Un livre par semaine: “Elogio do efémero / Éloge de l’éphémère”, de Flor Campino

Présenté le 4 octobre dernier au Consulat général du Portugal, à Paris, «Elogio do efémero / Éloge de l’éphémère» (éd. Afrontamento, 2017), de Flor Campino, est un recueil de poèmes, bilingue, avec une traduction en français de l’auteure elle-même.

Née à Tomar, en 1934, Flor Campino partage son temps entre Paris et Porto, ville où elle réside actuellement. Après des études de Peinture à l’École des Beaux-Arts de Porto, elle obtient une bourse de la Fondation Calouste Gulbenkian et s’installe en France avec son mari, le poète Fernando Echevarría, en 1961.

Elle participe alors à plusieurs expositions collectives (Grand Palais, UNESCO, Fondation Calouste Gulbenkian) et individuelles. Parallèlement à son activité artistique, elle enseigne le français aux émigrés portugais, ainsi que le portugais dans le milieu associatif.

Outre plusieurs livres de littérature d’enfance et de jeunesse, dont le dernier est «Gil e a Fantasminha», Flor Campino a publié plusieurs recueils de poèmes, dont les plus récents sont «Pérolas de vidro / Perles de verre» (bilingue) et «O Lume dos Dias».

Dans «Elogio do efémero / Éloge de l’éphémère», les poèmes sont écrits dans une forme courte, d’une extrême simplicité et sensibilité à la fois, provoquant une tension d’autant plus grande que le nombre de mots utilisés est réduit. Pour preuve, ce poème que nous reproduisons en bilingue: «Entre céu e terra, a árvore / inventa ramos, folhas e pássaros / e com eles enreda o silêncio » – «Entre ciel et terre, l’arbre / invente branches, feuilles, oiseaux / avec eux il apprivoise le silence».

Néanmoins, dans sa Note de l’auteure, Flor Campino tient à souligner que ces poèmes «ne sont pas des haikus japonais, avec leurs règles bien précises. La forme succincte et minimale de ces vers répond, nous dit-elle encore, à une exigence de brièveté et d’instantanéité qui soit en adéquation avec le moment vécu».

Quant au bilinguisme, outre qu’il est le résultat des années qu’elle a passées à Paris, Flor Campino est attirée par la plasticité et la musicalité de ces deux langues et par le dialogue entre elles.

 

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