LusoJornal | LSGThéâtre : “La Fleur au Fusil” de, et avec, Lionel Cecílio, une des révélations du Festival Off d’Avignon 2024António Marrucho·Cultura·15 Julho, 2024 Il y des fois où commencer par la fin a tout son sens. Le critique de théâtre André Canessa écrit : «j’étais venu pour Daguerre, la prochaine fois je reviendrai pour vous, Lionel Cecílio». Virginie Lamoureux-Ludovico écrit : «à voir absolument, tant la performance est poignante… s’il y a bien quelque chose de très objectif dans ce spectacle, c’est que Lionel Cecílio est captivant. Fascinant». Les commentaires de quelques spectateurs sont également à lire : «Une performance incroyable, un seul-en-scène qui fait revivre des personnages attachants, une époque sombre, une révolution à lui seul ! Il faut aller voir ce spectacle». «Très bon acteur. Texte fabuleux. Extraordinaire. À voir et même à revoir», «Un seul artiste sur scène pour nous raconter la Révolution des œillets et quel artiste ! Un vrai coup de cœur»… On pourrait en transcrire, bien d’autres. On parle ici d’une pièce de théâtre. Il y a Avignon, Lionel Cecílio, «La fleur au fusil», le 25 avril 1974, le 25 avril 2024 et Jean-Philippe Daguerre. Le Festival de Théâtre d’Avignon se tient jusqu’au 21 juillet prochain, dirigé pour la première fois par un Directeur non-français : le portugais Tiago Rodrigues. Lionel Cecílio, unique artiste sur scène, présente au Théâtre des Brunes la pièce «La fleur au fusil» et ce jusqu’au terme du festival, le soir, à 19h35. LusoJornal a eu l’occasion d’assister à la première, précisément 50 ans après et autour du sujet principal abordé dans la pièce : le 25 avril 1974 (lire ICI et ICI). Une pièce qui rappelle, une pièce pour faire connaître, une pièce de nos jours, une pièce de l’après, du demain, pour qu’on n’oublie pas. Jean-Philippe Daguerre, un maître de la scène – il dirige la Compagnie «Le Grenier de Babouchka». Il a notamment été primé avec 4 Molières pour une seule pièce – est le metteur en scène de «La fleur au fusil», écrite par Lionel Cecílio lui-même. Habitué du festival, Jean-Philippe Daguerre s’explique : «..le texte est écrit dans une langue magnifique, d’une musicalisé prodigieuse, émouvante et drôle, nous entraîne tout de suite dans le voyage… le thème de cette pièce est d’actualité, il s’inscrit complètement dans l’actualité politique». Lionel Cecílio n’est pas pour la première fois à Avignon, il y a présenté sa précédente pièce, «Voyage dans la mémoire d’un fou», toujours dans le cadre de la partie off du festival. À la question posée au metteur en scène : «pourquoi présentez-vous les pièces sur lesquelles vous travaillez dans le cadre du Festival Off d’Avignon?», il répond : «ici on revient aux racines du théâtre, le public n’est pas blasé, il est spontané, aimant et réactif». Depuis le début de la présentation à Avignon, la pièce se joue presque toujours à guichet fermé. «La fleur au fusil» est donc une des belles surprises d’Avignon 2024, selon la critique et continue sa prestation dans la Cité des Papes jusqu’au 21 juillet, avant, qui sait, on y croit, la poursuite dans un théâtre parisien, pour apprécier la pièce, et l’extraordinaire jeux sur scène de Céleste, Zé, Chico… alias Lionel Cecílio qui nous parle d’une histoire qui s’est déroulée il y a 50 ans. Une histoire presque de nos jours, avec une mise en scène où le minimalisme d’un simple acteur et d’une chaise sur scène sont réglés avec la rigueur, la justesse et la beauté, grâce au talent de Jean-Philippe Daguerre.