Le nom Dos Santos est inscrit 3 fois sur le Monument aux Morts d’Audinghen (Cap Griz-Nez)

Des soldats du Corps Expéditionnaire Portugais (CEP) étaient présents à Ambleteuse après la I Guerre mondiale. Plusieurs mariages mixtes luso-français y ont été célébrés, 8 noms apparaissaient encore dans les recensements de la commune de 1921, dont 2 José dos Santos. L’un était chauffeur pour le camp anglais de Dannes – Camiers. L’autre, celui dont il est question dans ce texte, était domestique chez Emile Fouquet hôtelier.

José dos Santos, ancien combattant portugais, est «Mort pour la France» en 1943. Pas en tant que Résistant aux côtés des Alliés ou volontaire étranger engagé dans la Légion française, mais en tant que victime civile.

L’occasion est donnée de rappeler l’apparition de la Mention «Mort pour la France», suite à la loi du 2 juillet 1915 et son inscription dans les actes de décès. Elle concerne les militaires et civils tués par l’ennemi ou morts dans des circonstances se rapportant à la guerre. En France, le service historique de la défense à Caen détient, pour la II Guerre mondiale, les dossiers qui concernent les victimes collatérales des combats, bombardements et autres actes de guerre entre les Alliés et l’Allemagne.

Ces dossiers ont permis de régulariser l’état-civil des victimes et instruire l’attribution de la mention «Mort pour la France» demandée par les familles.

.

José dos Santos, ‘Mort pour la France’ à Calais lors de la II Guerre mondiale

Du ciel de Calais, ville occupée par les Allemands, des bombardements alliés ont fait des victimes parmi les civils non évacués. José dos Santos en fait partie, ainsi que son épouse, sa fille et sa belle-mère. Les quatre sont morts le 17 août 1943 et ont obtenu la mention «Mort pour la France».

Le monument aux morts d’Audinghen, petite commune proche d’Ambleteuse, honore leur souvenir en inscrivant les 4 noms, José dos Santos, Mme Dos Santos-Pécriaux son épouse, Marie-Josèphe dos Santos sa fille, Mme Pécriaux-Legros sa belle-mère, mère et fille dos Santos toutes deux natives de la commune d’Audinghen.

L’acte de décès de José dos Santos, avec en marge la mention «Mort pour la France», le dit cordonnier de métier, né à Viseu, au Portugal, le 24 août 1886, fils de Maria José Augusta dos Santos. Son acte de baptême le dit marié par 2 fois avant de s’installer en France, avec Carolina dos Santos, puis avec Maria José da Assunção.

Après la I Guerre mondiale, le 21 mai 1921, José dos Santos a épousé à Audinghen (Côte d’Opale) Marie Pécriaux. Leurs enfants sont nés à Audinghen, 2 fils n’ont pas connu ce bombardement de Calais et ce drame familial de perdre parents et sœur.

Il s’agit de Pierre et Joseph Samuel dos Santos, âgés en 1943 de 22 et 19 ans, peut-être engagés aux côtés des militaires ou des civils armés ?

Joseph est décédé à Clichy, en 1977, Pierre est décédé en 1987, à Grigny. Des informations concernant les épouses et une éventuelle descendance ne sont pas connues à ce jour.

.

Sources : Archives départementales du Pas-de-Calais – Mémoire des hommes – Mémorialgenweb – Photos Wikipasdecalais