Association Capoeira Malungos: découverte de la Capoeira à Saint-Étienne

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Pedigree est un maître de capoeira dans l’association Capoeira Malungos Saint Étienne. Rildo Ribeiro de Souza, de son vrai nom, a commencé la capoeira à ses 15 ans au Brésil. «J’ai fait du foot d’abord et après j’ai commencé la Capoeira et je n’ai jamais arrêté». Après avoir obtenu un diplôme en éducation physique, Maître Pedigree s’est installé à Saint Étienne. Ce qui a commencé comme une activité, est devenue une passion et désormais, c’est aussi son métier grâce à l’association. Cette dernière est très impactée par la crise sanitaire et qui n’a pas le choix d’attendre l’autorisation du Gouvernement pour reprendre son activité.

L’association Capoeira Malungos Saint Étienne a fêté cette année ses 15 ans. Elle compte en moyenne une cinquantaine d’adultes et 150 enfants. L’activité principale de cette association est d’apprendre la capoeira aux enfants de la maternelle jusqu’à l’adulte. Maître Pedigree intervient dans les écoles mais aussi dans les centres de loisirs et sociaux.

L’objectif de l’association est «d’apporter au peuple stéphanois des connaissances de la culture brésilienne à travers la capoeira. C’est le principal pour nous mais nous voulons aussi faire connaitre d’autres choses comme la langue ou comme la samba. La capoeira fait une connexion avec le Brésil» dit-il au LusoJornal.

La capoeira est un art martial afro-brésilien qui allie parfaitement la danse et la musique, elle s’accompagne de chants des danseurs et d’instruments comme le berimbau. «La capoeira avant d’être mon métier et ma passion, c’est aussi une philosophie de vie. Elle raconte l’histoire des esclaves qui essayaient de s’amuser un peu, de faire la fête et aussi parfois de célébrer leurs libertés. Pour moi, la capoeira c’est une partie de mon histoire, des siècles d’avant. C’est pour cela que ça me touche autant car cela vient de mes ancêtres» dit-il au LusoJornal.

Pour Maître Pedigree, la capoeira est plus qu’une danse, c’est un art-de-vivre. À travers ses cours, il essaye de transmettre de la connaissance, de la culture et un peu d’histoire.

Cependant, Maître Pedigree nous confie ses inquiétudes concernant le futur face à la crise sanitaire. «C’est un cauchemar, on n’a pas pu travailler. Pour les associations, c’est très compliqué, c’est stressant. Nous espérons que ça reviendra à la normale à partir de septembre». Après l’annulation totale des représentations et des cours l’année dernière, l’association a pu reprendre son activité en septembre 2020, mais a dû arrêter mi-octobre à cause du second confinement. Aujourd’hui, l’association et Maître Pedigree est toujours dans l’attente de recommencer l’enseignement de la capoeira. «Ça fait un trou du côté financier, mais du côté psychologique aussi. Les élèves ne sont pas bien, ils avaient l’habitude de s’entraîner régulièrement. C’était un moyen de transpirer, d’être en groupe et de se défouler. J’essaye de parler avec les élèves mais c’est dur» explique-t-il au LusoJornal. Pourtant, l’association pourrait s’adapter aux règles sanitaires en portant des masques ou en s’entraînant à l’extérieur mais les directives du Gouvernement ne le permettent pas. Une ouverture fin-juin est possible mais cela resterait compliqué car c’est le début de la période des vacances scolaires. «Cette situation a mis en péril l’association, mais pas que la mienne, les associations sont vraiment en danger» rappelle Maître Pedigree.

 

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LusoJornal