Victor Hugo et le Portugal : un dialogue entre humanisme, poésie et liberté

«Il n’y a pas de petits peuples. Il n’y a que de petits hommes… J’aime et je glorifie votre beau et cher Portugal», écrivait Victor Hugo le 15 juillet 1867 depuis son exil à Hauteville-House, sur l’île de Guernesey.

Victor Hugo avait envisagé de s’exiler au Portugal dès 1854, craignant d’être expulsé de l’île de Jersey, où il vivait en exil depuis le 1ᵉʳ août 1852, à la suite du coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte du 2 décembre 1851.

Dans une lettre du chansonnier Pierre-Jean Béranger, ami de Victor Hugo, adressée à Mme Victor Hugo le 4 février 1854, on peut lire : «Chère dame, dois-je croire ce que les journaux nous disent ? Plusieurs personnes nous l’attestent. Quoi ! Vous vous éloignez encore de nous ? N’êtes-vous donc pas assez loin ? Que feriez-vous au Portugal ? Et puis le Portugal, qu’est-ce que cela aujourd’hui ? Il me semble que l’exil commencera là pour vous…»

Expulsé de Jersey, Victor Hugo et sa famille arrivent à Guernesey le 31 octobre 1855.

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Luís de Camões et Victor Hugo ont vécu à des époques bien différentes – trois siècles les séparent – mais de nombreux points communs les unissent. Tous deux furent des génies de la poésie, les plus grands poètes de leurs nations respectives.

Victor Hugo admirait Luís Vaz de Camões, le poète qui a chanté en vers, l’histoire du Portugal dans les Lusiades et dont le drame d’Inês de Castro inspira de nombreux écrivains. Dans le Chant III, strophes 118-135, Camões écrit :

«Les filles du Mondego pleurèrent longtemps sa mort obscure,

Et pour mémoire éternelle, en source pure,

Elles transformèrent les larmes qu’elles versèrent».

Âgé, à peine seize ans, Victor Hugo commence à écrire son mélodrame Inès de Castro.

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Le Portugal, pionnier de l’abolition de la peine de mort

Remontons le temps. Les tribunaux portugais avaient cessé d’appliquer la peine de mort aux femmes condamnées de droit commun depuis le 1ᵉʳ juillet 1772. Ce n’était pas une loi distincte, mais une pratique judiciaire : aucune femme ne fut exécutée après 1777. Une loi formelle pour tous viendra plus tard.

Le débat sur l’abolition de la peine de mort dans le pays débuta en 1788, sur ordre de la reine Marie Ière. Un nouveau code pénal fut élaboré par Pascoal José de Melo Freire.

Les dernières exécutions civiles eurent lieu au Portugal, dans un climat de grande agitation populaire : à Lisboa, en 1842, et à Lagos, en 1846.

Le 27 février 1867, 19 ans après la dernière exécution, Barjona de Freitas, Ministre des Affaires ecclésiastiques et de la Justice, présente à la Chambre des Députés le projet d’abolition de la peine de mort au Portugal. Le débat se déroule du 18 au 21 juin de la même année. Le 1ᵉʳ juillet 1867, le roi D. Luís Iᵉʳ signe l’abolition de la peine de mort pour les délits de droit commun.

Après Saint-Marin (1848) et le Venezuela (1863), le Portugal devient le premier pays d’Europe à abolir la peine capitale.

Victor Hugo entretenait une correspondance suivie avec plusieurs intellectuels portugais. Le 12 juin 1862, depuis Hauteville-House, il écrit à Pedro de Brito Aranha : «Vous avez bien fait, monsieur, de me citer dans votre écrit excellent, comme un persévérant et indomptable adversaire des ténèbres cléricales (…). Le salut de l’âme humaine est à ce prix. Courage, monsieur, je vous serre la main».

À la suite de l’abolition de la peine de mort au Portugal, Pedro de Brito Aranha (1) écrit à Victor Hugo depuis Lisboa, le 27 juin 1867 : «On vient de remporter un grand triomphe ! Encore mieux : la civilisation a fait un pas de géant, le progrès s’est acquis un solide fondement de plus ! La lumière a rayonné plus vive. Et les ténèbres ont reculé.

