LusoJornal / Mário Cantarinha

Gala de la Santa Casa da Misericórdia de Paris pour aider ceux qui ont besoin

Le Dîner de Gala de la Santa Casa da Misericórdia de Paris a eu lieu samedi dernier, avec une Salle Vasco da Gama, à Valenton, affichant complet, comme chaque année.

«Dans cette salle il y a des fondateurs parmi vous qui ont fondé cette association il y a 23 ans. Et pendant ces années un de nos rôles importants est de venir en aide aux gens qui en ont besoin» explique Manuel Pinto Lopes, le Présentateur de la soirée.

Avec la collaboration de Rádio Alfa, l’année dernière la SCMP a pu avoir un peu plus de 3,5 tonnes de denrées alimentaires, des produits d’hygiène et produits pour bébé qui ont été distribués à plus de 200 familles tout au long de l’année 2017.

Comme ces denrées n’ont pas été suffisantes, la Santa Casa a acheté 500 kg pour faire face aux derniers besoins. Et ces achats ont été faits grâce aux bénéfices faits lors du Gala l’année dernière et d’autres organisations. «C’est pour ça que nous vous remercions de votre présence et par votre présence cela permet de préparer l’an 2018 et de pouvoir aider les plus de 200 familles» a dit Manuel Pinto Lopes.

Il y a aussi 200 Portugais en prison en France. «On n’est pas là pour les juger» explique le Présentateur. La Santa Casa leur envoi un chèque de 50 euros pour Noël. «L’an dernier, nous avons distribué un peu près 11.000 euros. Les autorités portugaises nous ont aidé pendant des années pour ce ‘Cabaz de Natal’ mais depuis peu, malheureusement, elles ne le font plus. C’est la Santa Casa qui assume auprès de 200 reclus avec cette participation».

Le «Provedor» de la Santa Casa de Misericórida à Paris, Joaquim de Sousa, a remercié la présence de tous, notamment celle du Consul-Adjoint du Portugal à Paris, des Députés Carlos Gonçalves et Paulo Pisco, ainsi que d’autres personnalités présentes. «Merci d’être là ce soir en faveur des plus démunis. Il est important de dire que la Première Santa Casa da Misericórdia a été fondée à Lisboa en 1498. Ces dernières années, les diverses statistiques démontrent malheureusement la situation précaire de nos compatriotes. Ces statistiques sont bien loin de la réalité. Nous essayons avec nos moyens, de répondre et d’accompagner ceux qui se retrouvent en situation difficile et pour d’autres en totale pénurie».

 

Aider c’est l’affaire de chacun d’entre nous

Encore dans son discours, Joaquim Sousa a rappelé que le lendemain, le 19 novembre, était la Journée mondiale des pauvres. «Nelson Mandela a dit à ce propos: ‘Combattre la pauvreté n’est pas un geste de charité, c’est un acte de justice, de droit de vivre dans la dignité, libre et décemment. Tant que la pauvreté persistera, il ne saurait y avoir de véritable liberté’. Une des missions inscrites dans les fondations mêmes de notre Institution est de réunir les uns et les autres, à mettre en route un élan de solidarité à rappeler les liens qui nous unissent tous dans le seul but de rendre à notre échelle cette société plus solidaire et humaine. Nous croyons que c’est l’affaire de chacun d’entre nous. Nous devons continuer à renforcer les actions sociales et solidaires en collaboration avec les institutions afin de garantir un meilleur avenir pour tous».

Joaquim Sousa a tenu à remercier Armando Lopes, le Président de Radio Alfa, pour leur prêter la Salle Vasco da Gama. «Permettez-moi de remercier particulièrement Armando Lopes l’un des fondateurs, ainsi que son fils, Fernando Lopes, qui nous soutiennent depuis des années et qui nous cèdent cet espace gracieusement et relayent depuis Radio Alfa, avec son équipe nos actions. Le prêtre Nuno Aurélio, toujours prêt à participer, puis à tous les artistes qui gracieusement sont là pour animer cet événement: José Alberto Reis, Paula Soares, Cristina Morais, Jean-Marc Emery et Isabel Meirelles».

