Home Cultura Fado et Morna: Les parfums du sud viennent embaumer l’automne au Point Fort à AubervilliersJean-Luc Gonneau·25 Outubro, 2022Cultura [pro_ad_display_adzone id=”37509″] Vous n’êtes pas partis de Paris en vacances d’automne? Alors, précipitez-vous au Point Fort (1), à Aubervilliers, le 28 octobre. Ce n’est pas loin, au pied du métro. Deux artistes exceptionnelles vous y attendront: la fadiste Carla Pires, qui apporte partout où elle chante une fraîcheur printanière, et Lucibela (sur la photo), jeune capverdienne qui perpétue à sa manière l’héritage de la grande Cesária Évora. Carla Pires a commencé sa carrière artistique au même moment que Mariza, mais par des chemins bien différents. Après des études d’art dramatique, elle fait des débuts de comédienne dans des telenovelas portugaises et apporte sa voix aux musiques ou génériques qui les accompagnent. Ce qui lui permet d’être engagée, dans le rôle d’Amália Jeune, pour la comédie musicale «Amália», de Felipe La Féria, qui retrace la vie d’Amália Rodrigues. Un immense succès qui lui permet de parcourir les scènes européennes et de s’orienter définitivement vers le fado. Elle y impose peu à peu sa personnalité et sa ténacité, sous des apparences gracieuses, délicates qui enrobent une volonté d’explorer toutes les possibilités artistiques offertes par le fado, depuis les richesses musicales et poétiques jusqu’à des juxtapositions avec d’autres genres musicaux, dont on aura quelques exemples durant le concert, ou, il y a quelques années, un spectacle ou elle chante avec en scène deux compagnies de danse moderne, l’une portugaise, l’autre hollandaise. Carla Pires, un océan de douceur qui sait aussi s’enflammer. Lucibela, trentenaire au physique épanoui, fait partie de cette nouvelle génération de chanteuses capverdiennes qui ont profité de la notoriété de Cesária Évora sur la scène internationale. Celle-ci a fait découvrir, connaître et aimer les musiques de son pays à un vaste public qui, avant elle, en ignorait les charmes, hors quelques initiés. Cet héritage, Lucibela à la fois le revendique et s’en défend: «On me dit parfois que je suis une nouvelle Cesária. C’est gentil, mais ce n’est pas vrai. Cesária est unique. Il n’y aura pas de nouvelle Cesária. Ce que je veux, c’est continuer à faire vivre auprès du public, les mornas et les coladeiras, bref les musiques de mon pays». Au Point Fort, vous apprécierez ou découvrirez ces musiques, à la foi languides et balancées, toutes leurs douceurs et leurs richesses rythmiques, qui font parfois penser à la bossa brésilienne, ou au maloya réunionnais, et même au Fado (il y a du cousinage dans toutes ces musiques). Car Lucibela est une très digne ambassadrice musicale du Cap Vert. C’est donc une soirée suave et rythmée à la fois qui nous attend, de celles, en ces temps tourmentées, nous rappellent combien la vie peut être belle. C’est pourquoi je ne la manquerai pas! Le 28 octobre, 19h30 174 avenue Jean Jaurès 93300 Aubervilliers Infos: 01.48.36.34.02 Métro: Fort d’Aubervilliers [pro_ad_display_adzone id=”46664″]