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juillet 2019
nuer l’expansion. On possède déjà un terrain collé à l’actuel, gaise qui peut être un soutien quand on débarque en France.
où nous pourrons créer 1,5 fois ce que nous avons déjà actuel- La Communauté est parfaitement intégrée en France, et les
lement. Nous en sommes à environ 400 magasins construits Portugais ont la côte quand quelqu’un parle de construction,
dans cette première phase, et dans une seconde phase, nous donc tout cela nous rassurait sur ce pari d’investir sur le ter-
envisageons d’en construire 600 de plus ». ritoire français. Nous avons donc trouvé cette opportunité, le
Silk Road Paris, qui à l’époque avait un autre nom. Le projet
était encore à son début et il était mené par un groupe dont le
patron [ndlr : Carlos de Matos] était un Portugais immigré en
Alves Ribeiro, la discrétion avant tout France. Cette personne était habituée à des projets, peut-être
plus petits, et ce projet-ci était énorme. Quand il a su que le
Le Groupe Alves Ribeiro est une entreprise qui ne s’est tournée Groupe Alves Ribeiro voulait investir en France, il s’est rappro-
que très récemment vers le marché français. Miguel Góis ne ché de nous pour qu’on intègre le projet, tout simplement. Il
cache pas les motivations du groupe : « Vers 2011, il y a eu la y a eu des négociations, on est rentré petit à petit dans le pro-
crise au Portugal. Du coup, les affaires se sont un peu compli- jet, jusqu’à prendre le contrôle total du projet Silk Road Paris.
quées avec un marché moins productif, moins attractif, que Notre Groupe a les reins solides car c’est un investissement
ce soit au niveau des projets publics ou privés. Le Groupe Alves total de 150 millions d’euros. Tous les groupes ne peuvent pas
Ribeiro, qui a une présence forte par exemple sur les marchés se permettre un tel investissement », affirme-t-il, tout en expli-
publics de construction, sur les constructions privées, et qui quant la manière dont le Groupe a acquis la totalité du projet
compte également une banque et une école, a vu son acti- : « Nous sommes rentrés crescendo, car on voulait être pru-
vité baisser, donc il fallait trouver des solutions. Une des so- dents et voir ce qu’était le projet. On devait donc s’occuper de
lutions était de se tourner vers les marchés étrangers. Nous la construction au début et ensuite, avec le potentiel du projet,
nous sommes penchés sur la France, car la France est un nous avons décidé de prendre le contrôle total », rappelle Mi-
pays ami du Portugal, sûrement plus que l’Espagne (rires), et guel Góis.
surtout sur le sol français il y a une forte Communauté portu- Qui est ce Groupe qui pèse des millions ? Elément de réponse
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