Nuno Aurélio, le Recteur du Sanctuaire de Notre Dame de Fátima à Paris, a expliqué à son tour les origines chrétiennes de la Santa Casa de Misericórdia. «Apprendre aux ignorants, corriger ceux qui font des fautes, consoler ceux qui sont tristes, pardonner les offenses, souffrir avec patience les faiblesses de notre prochain, prier Dieu pour les vivants et les morts. Donner à boire à ceux qui ont soif, habiller ceux qui sont nus, abriter les pèlerins, visiter les malades et les prisonniers, enterrer les morts».

 

Qui va répondre jeudi au téléphone?

«Aujourd’hui nous devons aimer et servir. Il n’y a pas un seul coin à Paris où il n’y a pas un pauvre qui demande l’aumône, on dénombre des centaines de millions des gens qui vivent dans une pauvreté extrême à travers le monde» rappelle Nuno Aurélio. «On entend dire que l’on fait ce qu’on peut. Mais souvent ce que l’on peut faire n’est pas suffisant. Il ne suffit pas de donner mais se donner soi-même. Aimer son prochain en tant que personne humaine, et non pas les voir en tant qu’œuvre humanitaire et pour avoir sa conscience en paix les aider de temps à autre».

Selon le prêtre, la Santa Casa de Misericórida de Paris «ne doit même pas avoir aujourd’hui 100 hommes ou femmes impliqués de façon régulière auprès des plus défavorisés. On vieillit et il nous manque les visages et les mains pour accueillir au long de l’année ceux qui frappent à la porte de la Santa Casa. Combattre la pauvreté n’est pas seulement distribuer de l’argent, mais aussi combattre les idéologies et les attitudes de vie qui font des êtres humaines des choses, que certains jugent pouvoir ignorer ou disposer pour abuser et même pour tuer ou détruire selon leurs désirs».

Le Recteur du Sanctuaire de Notre Dame de Fátima a dit que «c’est bien d’être ici ce soir et de partager un peu les biens matériels que chacun de nous avons, on le fait d’une façon si agréable en compagnie de tant des personnes sympathiques et aimables. Mais qui va répondre au téléphone demain et après-demain à la Santa Casa? Jeudi prochain qui va accueillir les personnes qui viendront demander de l’aide? Qui va être la voix, le visage, les cœurs, les mains de la miséricorde qui veut arriver auprès de tous?»

Finalement, le Consul Général Adjoint du Portugal à Paris, João Alvim, a aussi pris la parole et a déclaré être très heureux d’être présent. «La Santa Casa est un de nos principaux partenaires. C’est une Institution avec beaucoup de personnes qui font un travail très digne, et qui aident tout au long de l’année. Il y a beaucoup d’initiatives auxquelles on peut participer, je promets d’être présent lors de la prochaine course. Je salue tous les efforts faits par vous auprès des plus pauvres». João Alvim faisait référence à la Course Solidaire que la Santa Casa organise tous les ans au mois de septembre.

 

Les artistes ont répondu présent

Paula Soares, venue exprès du Portugal pour chanter lors de la soirée, a exprimé à la fin du spectacle, sa joie et son plaisir d’être présente pour animer cet événement. «Je viens régulièrement en France et c’est toujours agréable de venir à la rencontre de la Communauté portugaise. Je ferai toujours mon meilleur pour aider les autres. Et quand on a besoin de moi, je viendrai sans hésiter».

José Alberto Reis, déjà invité il y a deux ans, mais qui n’avait pas pu se libérer, avait promis de venir dès qu’il serait disponible. «Je suis membre de la Santa Casa da Misericórida depuis mes 15 ans! Contribuer pour ce type d’événements, c’est formidable. Ce sont des initiatives à saluer et c’est avec beaucoup de fierté que je suis ici pour pouvoir aussi participer un peu au profit de la solidarité. Nous donnons de notre temps à ceux qui en ont besoin. C’est beau de voir une salle aussi remplie et qui donne de leur temps et leur argent pour aider tous ceux qui sont dans des conditions très difficiles».