Rancho Alegria dos Emigrantes

50 ans de l’Association Alegria dos Emigrantes de Montfermeil

L’Association Alegria dos Emigrantes de Montfermeil a organisé, du vendredi 1er au dimanche 3 novembre, une fête pour les 50 ans de l’Association. Des concerts, un Festival de folklore international et de l’histoire, voici les trois thèmes abordés lors de ces trois jours.

Les ‘Fadistas’ Jenyfer Rainho, Nina Tavares et Joaquim Campos, accompagnés par Manuel Miranda à la ‘guitarra’ et Casimiro Silva à la ‘viola’, ont animé la soirée de Fado, tandis que le chanteur Emanuel et le groupe Fantasia se sont chargés de la soirée dansante. Le dernier jour était dédié au Festival de folklore.

Le Festival de folklore a d’ailleurs été international: deux groupes français – l’Amicale du Son et Lumière qui propose des danses de salon avec des costumes de la Noblesse française, et le Groupe Canne à Sucre qui propose des danses des Antilles – trois groupes franco-portugais – Roda do Alto Paiva d’Orsay (Beira Alta), Meu País de Maisons Alfort (Baixo Minho) et Alegria dos Emigrantes de Montfermeil (Alta Estremadura). Sans oublier un groupe venu spécialement du Portugal: le Rancho da Região de Leiria.

Mais la fête des 50 ans ne s’est pas résumée à tous ces événements, Maria Pinto, responsable culturelle de l’Association, en avait deux autres: «La présence du Moulin de Montfermeil qui retrace le passé de la ville autour de la farine et de la fabrication du pain à l’ancienne, et une exposition du Musée du Travail, où nous pouvons voir l’évolution du travail à travers le temps et surtout se rendre compte qu’à l’époque il y avait énormément de travail de la terre à Montfermeil, comme au Portugal», souligne la responsable culturelle de l’Association.

Cet événement voulait également marquer l’identité des immigrants et surtout des nouvelles générations qui ont, certes, des origines portugaises, mais qui sont nées en France et/ou qui se sont intégrées à la vie française. «Les Portugais ne veulent pas être vus seulement comme des immigrés», indique Maria Pinto.

La responsable culturelle a également tenu à faire passer un message: «Nous avons un nombre correct d’adhérents qui se compose d’associés, tous ceux qui aident lors des fêtes et c’est un travail difficile, ils sont très importants pour le bon fonctionnement des festivités, et il y a les membres du groupe de folklore. Tout le monde a une part de responsabilité: je donnerai l’exemple de personnes qui ont accepté d’accueillir les membres du groupe de Leiria pour réduire leurs coûts. Il y a une vraie solidarité», insiste Maria Pinto qui lance également un cri d’alerte: «Le plus grand défi dans les dix prochaines années sera la transmission, par exemple des responsabilités comme la présidence d’une association, à quelqu’un d’autre. Les gens pensent que c’est facile, alors qu’il y a énormément de responsabilités. Si l’association a pu durer 50 ans, c’est grâce à tous ceux qui se sont engagés au fil des années, il faut que ça continue», conclut la responsable technique du groupe de folklore de Montfermeil.

 

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LusoJornal