L’humanité compte une victoire immense. Les nations rendront successivement hommage à la vérité ; et les peuples apprendront à bien connaître leurs vrais amis, les vrais amis de l’humanité.

Maître ! votre voix qui se fait toujours entendre lorsqu’il faut défendre un grand principe, mettre en lumière une grande idée, exalter les plus nobles actions ; votre voix qui ne se fatigue jamais de plaider la cause de l’opprimé contre l’oppresseur, du faible contre le fort ; votre voix, qu’on écoute avec respect de l’orient à l’occident, et dont l’écho parvient jusqu’aux endroits les plus reculés de l’univers ; votre voix qui, tant de fois, se détacha forte, vigoureuse, terrible, comme celle d’un prophète géant de l’humanité, est arrivée jusqu’ici, a été comprise ici, a parlé aux cœurs, a été traduite en un grand fait ici, dans ce recoin, quoique béni, presque invisible dans l’Europe, microscopique dans le monde ; dans cette terre de l’extrême occident, si célèbre jadis, qui sut inscrire des pages brillantes et ineffaçables dans l’histoire des nations, qui a ouvert les ports de l’Inde au commerce du monde, qui a dévoilé des contrées inconnues, dont les hauts faits sont aujourd’hui presque oubliés et comme effacés par les modernes conquêtes de la civilisation, dans cette petite contrée enfin qu’on appelle le Portugal !

Pourquoi les petits et les humbles ne se lèveront-ils pas alors que le dix-neuvième siècle est déjà si près de son terme, pour crier aux grands et aux puissants : L’humanité est gémissante, régénérons-la, l’humanité se remue, calmons-la ; l’humanité va tomber dans l’abîme, sauvons-la !

Pourquoi les petits ne pourraient-ils pas montrer aux grands le chemin de la perfection ? Pourquoi ne pourraient-ils, seulement parce qu’ils sont petits, apprendre aux puissants le chemin du devoir ?

Le Portugal est une contrée petite, sans doute ; mais l’arbre de la liberté s’y est déjà vigoureusement épanoui ; le Portugal est une contrée petite, sans doute, mais on n’y rencontre plus un seul esclave ; le Portugal est une contrée petite, c’est vrai ; mais, c’est vous qui l’avez dit, c’est une grande nation.

Maître ! on vient de remporter un grand triomphe, je vous l’annonce. Les deux Chambres du Parlement ont voté dernièrement l’abolition de la peine de mort.

Cette abolition, qui depuis plusieurs années existait de fait, est aujourd’hui de droit. C’est déjà une loi. Et c’est une grande loi dans une petite nation. Noble exemple ! Sainte leçon !

Recevez l’embrassement respectueux de votre dévoué ami et très humble disciple »

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Le 2 juillet 1867, Eduardo Coelho, rédacteur en chef du Diário de Notícias, reçoit à son tour une lettre de Victor Hugo :

«Ainsi, la peine de mort a été abolie dans ce noble Portugal, petite nation à l’histoire si riche ! Je suis profondément ému par l’honneur qui m’est fait par cette victoire éclatante. Humble artisan du progrès, chaque nouvelle étape franchie me remplit d’enthousiasme. C’est sublime. Abolir la peine de mort légale, laissant à la mort divine tout son droit et tout son mystère (2), est un progrès auguste pour tous. Je félicite votre Parlement, vos penseurs, vos écrivains et vos philosophes ! Je félicite votre nation. Le Portugal donne l’exemple à l’Europe… La liberté est une immense cité dont nous sommes tous citoyens. Je vous serre la main en compatriote et salue votre générosité ».

