A une semaine de son spectacle à Roubaix:Johnny à cœur ouvert

Il y aura la fête, ce 10 mars à la Salle Watremez de Roubaix à partir de 19h00. Scène foulée par les plus grands chanteurs de la chanson populaire portugaise: de Marco à José Cid, de Linda de Suza à Quim Barreiros, de Carlos do Carmo à Carlos Paião, de Dino Meira à Roberto Leal…

Le spectacle sera riche et varié. Sur scène se succéderont: le groupe de chants alentejanos «Sol Do Portugal», une surprise, avec une belle découverte, une chanteuse de la région, dont l’un des parents est portugais, Mike da Gaita, pour animer la soirée, le groupe Kapa Negra et en vedette principale, Johnny.

A une semaine, du spectacle très attendu dans le Nord, LusoJornal a été à la rencontre de Johnny afin de mieux le faire connaître au grand public.

Il est amble, il se dit encore un petit artiste. Nous nuancerons ses propos. Il suffit de voir le nombre de dizaines de milliers de fans qui le suivent sur les réseaux sociaux.

Johnny est né de parents tous les deux Portugais, originaires du centre du Portugal, proche de la frontière espagnole. Sa mère est de Soito (Sabugal) et son père de Manigoto (Pinhel).

Son grand plaisir? Aller au Portugal plusieurs fois dans l’année, pays pour lequel il a une passion. Il se sent portugais «de corpo e alma», comme il aime à le dire.

La parole à l’artiste, au jeune homme dont la passion de chanter remonte déjà à 18 ans en arrière.

 

À quel moment prend-on la décision de devenir artiste, de devenir chanteur?

La décision de suivre une carrière artistique, dans mon cas, celle de chanteur, est venue au moment où l’envie de chanter est devenue une vraie passion. Tout est commencé pour moi, là.

 

Venez-vous d’une famille de musiciens?

Pas vraiment. J’ai quand même eu un grand-père qui aimait chanter «à desgarrada». Le père de ma mère aimait, quant à lui, jouer de l’harmonica.

 

Quels sont vos goûts artistiques et quels chanteurs vous inspirent?

Au tout début de ma carrière, quand j’avais 14 ans, le chanteur qui m’inspirait le plus était Tony Carreira. Depuis quelques années des chanteurs tels que Celine Dion, David Bisbal, Roch Voisine, Luis Fonsi… sont pour moi source d’admiration et d’inspiration.

 

Vous avez lancé combien d’albums?

J’ai lancé à ce jour deux CD’s. Le premier «A minha historia» et le deuxième «Renascer».

 

Sentez-vous les immigrés portugais plus sensibles à certaines de vos chansons, tandis qu’au Portugal c’est plutôt d’autres de vos chansons qu’ils aiment?

Je pense que c’est pareil. La seule différence c’est que les immigrés portugais écoutent beaucoup plus de la musique portugaise que les Portugais au Portugal.

 

On peut déjà annoncer le lancement d’un nouveau travail pour le mois de mars. Pouvez-vous nous en parler?

Mon prochain album va sortir fin de ce mois de mars. Son nom sera «Sentimentos». Dans cet album, il y a trois chansons très spéciales. Une chanson dédiée à mon grand-père, une autre à ma mère et une troisième, pour les femmes en général. Ce sont trois sentiments différents que j’ai voulu exprimer dans cet album. Les autres chansons du CD sont plutôt romantiques et assez latino.

 

Dans le CD vous chantez simplement ou avez-vous composé et écrit?

J’ai écrit et composé quelques chansons avec mon producteur musical Jorge do Carmo et mon directeur musical Philippe Marteau.

 

Dans une carrière d’artiste, quels sont les bons moments et ceux un peu plus difficiles?

Les bons moments d’une carrière artistique c’est l’échange entre l’artiste et publique. Dans mon cas c’est de les voir chanter mes chansons. La vie d’artiste nous permet de connaître beaucoup de gens, des gens qui vous accompagnent, qui vous suivent. Quel bonheur de découvrir de nouveaux pays, leur culture, mais surtout quelle meilleure récompense que celle de chanter pour eux. Le côté un peu plus compliqué, c’est d’avoir difficilement une vie de famille, de passer beaucoup de temps sans voir les gens qu’on aime. Je pense qu’il n’y a pas vraiment de points négatifs… La passion est tellement grande, qu’on oublie les mauvais côtés du métier.

 

Le 10 mars vous serez à la salle Watremez de Roubaix pour un grand spectacle. Pourquoi le Nord et quelles sont vos attentes?

Pourquoi le Nord? Tout simplement parce que je n’ai jamais chanté dans cette région. Je sais, qu’il y a beaucoup de Portugais et beaucoup de fans qui me suivent dans ce qu’on appelle maintenant Les Haut de France. En tout cas, j’ai hâte d’y être pour y chanter le 10 mars.

 

Allez vous présenter des chansons de nouveau CD?

Oui. Je chanterai deux des chansons qui seront dans mon prochain album.

 

Après Roubaix vous allez chanter dans plusieurs autres localités. C’est dans le cadre d’une tournée? Dans quelles villes allez vous chanter prochainement?

Oui. J’ai des dates de concerts dans nom agenda: je vais être le 1er avril à Argenteuil, le 12 mai à Meaux, le 17 juin au Portugal, le 13 juillet à Pierrelaye, se suivra une tournée au mois d’août.

 

Portugal a gagné en 2017 le Festival Eurovision avec la chanson «Amar por dois» interpréter par Salvador Sobral. Comment avez-vous vécu cette victoire? Contribue-t-elle au rayonnement d’autres artistes portugais, d’autres sonorités?

Cette victoire a été importante pour le Portugal et pour tous les musiciens et chanteurs portugais. Nous avons beaucoup de talents au Portugal. Je suis très fier de la victoire du Portugal à l’Eurovision.

 

Quel est le meilleur souvenir de votre carrière de chanteur?

Mon meilleur souvenir, ça a été, quand j’ai fait mon premier concert à Pontault-Combault. Il y avait 20.000 personnes. Quel beau souvenir de voir des milliers de gens chanter mes chansons!

 

À Roubaix, Johnny, il n’y aura pas 20 mil spectateurs. Nous sommes toutefois sûrs que cela va rester un bon souvenir pour toi et les autres artistes conviés pour ce spectacle. Enrico Macias, qui n’est pas origine du Nord, a bien aidé à mettre en évidence la qualité des gens d’ici: «les gens du Nord…»

 

 

LusoJornal