Témoignage: Simon de Sousa contaminé avec le Covid-19

Le lusodescendent Simon de Sousa, âgé de 30 ans, chargé du développement commercial dans une banque de la région lilloise, est une des victimes du Covid-19.

Il vit en concubinage, sans enfant. Son père étant originaire d’Ordins (Penafiel) au Portugal.

 

Vous êtes confiné depuis quand?

Je suis confiné depuis plus d’une semaine et je reprendrai le travail, en principe, le 2 avril.

 

Comment pensez-vous avoir été contaminé?

J’ai certainement été contaminé par un de mes collègues, car je travaille dans un open-space avec 30 personnes, ou alors par quelqu’un de ma famille proche. Difficile à dire…

 

Vous avez été chez le médecin et là vous avez été surpris. Pourquoi?

Effectivement j’ai été surpris, car je suis allé consulter mon médecin simplement pour des symptômes de diarrhée et maux de ventre. Je ne m’attendais pas du tout à ce que ce soit finalement une suspicion de Covid-19.

 

Quelle a été votre réaction à l’annonce?

Il est vrai que j’ai eu un peu peur au moment de l’apprendre. Mais le médecin m’a vite rassuré en me disant que beaucoup de jeunes ne présentaient que de légers symptômes comme les miens et qu’il n’y avait rien de dangereux pour moi. Par contre, je n’ai pas eu peur de prévenir mes proches, au contraire, c’était l’occasion de leur dire de faire encore plus attention à eux et de rester bien confinés.

 

Par la suite, vous avez eu d’autres symptômes?

Après quelques jours, en plus des maux de ventre qui persistaient, j’avais des maux de tête quotidiens et j’étais également essoufflé beaucoup plus facilement que d’habitude. J’avais l’impression d’avoir monté des escaliers en courant alors que je me déplaçais simplement d’une pièce à l’autre par exemple.

 

Avez-vous suivi un traitement spécifique?

Non, il n’y a pas de traitement spécifique dans ce cas-là. Je devais simplement prendre du paracétamol, de l’antispasmodique et surveiller ma température.

 

Votre épouse a continué à travailler. Pour éviter de la contaminer quelles précautions avez-vous pris?

Effectivement, il est important de mettre en place des mesures afin d’essayer de ne pas la contaminer et qu’elle-même ne contamine personne d’autre. Nous avons notamment décidé de faire chambre à part pendant cette période, de ne pas manger l’un à côté de l’autre ou encore de regarder la télé en étant chacun aux deux extrémités du canapé. Il est important aussi de bien désinfecter les toilettes et la salle de bain après chaque passage, de préparer soi-même chacun ses propres couverts pour les repas ou même de faire en sorte qu’il n’y ait qu’une personne qui utilise la télécommande TV.

 

A-t-on une espèce de sentiment d’injustice d’avoir été contaminé?

Non, je n’ai pas vraiment de sentiment d’injustice, je me dis que je préfère que ce soit tombé sur moi plutôt que sur quelqu’un d’autre de ma famille qui serait plus fragile.

 

Un reportage sur vous est passé sur TF1. Comment avez-vous été contacté?

J’ai été contacté par une journaliste de TF1 via tweeter. Elle était tombé sur un post de ma part, qui expliquait ma situation. Le petit reportage me concernant est passé durant le journal télévisé de 13h00 de Jacques Legros, on m’y voyait expliquer mes conditions de confinement et la cohabitation particulière avec ma conjointe en cette période délicate.

 

Avez-vous un regret?

Je regrette le fait de ne pas avoir pu être testé… ainsi j’aurai peut-être pu écarter l’hypothèse de l’infection au Covid-19 et éviter toutes les contraintes que je rencontre. En cas de confirmation d’infection au virus, j’aurai peut-être pris d’avantages de mesures pour protéger ma conjointe.

 

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