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Le 15 juillet, Victor Hugo répond à Pedro de Brito Aranha dans une lettre, qui sera rappelé dans le livre «Pendant l’exil» (1875) de Victor Hugo : «Je savais la grande nouvelle ; il m’est doux d’en recevoir par vous l’écho sympathique. Non, il n’y a pas de petits peuples. Il n’y a que de petits hommes, hélas ! Et quelquefois ce sont eux qui mènent les grands peuples. Les peuples qui ont des despotes, ressemblent à des lions qui auraient des muselières. J’aime et je glorifie votre beau et cher Portugal. Il est libre, donc il est grand. Le Portugal vient d’abolir la peine de mort. Accomplir ce progrès, c’est faire le grand pas de la civilisation. Dès aujourd’hui, le Portugal est à la tête de l’Europe. Vous n’avez pas cessé d’être, vous Portugais, les navigateurs intrépides. Vous allez en avant, autrefois dans l’Océan, aujourd’hui dans la Vérité. Proclamer des principes, c’est plus beau encore que de découvrir des mondes. Je crie: Gloire au Portugal. Et, à vous: Bonheur. Je presse votre cordiale main»..

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Toujours sur le même thème, le 23 avril 1870, Victor Hugo écrit depuis Hauteville-House (Guernesey), à Guilherme Braga, rédacteur de la Gazeta Democrática, lettre publiée le 3 mai de la même année, dans le dit journal : «Mon cher concitoyen de la République Universelle, j’ai reçu votre éloquente lettre et votre excellent journal. Vous êtes de ces hommes en qui se condense l’âme du peuple ; vous avez en vous la grande conscience de la liberté. Plus nous avançons dans ce grand dix-neuvième siècle, plus la lumière se fait. Les obstacles momentanément interposés, Napoléon III, Bismarck, le Concile, etc., toutes ces ombres qui tâchent de nous cacher le but, disparaîtront. Avant peu, il se fera un grand évanouissement qui sera la disparition définitive du passé. Ce jour-là 89 sera accompli et la Révolution de la France sera la Révolution d’Europe. Ce jour-là les frontières s’effaceront ; nous aurons tous la même patrie, la République ; il n’y aura plus ni France, ni Portugal, ni Allemagne, ni Italie, il y aura Paris, capitale du monde, et l’Europe, centre et lumière des continents. Attendons. Espérons. Je vous serre la main».

Cette dernière lettre démontre clairement la modernité d’Hugo, puisqu’il préconisait déjà en 1869 la création des «États-Unis d’Europe», une sorte de Marché commun sans barrières frontalières, sans despotisme et également sans parasitisme. Victor Hugo préside au Congrès international de la paix à Lausanne, il s’empresse aussitôt après la fin de celui-ci de rédigea la proclamation aux citoyens des futurs «États-Unis d’Europe». En 1870, Victor Hugo planta lui-même le symbole «chêne des États-Unis d’Europe» à Guernesey.

Camões et Victor Hugo : deux génies fraternels

L’hommage rendu par Victor Hugo à Luís de Camões en 1880 marque la reconnaissance entre deux grandes figures de la poésie européenne : Victor Hugo, symbole du romantisme français, et Luís de Camões, poète national portugais, auteur des Lusiades.

Trois siècles les séparent, mais ils partagent une même grandeur : Camões exalte le destin glorieux du Portugal ; Victor Hugo glorifie la mission universelle de la France et du progrès humain. Tous deux ont connu l’exil, lieu de souffrance et de méditation. Chez eux se mêlent foi et doute, exaltation du divin et compassion humaine.

Luís de Camões écrit dans une forme classique, alliant rigueur et émotion intense. Victor Hugo, maître du romantisme, rompt avec les règles : il mêle le sublime et le grotesque, la prose et la poésie.

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En 1880, Lisboa célèbre le tricentenaire de la mort de Camões (1580). Victor Hugo, âgé et déjà consacré, adresse un message au peuple portugais :

«Salut au grand Camões !

Le poète a deux patries : la sienne et la nôtre.

Par-dessus les frontières, les cimes se reconnaissent.

Camões est de la famille d’Homère.

Honneur au Portugal qui donna Camões au genre humain !»

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Le journal La Justice du 22 mai 1880 annonce : «L’Association Littéraire Internationale organise, en l’honneur du tricentenaire de la mort de Camões, une fête littéraire et musicale, donnée sous le patronage de Victor Hugo et de Mendes Leal, Ministre plénipotentiaire du Portugal à Paris».

