De l’anthropophagie a la transmutation : autour de l’œuvre de l’artiste-peintre Tarsila do Amaral

Le mardi 15 octobre, à 19h00, aura lieu à la Maison de l’Amérique latine, à Paris, une rencontre «L’Œil Pense» intitulée «De l’anthropophagie à la transmutation : héritage et mise en perspective de l’œuvre de Tarsila do Amaral (1886-1973)». Les rencontres «L’Œil Pense» proposent régulièrement des rendez-vous sur l’art latino-américain, en collaboration avec l’IESA, École Internationale des Métiers de la Culture et du Marché de l’Art et la Maison de l’Amérique latine.

Cette prochaine rencontre a lieu à l’occasion de l’exposition «Tarsila do Amaral : peindre le Brésil moderne», visible au Musée du Palais du Luxembourg, à Paris, du 9 octobre 2024 au 2 février 2025.

Figure centrale du modernisme brésilien, Tarsila do Amaral est la créatrice d’une œuvre originale et évocatrice, puisant dans les imaginaires indigéniste, populaire et moderne d’un pays en pleine transformation. À Paris, dans les années 1920, elle met son univers iconographique à l’épreuve du cubisme et du primitivisme, avant d’initier, à São Paulo, le mouvement «anthropophagique», prônant la «dévoration», par les Brésiliens, des cultures étrangères et colonisatrices, comme forme à la fois d’assimilation et de résistance.

La rencontre «L’Œil Pense» de ce mardi réunira Cecilia Braschi, Commissaire de l’exposition «Tarsila do Amaral : peindre le Brésil moderne», Marcia Camargos, écrivaine et historienne et Fabiana Ex-Souza, artiste invitée. Leurs interventions se dérouleront sous la modération de Grecia Cáceres, Directrice du Département Amérique latine de l’IESA.

Au cœur des échanges, selon les initiateurs de cette rencontre, se posera la question de l’impact des avant-gardes brésiliennes – notamment le modernisme, le mouvement anthropophagique et Pau Brasil – dans la première moitié du XXe siècle. Que peuvent nous apprendre ces mouvements aujourd’hui ? Comment les créations de Tarsila do Amaral s’inscrivent-elles dans les dynamiques de résistance actuelles, et dans quelle mesure l’art peut-il contribuer à la déconstruction des récits hégémoniques ?

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Maison de l’Amérique latine

217 boulevard Saint-Germain

75007 Paris

LusoJornal