un livre par semaine

Un livre par semaine: «Paris, Mário de Sá-Carneiro et les autres»

Sous la direction de Maria Araújo da Silva et Fernando Curopos, professeurs à l’Université de la Sorbonne Paris IV, les Éditions Hispaniques ont publié en novembre 2017 les communications présentées au colloque intitulé «Paris, Mário de Sá-Carneiro et les autres», qui avait eu lieu à la Bibliothèque Calouste Gulbenkian de Paris et à la Sorbonne, en avril 2016.

Mário de Sá-Carneiro est né en 1890, à Lisboa. En 1912 il s’installe à Paris, officiellement pour suivre des études de Droit, en fait pour s’imprégner de cette ville fantasmée et pour croiser la route des mouvements intellectuels et artistiques. Pour cela, il avait tout prévu, sauf la guerre qui, en 1914, mettra un terme à ses rêves. Et malgré une correspondance assidue avec Fernando Pessoa (très souvent évoquée dans le présent ouvrage) parue en portugais en 2 volumes, et récemment publiée également en français, il se sent de plus en plus seul.

Parmi ses publications on citera notamment «Dispersion» et «Indices d’Or» (théâtre), «Prémices» et «Ciel en feu» (nouvelles) et un court roman («La confession de Lúcio»).

Le 26 avril 1916, lorsqu’il se donne la mort à Paris, à l’Hôtel de Nice (aujourd’hui Grand Pigalle Hôtel), dans le 9ème arrondissement, Mário de Sá-Carneiro a vingt-six ans. Avec Almada Negreiros et Fernando Pessoa il a eu le temps de créer la revue Orpheu, à l’origine du mouvement avant-gardiste et moderniste au Portugal.

C’est cette modernité d’un «Paris cosmopolite, rastaquouère et génial», vue au travers du regard du poète que les auteurs de «Paris, Mário de Sá-Carneiro et les autres» interrogent, tout en s’intéressant à la diaspora des artistes portugais installés dans la capitale française à la même époque.

Les communications publiées dans ce volume sont distribuées en 5 parties: Modernités plurielles; Mário de Sá-Carneiro et son mythe personnel; Féminisme, Queer: les autres modernités; Paris, effets et reflets dans l’œuvre de Mário de Sá-Carneiro; Peindre à Paris du temps de Mário de Sá-Carneiro.

Signalons enfin qu’une riche bibliographie vient compléter l’ouvrage.

 

 

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