Inès de Castro, germe du théâtre hugolien

Âgé d’à peine 16 ans, Victor Hugo se lance dans l’écriture de la pièce de théâtre «Inès de Castro».

Ce mélodrame en trois actes est achevé en 1822. Le 12 novembre, «Le Réveil» informe de sa réception unanime par le comité de lecture du Théâtre du Panorama dramatique. Inès y est incarnée comme une figure de passion, de loyauté et de souffrance injuste.

La pièce, pourtant autorisée, ne sera pas représentée. Elle est publiée pour la première fois en 1863 par Victor Hugo, raconté par un témoin de sa vie. Victor Hugo y voit le germe de sa pensée dramatique et esthétique : Inès de Castro annonce tout son théâtre, à la fois lyrique, humaniste et métaphysique.

La pièce «Les Reines mortes» de Pierre Bost est créée pour la première fois au Festival d’Avignon dans la cour d’honneur du Palais des Papes avec une mise en scène de Jean Vilar avec notamment dans un des rôles principaux Maria Casarès. À cette occasion une adaptation radiophonique a été entendue de la pièce de théâtre Inès de Castro de Victor Hugo.

Inès de Castro n’a jamais été jouée, jusqu’à ce jour, en tant que pièce théâtrale.

Héritage et postérité

Le journal Le Rappel écrivait le 16 avril 1881 : «Le Portugal nourrit pour Victor Hugo une admiration toute particulière (…). Beaucoup espéraient sa visite à l’occasion du congrès littéraire international de Lisbonne en 1880. Victor Hugo n’effectuera pas le voyage».

Victor Hugo mentionne à plusieurs reprises le Portugal, Lisboa ou des figures portugaises dans ses œuvres, notamment dans Les Orientales (1829). Exilé pour ses convictions républicaines, il inspira de nombreux intellectuels portugais, tels qu’Antero de Quental et Eça de Queirós.

Le poète Guerra Junqueiro, surnommé le «Victor Hugo portugais», le qualifia de «Divino Hugo», tandis qu’Eça de Queirós parlait affectueusement de «papá Hugo».

Eduardo Coelho, fondateur du Diário de Notícias, dedica à Victor Hugo un ouvrage intitulé Le Dernier Bourreau du Portugal.

De l’hommage mutuel à la mémoire

Lors du centenaire de la naissance de Victor Hugo, d’importantes cérémonies furent organisées à Lisboa et Porto. Six mille convives assistent à la conférence sur Victor Hugo à Lisboa.

En 1904, le Président français, Émile Loubet, visite le roi D. Carlos ; l’année suivante, celui-ci se rend à Paris. À la suite de leurs échanges, décision fut prise d’ériger à Paris une statue de Camões et à Lisboa une statue de Victor Hugo.

Le journal L’Intransigeant du 20 décembre 1905 écrivait : «La gloire est tardive : Camões a enfin sa statue. (…) Désormais, deux grands poètes comptent chacun une statue de plus : Victor Hugo aura la sienne au Portugal et Camões, son monument en France».

Le journal Aurore du 12 novembre 1906 enchérit et écrit : «Les Portugais, qui sont des gens aussi lettrés que gais, viennent d’avoir une idée charmante, celle d’élever dans leur capitale, une statue à notre grand poète Victor Hugo. En retour, ils souhaitent que Paris glorifie de la même façon leur grand poète Camões. Un comité s’est même créé à cet effet, sous la présidence de M. Xavier de Carvalho. La plupart des écrivains portugais lui ont donné leur adhésion et il croit pouvoir compter sur le concours de quelques littérateurs français de marque : MM. Jules Claretie, Catulle Mendès, Paul Meurice, Léon Dierx, Mistral, etc. Ce Comité s’adjoint les Directeurs des grands journaux quotidiens et de nombreuses personnalités, mondaines et politiques». Lors de la création de ce Comité, une avenue au nom du poète portugais existe déjà à Paris.

