Jessica Martins, de la DH à la D1 avec le Stade de Reims

A trois journées de la fin du Championnat de deuxième division française, groupe A, le Stade de Reims est assuré de monter en D1 Féminine l’année prochaine. Une équipe qui compte dans ses rangs l’internationale portugaise Mélissa Gomes, mais également la lusodescendante Jessica Martins.

Le Stade de Reims compte 48 points avec 15 victoires, trois nuls et une défaite en 19 matchs disputés, tout en ayant marqué 63 buts et encaissé seulement 13.

LusoJornal est parti à la découverte de la défenseuse lusodescendante de 20 ans, Jessica Martins (au centre sur la photo).

 

Le Stade de Reims monte en première division, quelle a été votre réaction, votre sentiment?

Faisant partie du projet dès sa création, c’est à dire depuis 5 ans, où l’on part du niveau DH et atteindre cette saison l’objectif tant voulu, la D1, c’est donc avec énormément de fierté et de joie que je vis cette montée. On a réécrit l’histoire à notre façon, saison après saison. Je ne m’attendais pas spécialement à la montée en D1 dès le début de saison, mais je pense que chacune d’entre nous avait cette idée en tête, c’était l’objectif principal qu’on s’était tous fixé, staff et joueuses, dès la pré-saison l’été dernier. Alors, on a travaillé pour cela, à l’entraînement, match après match on commençait à y voir plus clair et l’objectif devenait de plus en plus atteignable. Et c’est ça qui est superbe, ça restera toujours en nous, une montée en D1, on en vit pas ça tous les jours.

 

Peut-on dire que le Stade de Reims était au dessus de la concurrence?

Non, on est pas forcément au dessus de la concurrence, mais je pense qu’on a su appréhender chaque match de la meilleure façon, c’est a dire penser match après match, sans trop se préoccuper si le prochain allait être ou non plus difficile. On restait toujours concentrés sur l’objectif fixé, et pour l’atteindre de la meilleure façon c’était de confirmer week-end après week-end, et montrer qu’on étaient capables de mener à bien cet objectif. Je pense aussi qu’on a un groupe qui vit extrêmement bien ensemble et c’est aussi ça qui a fait notre force, en plus des très bonnes individualités présentes dans le groupe. On s’est fait surprendre sur le match de la montée par Orléans, on ne peut pas dire qu’on survole la concurrence, seulement on a eu la tête sur les épaules et les yeux rivés sur l’objectif tout au long de la saison, qui n’est pas fini alors on continue de bosser.

 

Votre saison, que pouvez-vous nous en dire?

Ma saison personnellement n’a pas toujours été simple à cause de quelques pépins physiques, mais aussi à cause de l’école, mais ça ne m’a pas empêché de continuer à travailler à l’entraînement pour le groupe, parce qu’une équipe ce n’est pas seulement 11 titulaires et 3 remplaçantes, c’est aussi les filles qui n’ont pas forcément de temps de jeu le week-end, mais qui malgré ça continuent de se donner pour aider l’équipe à atteindre notre objectif. Et toujours être prête à être convoquée le week-end et apporter une pierre à l’édifice qui se monte petit à petit.

 

Comment devient-on footballeuse? C’est une passion depuis toute petite?

Pour ma part ça ne fait pas tellement de temps que je suis footballeuse, même si depuis toute petite j’ai un ballon collé aux pieds. J’ai commencé à l’âge de 14 ans, dans un club de garçons à Epernay, ma ville natale, tout simplement parce que mes parents, surtout ma maman, n’étaient pas très enchantés que je joue avec des garçons, par peur que je me blesse. Mais leur peur est vite passée car l’année d’après, je rentrais au Stade de Reims, dès la mise en place de la section féminine, pour la plus grande joie de mes parents et surtout la mienne. Ça fait maintenant ma cinquième saison au Stade de Reims. Je suis également en L1 (première année) de STAPS c’est à dire à la Fac de Sport, dans le but de valider une licence Entraînement Sportif en troisième année et par la suite un Master 2 en Nutrition, Biologie et Entraînement, afin d’être Coach sportif, un jour, je l’espère.

 

D’où vous viennent vos origines portugaises? Et quelle est votre relation avec le Portugal?

Mes origines portugaises me viennent de mes deux parents, mon père est né au Portugal, et ma mère en Allemagne, mais elle n’y a pas vécu. Ils se sont installés en France il y a bien longtemps maintenant. Mon frère et moi, nous sommes nés en France, mais gardons une très grande affection pour notre pays de cœur, le Portugal. Plus jeune, avec mes parents et mon frère, on y retournait souvent, presque à chaques vacances, mais année après année la famille diminue. Alors ce sont plutôt eux qui viennent nous rendre visite de temps en temps. Mais le Portugal reste ma destination incontournable de vacances d’été, sans hésitation, parlant le portugais couramment, je m’y sens comme à la maison, et ça fait toujours du bien de se ressourcer, et de retrouver la famille au complet.

 

 

LusoJornal