Les Roses du Portugal de Wervicq-Sud (re)voit le jour

L’association Les Roses du Portugal de Wervicq-Sud (59), dont le siège social est au 7 rue Aristide Briand, vient de voir le jour le 9 novembre dernier.

Est-ce signe d’un renouveau, est-ce l’arbre qui cache la forêt dans un contexte post-Covid, où l’on voit plus d’associations portugaises ne pas redémarrer, voir disparaître, que se créer ?

On pourrait dire que Les Roses du Portugal de Wervicq-Sud, déclarées depuis 2 mois, sont dans la réalité une renaissance, un groupe folklorique existait et avait le même nom, mais il s’est dissout il y a de cela une décennie, le groupe folklorique qui avait été créé le 1 novembre 1982, dont les parents Da Silva avaient repris la direction dans les années 2000.

Une renaissance, mais aussi une passion : les parents Da Silva, originaires de Póvoa de Lanhoso, ont passé la main à leur fils, Rudy da Silva, Président de la nouvelle structure. Renaissance aussi parce qu’une partie des «nouveaux» membres sont d’«anciens» de Roses de Portugal de Hem.

Dans l’annonce n°1237 du Département du Nord de la déclaration à la Préfecture, dans l’objet de l’association on peut lire : «le but des Roses de Portugal de Wervicq-Sud est de faire découvrir la danse folklorique du Nord du Portugal dans des manifestations culturelle en échange avec d’autres associations avec la possibilité que certains événements puissent contribuer aux dépenses du bon fonctionnement de l’association par le biais de produits d’origine portugaise».

Pour mieux connaître le Groupe folklorique Les Roses du Portugal de Wervicq-Sud, nous avons interrogé le Président de la nouvelle structure, Rudy da Silva.

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Pourquoi créer un groupe folklorique portugais alors que, par ailleurs, ils sont en train de disparaître ?

La disparition de ces groupes commence à manquer à beaucoup de monde. Les jeunes d’il y a 20 ans, sont moins jeunes aujourd’hui, les enfants comme moi sommes devenus adultes et on se rend compte que la culture portugaise en France est en train de d’effacer. On avait des échanges, des sorties, des festivals, actuellement il n’y a plus rien. Comme moi, qui a fait partie des Roses du Portugal de Hem pendant 20 ans, on a senti le besoin de recréer quelque chose.

Quelles ont été vos motivations personnelles pour la création du groupe ?

J’ai un enfant de 13 ans et un autre de 10 ans. En les voyant grandir, je me suis aperçu qu’ils n’avaient pas la culture que j’ai eu quand j’avais leur âge. Moi je jouais de la «concertina», mon plus vieux joue aussi un peu de la «concertina». Je me suis demandé pourquoi ne pas aller plus loin, en partageant encore plus ce que j’ai appris de mes parents au niveau culturel, notamment le folklore de nos ancêtres. Personnellement j’ai fait partie d’un groupe folklorique portugais à Tourcoing. J’aimais bien, toutefois dans ma jeunesse j’avais été habitué à jouer et à accompagner des danses plus rapides, plus rythmées.

Combien de membres constituent le groupe et quels âges ont-ils ?

Nous avons des jeunes, des moins jeunes et des encore moins, moins, jeunes. Le groupe est déjà composé entre 35 à 40 membres, on peut même dire qu’on est déjà presque au complet. Le plus dur a été de recruter des garçons, pour les filles, on est déjà complet.

Deux mois d’existence et le groupe déjà presque au complet… Comment expliquer ce succès ?

Il y a eu un travail en amont, avant novembre. Je rencontrais régulièrement des ex-membres des Rosas de Portugal de Hem et à chaque fois ils me relançaient pour recréer un groupe, d’autant plus que j’étais fils de l’ex-Président des Rosas de Hem, ils me faisaient sentir qu’il y avait une certaine logique que cela soit moi à relancer un nouveau groupe.

Quels sont les personnes qui gèrent Les Rosas de Portugal de Wervicq-Sud ?

Je suis le Président, Manuel Cardoso est Trésorier et mon épouse s’occupe du Secrétariat. Concernant la partie entraînement, nous avons Coralie, appuyée par une ancienne plus expérimentée, Marie Jo. Thomas est également un des entraîneurs.

C’est difficile de créer l’association ?

Dès la création, les relations avec la Mairie se sont bien passées. Le plus difficile a été de trouver un créneau dans une salle municipale pour s’entraîner. C’est chose faite, après le tir à l’arc, c’est à notre tour de nous entraîner le vendredi soir dans la salle qui nous a été mise à disposition. La difficulté est venue du fait que nous avions décidé de nous entraîner le vendredi soir, dans la continuation de la semaine, évitant qu’on soit bloqués les week-ends.

De quelle région du Portugal vient le folklore que vous mettez à l’honneur ?

C’est le folklore du nord du Portugal, de la région de Viana do Castelo.

Vous avez déjà l’équipement nécessaire pour de futures présentations ?

Actuellement, on est en train de mettre tous les vêtements à jour. Au moment où le groupe Rosas de Portugal d’Hem s’est dissout, les membres ont gardé individuellement les vêtements avec lesquels ils dansaient, des habits qui vont pouvoir servir dans les futures exhibitions, toutefois ces habits qui leurs appartiennent seront aussi à prêter, les propriétaires actuels ayant vu leur stature corporelle changer ou, enfants, ils sont devenus adultes. Il a encore tout un travail à effectuer pour équiper, à ce niveau, le groupe.

Avez-vous des «sorties» déjà prévues dans l’agenda ?

Nous avons déjà quatre dates de prévues, cela permettra de récolter un peu de fonds. Une des sorties sera la participation au défilé de la ville qui nous accueille, Wervicq-Sud, le jeudi d’Ascension, dans le cadre de la fête de Jehan Van D’Helle.