaire a fait le meilleur usage du coup-franc direct, le Sporting ayant atteint à la 5ème faute, score 2-2.

L’homme du match, l’espagnol Ferran Font marque son 3ème but dans un beau mouvement individuel à la 11ème minute de la seconde mi-temps.

À la 14ème minute, Ferran Font revient sous les projecteurs lorsqu’il touche le poker, d’un excellent mouvement individuel dans la surface, puis, à 15ème minute l’espagnol sert Toni Pérez, qui n’a qu’à dévier la balle devant le gardien adverse.

Le Sporting continue dans un bon esprit, João Almeida porte le score à 2-6 à la 18ème minute, avec un tir à mi-distance.

A trois minutes de la fin, Saint- Omer réduit (3-6). Le public, à chaque fois que l’équipe de l’audomarois récupère la balle, exulte. João Souto fixe le score à 3-7, avec l’inévitable passe de… Ferran Font.

Dans l’autre match du groupe D, l’équipe portugaise Oquei de Barcelos a battue l’équipe espagnole de Reus Desportiu (3-1). Pour l’instant le Sporting est en tête du groupe avec 6 points.

La troisième journée est prévue le 23 février et le Sporting joue à domicile contre Reus Deportiu.

Témoignant de la bonne ambiance qui se vit autour du club de Saint Omer, un club qui représente toute une région, on peut lire sur les réseaux sociaux du club: «Super soirée. Merci à toute l’équipe. Bravo le SCRA», «Se ha hecho lo que se ha podido delante un gran equipo hemos jugado bien gracias por poder jugar esta competición», «Dommage après être revenu à 2-2 mais aucun regret, il y avait une très grosse pointure en face!», «Super match», «Bravo le Scra, un gros match avec un score un peu trop sévère. Vive le Scra. C’est que des bons conseils à prendre sur des équipes aussi évoluées, bravo à toute l’équipe pour ce super match».

Nous avons croisé un spectateur, Eduardo Pacheco, originaire de Pampilhosa da Serra (district de Coimbra). Son cœur pourrait balancer vers l’un ou l’autre des deux équipes. Il habite la région de Saint Omer et vient voir tous les matchs de l’équipe. Deux de ses fils de 18 et 16 ans jouent dans le club, depuis 8 et 9 ans, dont un en National 3. Il supportait l’équipe portugaise, arborant même un maillot avec des autographes des joueurs de Sporting s’étant déplacé à 600 kilomètres de Saint Omer pour aller voir le Sporting lors d’un précédent match.

Nous avons eu l’occasion d’interviewer le Maire de Saint Omer, François Decoster, avant le coup s’envoie du match:

Monsieur le Maire, c’est une soirée bien spéciale ce soir dans votre ville…

Une grande soirée, une grande soirée de sport. On est très fiers d’accueillir le Sporting Club du Portugal. On est évidemment en présence de très belles équipes, Saint Omer, 10 fois Champion de France, est une équipe portée par toute une ville, par tout un territoire, toute une région. On aime se voir et encourager notre équipe. La Ligue des Champions c’est une compétition qu’on attendait, qu’on espérait, il y aura beaucoup d’ambiance et les joueurs, comme toujours, vont donner leur maximum, le public est également là, très chaleureux et très respectueux du Sporting, un très grand club d’Europe.

Vous êtes un des berceaux du rink Hockey en France, puisque le club existe depuis 1934.

C’est un club ancré dans la tradition du territoire, il y a un esprit de famille et cette volonté de pouvoir porter les couleurs et de faire en sorte qu’on n’oublie pas d’où on vient. On a des grandes ambitions pour le club, un club qui a su se structurer, qui monte et qui commence à gagner sa place également au plan européen. J’espère que c’est ce qu’on va voir encore ce soir.

Pour vous, aujourd’hui, c’est une journée spéciale, puisque vous rentrez du Parlement européen et vous avez fait une liaison spéciale avec ce match. Laquelle?

Oui, nous étions ce matin au Parlement européen pour écouter le Président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Il nous a expliqué ce qui le motivé aujourd’hui, c’est de pouvoir défendre son pays, et c’est, au même temps, rependre une certaine idée de l’Europe, cette guerre étant également une façon de défendre le mode de vie européen. Se retrouver ce soir pour une grande compétition européenne entre deux belles équipes, c’est cela aussi le mode de vie des européens, de l’Europe que nos voulons et que nous voulons protéger. J’y voit un symbole de pouvoir assister à la réception d’un Chef d’État d’un pays en guerre pour se défendre contre l’invasion des Russes et de retrouver ce soir une très belle compétition amicale, cordiale, dans l’esprit et valeurs du sport.

A la fin du match nous avons pu parler avec deux joueurs: Matias Platéro et Henrique Magalhães.

Une première mi-temps un peu difficile mais en deuxième mi-temps, vous avez pu mieux concrétiser et dominer.

Matias Platéro: C’est un terrain un peu compliqué par sa surface, le terrain un peu plus petit que d’habitude. Un début de match un peu compliqué, toutefois on est venu pour faire notre travail, on sait que le match dure 50 minutes, on a continué de nous battre et la victoire est arrivée naturellement.

Comment avez-vous trouvé l’ambiance, telle qu’au Portugal?

Matias Plantéro: On sent que les gens ici aiment le Hockey, le pavillon était plein, c’est joli de jouer dans une telle ambiance. J’espère qu’on vibre ainsi ici à chaque match, je souhaite qu’en Espagne, en Italie… on retrouve de si bonnes ambiances pour le bien de ce sport.

Que dites-vous des supporters du Sporting ici présents?

Matias Plantéro: Chaque fois qu’on vient en France, nous avons toujours beaucoup de supporters qui nous suivent et nous encouragent. C’est très important cet appui. Un grand merci à ceux qui ont fait des centaines de kilomètres pour être ici ce soir.

Henrique Magalhães a fait, quand à lui, référence au terrain un peu compliqué et à sa surface qui freine trop la bale. «Saint Omer a aussi une grand équipe et nous étions convaincus qu’ils seraient supérieurs en deuxième mi-temps au niveau physique et c’est ce qui explique le score final».

Et quelle ambiance ici?

Henrique Magalhães: Je viens de donner une autre interview et la première chose que j’ai dite c’est que l’ambiance était extraordinaire, je donne mes félicitations à tous ceux qui sont venus ici ce soir. Je suis déjà venu ici 3 autres fois et ici, à Saint-Omer, l’ambiance est toujours extraordinaire. Cela donne une certaine euphorie à ceux qui sont sur le terrain, jouer dans une ambiance telle que celle-ci c’est totalement différent qu’avec une demi-douzaine de personnes. Mes félicitations à tous. On sait dans quel club nous sommes, un club fantastique et avoir ici des sócios que sont venus nous voir, c’est fantastique, on sent la passion qu’ils ont pour le club, nous les remercions beaucoup d’être venus ici nous soutenir dans ce match.

Des matchs comme celui-ci et avec une telle ambiance, on en redemande. Que le sport peut être beau!

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