LusoJornal | António Marrucho

L’amitié exprimée dans une douille de la I Guerre entre António da Silva et Marie Vivien Donat

[pro_ad_display_adzone id=”37510″]

 

 

« C.E.P. Souvenir de António da Silva à Mademoiselle Marie Vivien Donat 1919 ». Voilà le message laissé sur une douille de la I Guerre mondiale. Cette douille appartient aujourd’hui à un passionné de l’histoire des guerres, un collectionneur, collaborateur de La Coupole, Bastien Cleenewerck.

Ce type d’objet n’est certainement pas unique, il y est toutefois rare. Nous avons déjà examiné des dizaines, voire des centaines de douilles décorées, de la I Guerre mondiale, toutefois nous n’avons jamais eu à faire à une qui portait ce type de message.

Cette douille de 75 mm vient de Blendecques (Pas de Calais). Le dessin sur cet objet dont la première destination était de détruire, voir faire des morts, représente une infirmière.

Des heures de recherche n’ont pas permis de déterminer qui offrait l’objet et à quelle Mademoiselle se destinait. Toutefois, dans ce cas précis, est-ce important ? L’important n’est-ce pas le message qui y figure ? Un message que beaucoup de soldats du CEP, du nom de António da Silva, ou autres José, Manuel, Joaquim, João… auraient pu laisser à des demoiselles rencontrées en Flandre, un message qu’on peut élargir, en forme de remerciement, que le Corps Expéditionnaire Portugais aurait pu laisser à la population de Flandres.

Un message d’amitié entre un soldat portugais et une infirmière française est l’hypothèse la plus plausible. Une amitié, un amour qui s’est concrétisé en 1919 après la fin de la guerre ? Peut-être le saura-t-on un jour. Peut-être que le présent article servira de déclenchement… des petites histoires qui font l’histoire… des témoignages de l’histoire, pour l’histoire.

Dans les cours d’histoire romaine, on nous montre des pièces de monnaie de l’époque… peut-être d’ici quelque temps, montrera-t-on cette douille comme témoignage d’un moment de l’histoire.

Des millions, voire des milliards de bombes ont été lancées pendant la I Guerre mondiale, des régions ont été polluées par celles-ci, on a dû organiser cette dépollution (*), dans des champs de batailles de la Grande Guerre beaucoup de terrains sont encore pollués. Un certain nombre de douilles n’ont pas explosé.

Des soldats souffraient dans la peau de leurs blessures, des millions de vies ont été sacrifiées.

Un des autres maux de la guerre était la solitude, l’ennui. Des œuvres d’art ont été fabriquées par de véritables artistes, par des soldats qui le sont devenus le temps d’une guerre. Œuvres fabriquées sur des balles, des douilles…

Il est encore fréquent, dans des braderies, dans des vides greniers, de trouver des douilles toutes simples ou sculptées. Celle dont nous nous sommes appuyés, est pour nous, jusqu’à présent, unique.

Faisons un souhait : qu’on se serve des douilles pour des œuvres d’art et pas pour des œuvres de destruction.

 

(*) https://lusojornal.com/vitimas-colaterais-portuguesas-da-i-guerra-mundial/

 

[pro_ad_display_adzone id=”46664″]

LusoJornal