Un livre par semaine: «Lisbonne hors les murs»

Publié en 1990, aux Éditions Autrement – Série Mémoires – sous la direction de Michel Chandeigne, le titre complet du présent volume est «Lisbonne hors les murs – 1415-1580. L’invention du monde par les navigateurs portugais».

Contenant de nombreuses illustrations en couleurs, des textes et des documents de l’époque, des cartes, ainsi qu’une riche bibliographie, les 280 pages de cet ouvrage nous offrent un panorama complet et fort attrayant de l’expansion maritime portugaise.

Le livre est organisé en quatre grandes parties: prologue, naviguer, découvrir, conquérir. Dans la première partie, intitulée «Les cent glorieuses», Paul Teyssier retrace la chronologie de l’expansion portugaise dans le sillage des navigateurs, commerçants, missionnaires et aventuriers, depuis la prise de Ceuta en 1415 jusqu’à la «Pérégrination» de Fernão Mendes Pinto en Asie, en passant par Madère, les Açores, les côtés africaines, les voyages terrestres d’Afonso da Paiva et de Pêro da Covilhã, le Traité de Tordesilhas, les voyages de Vasco de Gama aux Indes et de Cabral au Brésil, ainsi que celui de Magellan.

Dans «Naviguer» on trouvera des textes sur les vaisseaux et les mariniers, sur les cartographes portugais, sur l’histoire tragico-maritime et sur la filière italienne. En troisième partie, intitulée «Découvrir», les auteurs évoquent l’exploration de la côte africaine (intérêts commerciaux et prosélytisme religieux), les fables et les idées reçues sur Christophe Colomb, la traduction (de Jacqueline Penjon et Anne-Marie Quint) in extenso de la lettre de Pero Vaz de Caminha au roi du Portugal, le monde austral (Terra incognita).

Enfin, en dernière partie, «Conquérir», les textes portent notamment sur l’histoire et le procès du colonialisme européen (ouvrage de l’abbé Raynal), sur la pensée politico-stratégique et les nouveaux concepts d’espace et de temps, sur la recherche du Cathay mythique et sur les voyages mouvementés sur terre et sur mer de Fernão Mendes Pinto, qui fut «treize fois esclave, onze fois naufragé et dix-sept fois vendu» (ce dernier texte étant d’Eduardo Lourenço).

 

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