LusoJornal | António Marrucho

Le Cimetière Militaire Portugais de Richebourg un bel exemple du caractère mondial du conflit pour les jeunes étudiants

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Dans le cadre de nos visites régulières au Cimetière Militaire Portugais de Richebourg, une fois de plus, nous avons constaté, de l’importance de celui-ci, en tant que témoin et d’exemple dans le cadre de la formation et enseignement de l’histoire-géographie, notamment au niveau du collège.

Nous avons profité pour interviewer un accompagnateur et 4 élèves présents sur ce lieu de Mémoire.

Un des adultes accompagnateurs est Bertrand Lecomte, professeur, qui a commenté pour France3 Hauts-de-France la visite des Présidents portugais et français lors des cérémonies du Centenaire de la Bataille de La Lys (1).

Bertrand Lecomte a, par ailleurs, écrit un petit livret sur la participation portugaise à la I Guerre mondiale (2).

 

Quelle est la raison de votre présence ici, coïncident avec la visite d’élèves au Cimetière Portugais de Richebourg?

Bertrand Lecomte: À la demande des professeurs d’histoire-géo du collège Pierre Brossolette de Noyelles-sous-Lens, nous sommes plusieurs membres de l’association l’Alloeu Terres de Batailles 14-18 (3) (4) à accompagner ce groupe d’élèves et leur donner des explication sur les lieux visités. Nous sommes allés sur quatre lieux: le Cimetière Allemand d’Illies, le Mémorial Australien de Fromelles, le Mémorial Indien de Richebourg et, pour terminer, le Cimetière Militaire Portugais de Richebourg.

 

Pourquoi ces quatre lieux?

Bertrand Lecomte: Ces quatre lieux sont le symbole du caractère mondial du conflit, cela permet aux élèves de se rendre compte que des soldats sont venus du monde entier pour combattre dans la région, deuxième raison ces lieux sont quasiment sur la ligne du front. Ce sont des lieux de mémoire et en même temps des lieux d’histoire qui rappellent les territoires où les soldats se sont battus, c’est comme permettre aux élèves de faire une visite des champs de batailles.

 

Quel est le niveau d’études des élèves qui sont ici en visite?

Bertrand Lecomte: Ce sont des élèves de troisième. Cette visite s’intègre dans le cadre des cours d’histoire qui prévoient tout un chapitre sur la I Guerre mondiale. Les professeurs intègrent cette visite dans le cadre d’un projet de citoyenneté. La classe présente est une classe bien spécifique, elle a été choisie pour mener un travail sur plusieurs mois pendant l’année scolaire sur le thème de la Grande Guerre, ce travail impliquant un déplacement sur des sites, d’où leur parcours et visites d’aujourd’hui. Les élèves sont aussi dans un temps de travail pédagogique, ils doivent réaliser sur le site un travail style journalistique en rédigeant un article de presse écrite, d’autres élèves doivent réaliser un reportage audiovisuel avec leur téléphone portable ou caméra, ils filment un élève de l’équipe qui restitue sur place ce qu’ils ont compris de la visite du lieu. Les travaux seront, dans un second temps, présentés sur l’espace numérique de l’établissement scolaire.

 

Les élèves étaient divisés par groupes de quatre. Nous avons interrogé les élèves d’un de ces groupes:

 

Vous avez des stylos, papier et tablette. Vous faites quoi?

Chloé: On fait un travail dans un cadre pédagogique qui va compter en fin d’année, si on a pris le parcours citoyen, à obtenir notre examen du brevet. On écrit comme qu’un article de presse et d’autres élèves filment. À la fin, on regroupe tous les travaux que les différents groupes ont effectués.

 

Vous avez visité quatre lieux de mémoire. Quelle spécificité de chacun de ces lieux?

Ana: Il y a des différences dans chacun des cimetières selon les pays, notamment dans la manière de comment sont enterrés les soldats.

 

Les jeunes de votre âge, avec internet, peuvent consulter, voir, êtes-vous sensibles à l’action menée par les soldats qui ont passé par les champs de batailles que vous avez visité?

Nolan: On est sensible à l’effort qu’ils ont fait de se battre pour nous, c’est impressionnant de visiter ces lieux, tels que ces cimentières. On a un sentiment de tristesse envers tous ces soldats morts pour nous. C’est émouvant.

 

Est-ce important de venir sur les lieux de bataille, sur les cimetières de la I Guerre mondiale?

Chloé: Oui, c’est important de venir ici. On ressent une certaine émotion en voyant toutes ses tombes.

 

Nous avons été impressionnés par le sérieux de tous ces jeunes gens, aidés par les professeurs et l’association, au thème du «devoir de mémoire». Qui mieux qu’eux pourra transmettre et parler aux jeunes de leur âge de cette expérience vécue en visitant des lieux de mémoire, des lieux de batailles?

À la nuit tombée, élèves, professeurs et membres de l’association ATB 14 18 sont repartis en bus, bus lui aussi qui, par son apparence extérieure, fait la promotion du devoir de mémoire et des lieux culturels et historiques de la région Hauts-de-France.

 

(1) https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/emission-speciale-portugais-grande-guerre-1454251.html

 

(2) https://lusojornal.com/bernard-lecomte-publie-un-livret-sur-les-troupes-portugaises-en-france-1917-1919/

 

(3) https://www.facebook.com/lalloeuterredebatailles19141918

 

(4) http://latb1418.free.fr/

 

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