Sherley Paredes, la voix portugaise de « The Voice »

Ce soir, TF1 commence à diffuser les directs de «The Voice» avec 16 finalistes. Parmi eux se trouvent une jeune lusodescendante, Sherley Paredes, seulement âgé de 19 ans.

Au bout de trois auditions diffusées à la télévision, la jeune artiste a réussi à se hisser jusqu’à la grande finale, qui comporte donc 16 concurrents et quatre directs pour les départager. A chaque émission, quatre chanteurs seront éliminés, jusqu’au 12 mai, soir où les quatre rescapés s’affronteront pour gagner le concours de chant «The Voice».

Rappelons d’ailleurs que l’année dernière, c’est un jeune luso-capverdien, Lisandro Cuxi qui a triomphé. Un deuxième succès lusophone en perspective? Nous le découvrirons au fil des «primes» de TF1.

Mais commençons par le commencement, qui est Sherley Paredes? Cette artiste de 19 ans vit à Limoges pour ses études à l’École Supérieure Professionnelle de Théâtre du Limousin, où elle y effectue sa deuxième année sur trois ans que comportent le cursus. Toutefois son parcours est loin d’être aussi simple.

Né de deux parents portugais, sa mère étant née au Portugal à Marinhas, près d’Esposende dans le Nord du Portugal, tandis que son père est né en France de parents originaires du Baixo Alentejo et de l’Algarve.

Ce n’est pas pour autant que Sherley est né en France, tout du moins en Métropole, comme nous l’a confié son père, Paulo Paredes: «Sherley est née en Martinique où nous étions installé. La curiosité est qu’elle est née lors du 150ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage et nous habitions Schoelcher, la ville qui porte le nom de l’abolitionniste Victor Schoelcher».

De retour en Métropole à seulement deux ans, la lusodescendante va faire toute sa scolarité en Franche-Comté entre Vieux-Charmont, Sochaux et Montbéliard, en faisant un crochet par le «Rancho Folclórico de Héricourt», où elle cultive déjà sa double culture: «On a toujours été bercé par la culture française et portugaise, d’ailleurs Sherley parle la langue de Camões, en ayant appris de sa propre initiative», nous confie son père.

Attirée par le théâtre, Sherley décide de concourir aux écoles et finit par être acceptée par la prestigieuse École Supérieure Professionnelle de Théâtre du Limousin, où seuls 16 élèves, ou plutôt 16 académiciens, sont intégrés pour un cursus de trois ans intensifs.

Et la chanson dans tout ça? «On ne sait pas d’où cela peut venir. Il n’y a pas de chanteurs dans notre entourage. Elle chantait à la chorale de son collège, mais rien de plus, et puis le goût lui est venu soudainement à 14 ans lors d’un karaoké au Portugal où elle a été bluffante. A partir de ce moment-là, elle a continué, toute seule, autodidacte, sans cours de chants. Elle a cette fibre artistique», précise Paulo Paredes. «Elle s’épanouit tant dans le chant que dans le théâtre. D’ailleurs elle a fait le conservatoire mais de théâtre. Ce qu’elle aime, c’est la scène», assure son père.

Elle a d’ailleurs remporté un concours de jeunes talents à Montbéliard à 14 ans avec une reprise d’Adele, «Rolling in The Deep».

Donc «The Voice» était presque une évidence. «Elle s’est lancée, et elle a été repérée, mais il ne faut pas croire que c’est facile. Il faut passer des auditions, il faut bosser en amont, mais ça elle sait le faire», affirme son père, avant d’ajouter que «Sherley est une personne humble. Elle s’est présentée et elle veut évidemment aller le plus loin possible, mais pas avec un objectif d’écraser tout le monde, non bien au contraire. Elle veut montrer ce qu’elle est, et ce qu’elle veut, elle le fait avec le coeur, sans être dans le combat. La preuve, elle s’entend bien avec les autres candidats, c’est une personne au contact facile», souligne Paulo Paredes.

Ce soir, 21h00, les directs commencent, et comme les 15 autres candidats, Sherley Paredes aura son mot, ou plutôt sa voix, à dire. Il faut rappeler que lors des directs, les candidats peuvent être sauvés par le public qui vote, ou bien par leur coach, en l’occurence l’artiste connu internationalement, Mika.

D’ailleurs pourquoi ce choix? «Sherley ressemble à Mika, elle est créative, cette envie de composer, de chanter, d’interpréter. Je pense que naturellement elle aurait choisi soit Pascal Obispo, soit Mika, en tout cas la balance penchait plus pour ces deux coachs. Et puis les paroles de Mika ont fait la différence car pour lui Sherley est un diamant noir, rare, brut, à polir, comme il l’a affirmé. Il l’a touché», consent Paulo Paredes.

Il faudra donc être attentif ce samedi 21 avril pour soutenir Sherley Paredes, lusodescendante de 19 ans, qui sur le plateau aura le soutien de sa famille proche, dont sa mère et son père. Pour les curieux, vous pouvez retrouver les interprétations de Sherley Paredes sur internet, «Comme un Boomerang» de Serge Gainsbourg, ou encore «Ave Cesaria», de Stromae, un clin d’oeil à ce côté lusophone qu’elle cultive.

 

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LusoJornal