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le Directeur Général Adjoint. Sans communication vers les autres communautés, on a
Le Centre d’affaires est actuellement ouvert et en fonctionne- quand même réussi à vendre des magasins, cela montre l’at-
ment. Sur 90.000 m² constructibles, sans oublier le stationne- tractivité du projet réalisé », s’enthousiasme le Directeur Géné-
ment, il y a 391 magasins/entrepôts, sur un format de Centre ral Adjoint portugais qui nous explique comment les espaces
commercial, comme un ‘outlet’, à ciel ouvert, en sachant que sont vendus : « le promoteur, c’est AR France Invest. AR étant
tous les espaces sont modulables. les initiales d’Alves Ribeiro. C’est donc une société détenue
Sur place, près d’un tiers des emplacements ont déjà trou- par le groupe Alves Ribeiro. AR France Invest s’est allié à une
vé acquéreur : « Il faut savoir que nous vendons l’espace brut entreprise familiale chinoise qui a décidé de faire la commer-
et ensuite ce sont aux acquéreurs, en deux ou trois mois, de cialisation du centre. Cette entreprise avait l’exclusivité - elle
faire les travaux pour les créer à leur image. Chacun peut faire ne l’a plus aujourd’hui, mais elle continue à commercialiser les
comme il veut. On ne va pas demander à un vendeur de che- espaces, car nous recevons beaucoup de clientèle chinoise et
mises de faire pareil qu’un vendeur de bagages. C’est pour bien souvent ils ne parlent pas très bien français, donc nous
cela qu’on vend l’espace brut », assume Miguel Góis qui nous avons besoin de ce lien. Ce lien est effectué par cette entre-
révèle la provenance des acquéreurs : « 95% ont été vendus à prise chinoise. Mais nous avons d’autres entreprises qui com-
des sociétés détenues par des ressortissants Chinois vivant en mercialisent pour d’autres communautés, et nous même,
France. Des Chinois qui sont déjà nés en France ou qui sont nous faisons un travail de commercialisation chez AR France
venus du pays. Ensuite, on a des Portugais, des Maghrébins, Invest. Quand le potentiel client n’est pas Asiatique, nous nous
des personnes de l’Est européen, des Pakistanais et même occupons de la vente, et si ça touche l’Asie et donc la Chine,
des Français. Mais ça ne laisse pas beaucoup de marges, car il on achemine les clients vers l’entreprise chinoise » affirme-t-il
doit y avoir plus de 120 espaces détenus par des Chinois, donc à Bilatéral.
on a moins de 10 magasins détenus par d’autres nationalités Le fait que tous les espaces ne soient pas vendus n’est pas
», souligne-t-il. un souci pour l’entreprise. « Notre projet est atypique. On ne
La communication et la commercialisation auront toujours le peut pas avoir d’objectifs fixes. On sait que cela met du temps
même but initial : « Notre communication est surtout dirigée à se mettre en place. On est en train de créer un Centre de
vers la communauté chinoise qui est en région parisienne. négociants/grossistes, donc il faut que tout cela se mette en
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