Home Comunidade Sauver la ‘Cidade Paulona’ à Tancos: un des vestige de la participation portugaise à la I Guerre mondialeAntónio Marrucho·9 Outubro, 2023Comunidade [pro_ad_display_adzone id=”37510″] Les bâtiments par lesquels sont passés les militaires du Corps Expéditionnaire Portugais (CEP) à Tancos, pour se former avant d’embarquer vers la France, risquent d’être démolis. L’information nous a été communiquée par Maria Antónia Esteves Coelho, enseignante d’histoire dans le secondaire à l’Agrupamento de Escolas de Vila Nova da Barquinha, responsable du «Museu da Minha Escola» et Présidente de l’Assemblée municipale de la commune de Tancos. Cette information, Maria Antónia Esteves Coelho, la tient du Maire de la commune de Praia do Ribatejo, qui, lui aussi, est très sensible à la préservation de ces vestiges. Préserver n’est-ce pas un de nos devoirs ? Préserver des traces du passé, préserver le devoir de Mémoire, n’est-ce pas comme l’expression le dit, notre devoir ? Devoir que certains défendent au niveau personnel, associatif et même institutionnel. Qu’il est parfois difficile à la fourmi de se défendre contre l’éléphant, contre l’attitude nonchalante de l’éléphant. Dans notre exemple l’éléphant étant l’État et certaines institutions. La nonchalance conduit à la dégradation, à la destruction, à l’effacement de mémoires, de notre mémoire collective. Venons aux bâtiments de Tancos. Sur les réseaux sociaux il est écrit : «Ce bâtiment, après de nombreuses résistances, compte tenu de son importance pour l’Histoire locale, nationale et mondiale, est prévu d’être démoli d’ici fin 2023. Pour nous, la possibilité d’y installer un Centre d’interprétation du CEP semble la solution. Si démolition a lieu, beaucoup sera perdue, là où tout a été réellement préparé, dans la Cidade de Paulona. Toute la documentation sur ce bâtiment existe dans les Infrastructures de l’Armée, ainsi que d’immenses atouts basés dans les institutions militaires de la municipalité et quelques autres souvenirs personnels qui ne seraient pas perdus de cette façon. Détruire ces locaux, sera comme donner un autre coup de ‘hache’ à notre Mémoire collective et à notre Histoire, que nous avons le devoir de préserver. Il semblerait que même le contexte de guerre en Europe et la montée du totalitarisme, qui pourrait mettre en danger la liberté et la démocratie, ne dissuadent pas ceux qui ont des responsabilités. La mémoire de ceux qui sont passés par là et sont partis vers les Flandres ne nous pardonneront pas ! Les générations futures non plus !». «L’argument sur les sommes nécessaires à la requalification, estimées en millions, ne nous paraît pas crédible. Quand il y a une volonté, les montagnes bougent», explique Maria António Esteves Coelho. Des associations locales sont sensibles à la préservation des vestiges du passé, notamment ceux en relation avec la I Guerre mondiale. Des actions ont été menées en 2018, lors du centenaire de la Bataille de La Lys. Une exposition a été réalisée avec notamment du matériel prêté par les autorités militaires locales, le Musée Militaire, des particuliers ont eux aussi prêté du matériel. Tout le monde est conscient qu’il n’est pas possible de créer une mégapole, toutefois préserver et restaurer permettrait de créer un pôle d’interprétation de la participation portugaise à la I Guerre mondiale, en y exposant et en recueillant du matériel qui existe encore chez des descendants de membres du CEP, les générations passant, tout ceci aura tendance à disparaître, une perte d’éléments matériels et tangibles de l’histoire du Portugal. En 2018 était déjà évoqué le projet de démolition des bâtiments, toutefois le Commandement de l’époque n’a rien fait, étant sensible au fait qu’une restauration pouvait, un jour, avoir lieu avec le but d’y créer un local de Mémoire. Le commandement actuel a reçu instruction de démolir, et ce, d’ici la fin 2023. Tout est perdu ? Non ! Des personnes, telles que notre interlocutrice, bougent, des associations essayent de relier l’information du risque. Le premier but serait d’arrêter le processus qui vise la démolition, et par la suite, étudier ce qui pourra y être fait. Des idées existent. Les anciens bâtiments hôpital/infirmerie de l’Escola Prática de Engenharia sont, par ailleurs, en dehors du périmètre militaire actuel, ce qui fait que préserver et construire un lieu de visites ne viendra pas mettre en danger des lieux dont il est nécessaire garder le secret et pas accessibles au grand public. LusoJornal a, lui aussi, un devoir d’alerte, de donner l’information. Les bâtiments, même si à l’abandon depuis des décennies sont encore debout, ils ont eu comme fonction en 1916 d’hôpital, l’infirmerie, appelé par ailleurs, le Polígono de Tancos. Là s’est produit, ce qu’un journaliste a appelé, le «Milagre de Tancos», terme qui restera dans la littérature et dans l’histoire. Le 22 juillet 1916, à Tancos, José Maria Mendes Ribeiro Norton de Matos commence à organiser et gérer le Corps Expéditionnaire Portugais (CEP) en collaboration avec le Général Tamagnini. Une préparation militaire se fait, dans un temps record, de 20 mille hommes, dans un premier temps. Dès janvier 1917, on estime que ces soldats sont capables de combattre dans les champs de Flandres. À cette préparation record, est donné le nom de «Miracle de Tancos». Découverte pour nous, a été le nom donné aussi à tout ce qui entourait ces locaux dans les années de la I Guerre mondiale : Cidade de Paulona (Pau Lona). Un peu à la hâte, il fallait «loger», camper, 20 mille soldats pendant l’entraînement. On a monté un campement. Le matériel utilisé pour les tentes: des bâtons (pau) et de la toile (lona) venue des Etats Unis et d’Espagne. Les soldats étaient si nombreux, autant que de dans une ville (cidade). Ville, bâton, toile… a conduit à ce qu’on donne le nom de Cidade de Paulona à tout ce campement de 20 mille soldats du CEP. Cidade Paulona était considérée, à l’époque, comme étant la 4ème ville du Portugal, au nombre d’«habitants», provisoires. Nous avons le devoir de préserver, de préserver les vestiges de la Cidade Paulona. [pro_ad_display_adzone id=”46664″]