Dulce Maria Cardoso en France pour son roman «Eliete – la vie normale»

Du 6 au 9 octobre, à l’occasion de la sortie de son roman «Eliete, la vie normale», publié par les Éditions Chandeigne, avec une traduction d’Élodie Dupau, trois rencontres sont prévues avec l’écrivaine portugaise Dulce Maria Cardoso: le 6 à la librairie La Machine à Lire (Bordeaux), le 8 au Phono Museum (Paris) et le 9 à la librairie La Voix aux Chapitres (Lyon).

Dulce Maria Cardoso est née en 1964, dans la province de Trás-os-Montes, au nord du Portugal. Elle passe son enfance à Luanda (Angola), ville qu’elle a dû quitter après la déclaration d’indépendance et le début de la guerre civile en 1975.

Après avoir exercé son métier d’avocat pendant plusieurs années elle se lance dans l’écriture. Grâce à l’obtention d’une bourse de création littéraire par le Ministère de la Culture portugaise elle publie son premier roman, «Campo de Sangue» (2002). Lauréate de plusieurs prix littéraires, elle est également nommée Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres (2012). «Eliete, la vie normale» est son quatrième roman traduit en français.

«Ce n’était un secret pour personne que maman n’aimait pas mamie». Cette affirmation en forme de délivrance, plus que de résignation, qu’Eliete lance dès le premier chapitre, donne d’emblée la tonalité du roman. Prise entre sa belle-mère qui n’avait de plus grande ambition que celle de «réussir à me dompter corps et âme» et sa mère qui «n’avait jamais réussi à s’occuper de quoi que ce soit», Eliete, née quatre mois après la révolution du 25 Avril, parviendra-t-elle à se libérer de son destin de «future pondeuse»? Parviendra-t-elle à trouver son rôle dans ce gigantesque théâtre où son avenir s’annonçait aventureux? En effet, «tirée en arrière dans le temps et ensuite jetée sans défense contre le présent», Eliete, à 42 ans, étouffe dans son rôle de femme et de mère dévouée et délaissée.

Dans un langage habile et fluide, non dénué d’humour, à un rythme soutenu, Dulce Maria Cardoso brosse ici le portrait d’une génération pas tout à fait libérée des marques du passé mais qui dans une course folle vers la société actuelle se heurte aux pièges d’un monde virtuel et globalisé.

Le présent volume fait partie de la très riche et magnifique collection Bibliothèque Lusitane, que l’on peut consulter sur internet en téléchargeant le «Catalogue des Éditions Chandeigne».

 

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LusoJornal