La boucle est bouclée: l’extraordinaire histoire de la plaque de Vitorino Gomes Adegas

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L’histoire est belle. Elle dure depuis 7 ans, 106 ans, voir 127 ans, 8 mois e 21 jours.

Prenons les événements chronologiquement à l’envers:

Vitorino Gomes Adegas est né le 9 août 1895 à Fermedo, Arouca.

Dans le cadre de la première guerre et faisant partie du CEP, Vitorino a embarqué à Lisboa le 20 janvier 1917. Il fut parmi les premiers à quitter la capitale portugaise à destination de Brest, avant de rejoindre le front du côté des Flandres.

Le 19 mars 2016 Lionel Delalleau trouve une plaque du soldat Vitorino Gomes Adegas (lire ICI). Le 30 avril 2023, nous recevons par message une photo de la plaque et pas seulement dans les mains de Carlos Eugénio Adegas.

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On vous raconte l’histoire:

Lionel Delalleau s’inscrit sur Facebook pour parler de la découverte de cette simple plaque numérotée d’un soldat du CEP.

Le regretté, Afonso Maia – celui que nous a transmis sa passion pour les recherches et la mise en évidence du CEP et du devoir de Mémoire qui nous incombe des soldats portugais de la Grande Guerre – découvre à quel soldat appartient la plaque. Son nom: Vitorino Gomes Adegas.

On a proposé à Lionel d’acheter la plaque en contrepartie de quelques centaines d’euros. Lionel ne souhaite pas marchander une telle trouvaille, l’argent ne remplaçant pas les émotions, le plaisir d’aller au-delà, son projet étant de restituer à la famille du soldat ladite plaque, la simple plaque, toutefois pleine de symbolisme, d’histoire, d’histoires.

Par coïncidence et par une chance extraordinaire, une autre plaque est trouvée par un ami de Lionel Delalleau, celle du soldat Manuel Maria. Grâce à plusieurs intervenants et cérémonie au Portugal, la plaque est transmise aux héritiers avec un ensemble d’autres informations du soldat.

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Pour mieux comprendre la suite de l’histoire de la plaque de Vitorino Gomes Adegas:

De retour au Portugal après la fin de la guerre, Vitorino Gomes Adegas se marie le 10 février 1925, âgé de 29 ans, avec Carolina Gomes, âgée de 27 ans.

Vitorino Gomes Adegas a demandé pour la première fois un passeport pour se rendre au Brésil en 1926. Après quelques voyages entre le Portugal et le Brésil, il débarque définitivement à Rio de Janeiro le 6 février 1936 avec sa femme et ses trois enfants (Rosalina, Manuel et Eugénio), sa quatrième fille, Odete, est déjà née au Brésil.

Arrivé au Brésil, il travaillera comme marchand jusqu’à son décès.

L’épouse de Vitorino Gomes Adegas, Carolina Gomes, décède le 17 juin 1977 à l’âge de 80 ans, son mari quant à lui quitte notre monde à l’âge de 94 ans le 18 février 1990.

Les quatre enfants Vitorino sont tous morts à Rio de Janeiro. Eugénio était le père de Carlos Eugénio Adegas.

Après la découverte de la plaque et de savoir à qui elle appartenait, Lionel Dellaleu et Christine da Costa lancent des messages, consultent les annuaires, entrent en contact avec la ville de naissance du soldat Vitorino. Une piste surgit, celle de Carlos Eugénio Adegas à Rio de Janeiro et São Paulo au Brésil!

Des échanges ont lieu et la confirmation est donnée, par ce dernier, comme étant petit fils du soldat Vitorino Gomes Adegas.

LusoJornal programme interview vidéo avec Carlos Eugénio Adegas le 20 novembre 2021 (voir ICI). Du côté européen de l’Atlantique, pour échanger avec ce dernier à São Paulo, étaient Lionel Delalleau, Christine da Costa et António Marrucho. Très émouvant moment.

Lionel obtient la fiche militaire du soldat, sa photo et met tout cela dans un cadre.

Celui-ci est transmis le 31 août 2022 à Juliana Scansetti da Rocha, familière de Carlos Eugénio. Juliana se déplace exprès avec sa famille, pour recevoir l’ensemble, sous forme de cadre, des mains de Lionel. La rencontre-transmission-échange a lieu au Cimetière militaire portugais de Richebourg (voir ICI).

Le papa de Juliana, partant en voyage au Brésil, prend le précieux tableau et le remet au petit-fils de Vitorino Gomes Adegas, Carlos Eugénio Adegas.

Nous recevons le 30 avril 2023, à 17h12, heures de France, une photo du cadre dans les mains de Carlos Eugénio.

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La boucle est bouclée après 7 ans de recherches et démarches.

Une histoire de famille qui s’enrichit, une récompense et une certaine émotion pour tous ceux qui ont contribué à cette belle histoire, que celle de la trouvaille d’une plaque d’un soldat du CEP sur le terrain, chose, dirons-nous, si extraordinaire, que celle de trouver une aiguille dans une botte de foin.

Une belle histoire, comme on les aime…qu’on aime partager.

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LusoJornal