Des visages de la I Guerre mondiale figés par des civils, photographes amateurs

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Durant la I Guerre mondiale, les nations belligérantes disposent de leurs soldats-photographes professionnels/officiels. La photographie de presse se développe. Les journaux illustrés de l’époque sont consultables en ligne et permettent d’avoir accès aux images de propagande, outil d’information de masse.

La «photographie amateur», faite par des civils pendant la Grande guerre, se fait connaître aujourd’hui, grâce aux vieilles malles dans les greniers, ceux qui les transmettent et ceux qui les explorent.

 

Quelques photographes civils amateurs

Un projet suivi est celui de Vignacourt, dans la Somme, où se trouve un musée d’histoire, nommé «Vignacourt 14-18». Il est né il y a quelques années, aménagé dans une ancienne ferme (1). C’est un lieu dédié à la collection photographique de Louis et Antoinette Thuillier, photographes amateurs de la Grande guerre. Louis part à la guerre, Antoinette réalise l’essentiel des photos. Une collection de 4.000 plaques photographiques est retrouvée, des clichés de soldats et civils disposés dans de précieuses malles. Le travail d’identification des visages est en cours, quelques noms leur sont déjà associés.

 

Autre projet suivi, une histoire semblable se profile avec celle de Mina, à Bourecq, dans le Pas-de-Calais, où civils et militaires se font photographier pendant la I Guerre mondiale. Des portraits de soldats alliés et civils sont immortalisés grâce à une jeune photographe amatrice dès 1914, et aujourd’hui à un passionné de développement photographique sur plaques de verre.

Ces visages nourrissent une exposition à découvrir depuis le 12 février au Centre d’histoire du Mémorial 14-18, Souchez, Pas-de-Calais. Elle s’intitule «Dans l’objectif de Mina. L’incroyable histoire de ses portraits tombés dans l’oubli».

Mina (de son vrai prénom Régina) est une jeune couturière de 20 ans, devenue photographe amateur. Le village de Bourecq, où elle a son domicile, est un lieu de passage des troupes alliées, y compris des soldats portugais. L’axe Lillers-Aire-sur-La-Lys-Littoral du Pas-de-Calais, les soldats portugais connaissent par leurs multiples cantonnements et quelques gares de transit dont celle de la commune de Lillers.

Thierry Dondaine, le passionné, et l’association Déclencheurs de mémoire ont participé à la conception de cette exposition. Il détient le trésor de ces 600 plaques de verre. En préparatifs, toutes les photos ont été observées et triées pour sélectionner celles qui constituent l’ossature de l’exposition. La maison et la cour de la famille de Mina sont reconstituées en miniature, avec la brique caractéristique des maisons du Nord.

Beaucoup de visages sont inconnus, un projet d’identification à terme? Cela peut être le début d’un projet collaboratif passionnant…

Des aviateurs de la Royal Flying Corps (aviation britannique) ont été reconnus par leur uniforme. L’aviateur portugais Cifka Duarte (2) a également été identifié. Il fait partie de personnages historiquement «médiatisés» par l’importance de leur rang militaire. Probablement encore d’autres possibilités d’identification des visages… A suivre.

 

Une belle inspiration cette ferme transformée en Musée à Vignacourt!

Peut-être aussi pour les plaques de verre découvertes il y a quelques années dans la ville de Thérouanne, dans un ancien atelier de photographie. Commune où cantonnaient les soldats portugais dans les années 1917-1918.

 

Du 12 février au 26 juin (3)

«Dans l’objectif de Mina. L’incroyable histoire de ses portraits tombés dans l’oubli»

Centre d’histoire du Mémorial 14-18

Notre Dame de Lorette

Souchez, Pas-de-Calais

Exposition gratuite

 

Notes:

(1) La ferme Thuillier: https://www.vignacourt1418.com/la-ferme-thuillier/

(2) L’aviateur Cifka Duarte: https://lusojornal.com/laviateur-cifka-duarte-dans-loeil-de-mina/

(3) Plus d’infos: https://memorial1418.com/exposition-dans-lobjectif-de-mina-memorial1418/

 

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LusoJornal