En 1904 est inaugurée une avenue en honneur de Camões à Paris. À l’une des extrémités de la voie se dressent des escaliers d’un côté et de l’autre du buste en bronze du poète. Dévoilé le 13 juin 1912, le buste de Camões fut enlevé un an plus-tard, il sera considéré comme disparu à la suite de la II Guerre mondiale. Une version plus récente en marbre rose a été installée en 1978, réalisée par la sculptrice portugaise Clara Menerès.

Le 1er mars 1914 «Mercure de France» à la page 218, en date du 1 novembre 1914 nous informe : «Au troisième déjeuner, où ils étaient quinze, la question du monument à Camões à Paris ne se posait plus, puisque, entre-temps, une souscription publique ouverte au Portugal avait fourni 50.000 frs auxquels le Gouvernement avait joint 25.000 frs. Cette somme, grossie de 1,000 frs votés par le Conseil Municipal de Paris, assure l’élévation du monument. M. Camillo Froës et les ‘Amis de Camoëns’ eurent donc l’idée de donner à leur entreprise si heureusement menée à bonne fin une éclatante contrepartie. Ils décidèrent que, le Portugal ayant offert à la France une statue de Camões, la France offrirait au Portugal une statue de Victor Hugo. Cela était si naturel qu’on s’étonna de n’y avoir pas pensé plus tôt. Une réplique en bronze du Victor Hugo de granit qui s’élèvera prochainement à Guernesey fut promise par Jean Boucher. Une représentation de gala fournira les fonds».

En effet, la sculpture de Jean Boucher représentant Victor Hugo avait été commandée par le roi du Portugal Carlos I pour Lisboa en 1906, mais ce projet a été annulé après l’assassinat du roi en 1908.

Le Portugal n’a toujours pas de statue de Victor Hugo sur son sol, on a cependant au Museu Calouste Gulbenkian de Lisboa, un buste en marbre de Victor Hugo, attribué à Auguste Rodin.

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Victor Hugo meurt à Paris le 22 mai 1885. Le 24 mai, la Chambre des Députés portugaise vote à l’unanimité une motion de condoléances. Le Grupo do Leão, constitué d’artistes et d’intellectuels portugais, dont fait partie Columbano Bordalo Pinheiro, rend hommage à la France et à la mémoire du poète.

Le journaliste brésilien Mariano Pina représente la presse portugaise et brésilienne aux funérailles nationales du 1ᵉʳ juin 1885.

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L’histoire de Victor Hugo et du Portugal illustre un dialogue exceptionnel entre poésie, humanisme et progrès social.

À travers son admiration pour Camões, son soutien à l’abolition de la peine de mort et son rêve d’une Europe unie, Victor Hugo ne célèbre pas seulement un pays ou un poète : il incarne la rencontre entre les idéaux universels de liberté et de justice et le destin national et culturel portugais.

Le projet de statue de Victor Hugo à Lisboa a subi plusieurs entraves : l’assassinat du roi du Portugal, la I Guerre mondiale, la dictature salazariste… depuis, il y a eu la Révolution des œillets au Portugal, un demi-siècle de liberté, 44 ans se sont écoulés depuis l’abolition de la peine de mort en France, Robert Badinter vient de rentrer au Panthéon le 9 octobre dernier, Victor Hugo est décédé il y a tout juste 140 ans…

Une dette reste à combler : une statue de Victor Hugo au Portugal.

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(1) Pedro Wenceslau de Brito Aranha (28 juin 1833 – 8 septembre 1914) est un écrivain, journaliste et bibliographe portugais, poursuivant le travail d’Inocêncio dans la production du Dictionnaire bibliographique portugais. À la mort d’Eduardo Coelho, fondateur du Diário de Notícias en 1889, il fut invité à devenir le rédacteur en chef du journal. Il collabore également aux revues O Occidente, Jornal do Domingo et A Imprensa (1885-1891).

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(2) S’orientant de plus en plus vers une philosophie religieuse indépendante de la tradition et du dogme chrétiens, Hugo inséra la clause suivante dans son testament le 2 avril 1883 : «Je refuse la prière de toutes les églises. J’exige une prière de toutes les âmes. Je crois en Dieu».