Home Cultura 12 Films portugais programmés aux Journées cinématographiques du Val-de-MarneClara Teixeira·22 Novembro, 2017Cultura Du 21 novembre au 5 décembre auront lieu les 36èmes Journées cinématographiques du Val-de-Marne (94) contre le racisme, pour l’amitié entre les peuples. Cette année «L’oeil vers… le Portugal», présentera 12 films dans 11 villes différentes. Réalisées par l’Association MJC Mont-Mesly avec l’aide du Conseil Départemental du Val-du-Marne, l’objectif étant de faire un parcours dans la production cinématographique actuelles du Portugal. 11 longs métrages et 5 courts métrages représentatifs de la production récente sont projetés dans 11 cinémas et Centres culturels du département lors de nombreuses séances. A commencer par la projection du film au Studio 66 à Champigny-sur-Marne, «Tous les rêves au monde», suivie d’une rencontre avec la réalisatrice Laurence Ferreira Barbosa et les comédiennes Paméla Ramos et Lola Vieira. «Lettres de la Guerre» d’Ivo M. Ferreira. Il évoque la fin d’une époque, celle de l’empire colonial portugais et la guerre d’indépendance en Angola. «Tabou» de Miguel Gomes s’ouvre sur une jungle presque artificielle, filmée en noir et blanc et peuplée de personnages du passé. Une vieille dame au fort tempérament, sa femme de ménage capverdienne et sa voisine dévouée à de bonnes causes partagent le même étage d’un immeuble à Lisboa. Lorsque la première meurt, les deux autres prennent connaissance d’un épisode de son passé… «En Avant Jeunesse», de Pedro Costa, 2006, fait la peinture du rêve impossible de refondation d’un collectif disloqué par la logique des sociétés occidentales. Isolés des autres par les blanches parois de leurs nouveaux logements standardisés, les habitants de Fontainhas survivent. Des morts-vivants en sursis, comme Vanda, la guerrière trash autour de laquelle gravitait un petit monde, et qui carbure désormais à la méthadone. «Fados» de Carlos Saura, 2007. Le film que Saura consacre à ce genre musical populaire lusitanien mérite que l’on garde les yeux grands ouverts. Le rythme, qui se donne instinctivement, n’a nul besoin d’un argumentaire détaillé ou d’une présentation constructive: quelques images suffisent pour ouvrir Fados, qui filment les rues étroites et bigarrées du quartier d’Alfama à Lisboa. «Les mystères de Lisbonne», de Raoul Ruiz, 2010, Il y a un personnage central dans ce film, une figure qui va voyager à travers le temps, faire de fréquents allers-retours, sans forcément conserver l’identité sous laquelle l’a connu le spectateur au début de la projection. Le Père Dinis, incarné par l’excellent Adriano Luz, s’occupe de l’éducation d’un enfant sans famille dans un pensionnat catholique. «Terra Nullius Confessions d’un mercenaire», de Salomé Lamas, 2012. Dans une maison vide, un homme moustachu, en jeans, s’assied devant un tissu noir qui servira de fond à son monologue. Il a 66 ans et s’appelle Paulo de Figueiredo. Il va narrer sur un ton tranquille ses activités de militaire colonial, de mercenaire, de tueur. Ici Paulo de Figueiredo n’a pas le visage masqué. Il a travaillé comme assassin pour des démocraties, mais légalement. «Saint Georges», de Marco Martins, 2016, se passe à Lisboa, dans le quartier pauvre de Bela Vista, un boxeur fauché met ses muscles au service d’une société de recouvrement. Âpre et humaniste, le film éclaire toute la violence de la crise qui touche le Portugal depuis 2010. «L’Ornithologue», de João Pedro Rodrigues, de 2016. Quand il était jeune, João Pedro Rodrigues étudiait la biologie dans l’espoir de devenir ornithologue. Il empruntera finalement un autre chemin. Mais bien plus qu’un faux biopic sur l’un des hommes qu’il aurait pu être, que le réalisateur baptise Fernando, «L’Ornithologue» est un métissage. Le film résulte du mélange de deux sujets en apparence étrangers. «Retour à la terre», de João Pedro Plácido, 2015, où il évoque ses grands-parents qui viennent du village d’Uz et il voulait faire un film qui montre leur façon de vivre, loin de tout, et dédié aux paysans. Le réalisateurs souhaitait réaliser une œuvre cinématographique; pas simplement un documentaire destiné à laisser une trace d’un monde condamné, mais aussi un film sur la vie de tous les jours, pour en révéler la poésie et la brutalité. Ce film est aussi une façon de rendre hommage à la relation symbiotique entre l’homme et la nature. «L’usine de rien», de Pedro Pinho, 2017. Licenciés, des ouvriers se sont retrouvés devant une caméra, jouant leur rôle dans une usine d’ascenseurs menacée de délocalisation et, dès lors, occupée par les travailleurs! Ainsi commence L’usine de rien, un «film tract», à la fois documentaire à chaud et fiction bouillonnante, essai politique et comédie syndicale. Un truc de fous fabriqué par un collectif de jeunes cinéastes portugais. Au départ, donc, l’usine ferme. Mais les ouvriers y restent, s’accrochent à leurs postes au lieu de prendre des primes pour disparaître. Du côté des courts métrages, «Trois semaines en décembre» de Laura Gonçalves, 2013; «Lisboa Orchestra» de Guillaume Delaperrière, 2012; «La nuit» de Regina Pessoa, 1999; «Histoire tragique avec fin heureuse», de Regina Pessoa, 2005 et finalement «Gambozinos» de João Nicolau, 2013. Rencontres, débats, dégustations, concerts et expositions sont proposés tout au long de la quinzaine. D’après l’organisation, il s’agit ici d’une occasion de «comprendre une riche histoire, de découvrir une splendeur artistique qui interroge une société et son avenir. Les films retenus dont les projets très personnels de leurs auteurs nous font accéder à l’universel, par l’humanité et la beauté, la musique et les gestes, l’imaginaire et le regard. C’est l’occasion aussi de rencontrer en toute amitié entre originaires du Portugal et non originaires de ce pays voisin, lors des multiples rencontres organisées dans les onze lieux qui accueillent la manifestation et pour lesquelles les associations portugaises locales se sont particulièrement investies. Infos: 01.45.13.17.00